Bilan – P. Coosnapen : “ Nous avons été témoins de familles recomposées plus heureuses et épanouies »

Face aux pressions économiques croissantes et aux fragilités relationnelles qui touchent de nombreuses familles, la pastorale familiale du diocèse s’est efforcée, cette année encore, d’être un lieu d’écoute, d’accueil et d’accompagnement. Dans cette interview du Père Eddy Coosnapen, vicaire épiscopal pour la famille, un éclairage est donné sur les principaux défis rencontrés par les familles, les initiatives pastorales qui ont porté du fruit, notamment auprès des couples divorcés en nouvelle union, ainsi que les priorités à mettre en œuvre pour renforcer durablement le mariage et la vie familiale.

1. Quels défis majeurs les familles de notre diocèse ont-elles affrontés cette année ?

Le principal défi auquel les familles ont dû faire face cette année est l’augmentation du coût de la vie et la diminution de leur pouvoir d’achat. Les familles ont de plus en plus de mal à boucler leurs fins de mois, ce qui pousse certains à travailler davantage pour gagner plus, souvent au détriment de leur vie familiale. Cette quête permanente de revenus peut parfois nous éloigner de l’essentiel. Nous cherchons à gagner davantage pour posséder plus, au risque d’oublier ce qui compte vraiment. Au risque de ne pas voir grandir nos enfants, de passer à côté de moments précieux en couple, et de perdre de vue l’essentiel de ce qui nous rend vraiment heureux.

2. Quelles initiatives pastorales ont le mieux soutenu les couples, parents et enfants ?

Les initiatives pastorales qui ont le mieux soutenu les couples et les familles concernent principalement les propositions adressées aux personnes divorcées et engagées dans une nouvelle union. Nous avons pu observer la transformation de ces personnes, notamment des couples divorcés en nouvelle union, qui se sentent accueillis et mieux intégrés dans la vie de l’Église. Cette transformation a un impact direct, non seulement sur leurs actions et réactions, mais aussi sur leurs relations conjugales et familiales. Nous avons été témoins de familles recomposées plus heureuses et épanouies.

3. Quelles priorités voulons-nous établir pour accompagner davantage les familles l’an prochain ?

Les priorités que nous souhaitons établir pour accompagner davantage les familles l’an prochain concernent principalement la formation des formateurs à la préparation au mariage. Il est grand temps de redonner toute sa valeur au sacrement du mariage. Bien que le Service Diocésain de la Pastorale Familiale ait investi beaucoup d’énergie dans la pastorale des personnes divorcées et remariées, nous restons convaincus que la base d’une société épanouie repose sur des couples et des familles solides et heureuses. L’essentiel est que les couples qui s’engagent dans le mariage comprennent qu’il s’agit d’un engagement à vie, et non d’un engagement jetable. Ce n’est pas simplement "quand mon conjoint ne me rend plus heureux, je vais chercher ailleurs". Il faut que cette réalité soit profondément comprise et vécue.