50 ans de grâce et de prière au Carmel de Bonne-Terre

24 août 1975 – 24 août 2025

Le 24 août 2025, la communauté du Carmel de Bonne-Terre a célébré dans la joie son Jubilé d’Or. Cinquante années d’une présence discrète, humble et missionnaire qui ont profondément marqué l’Église de Maurice. La messe jubilaire, présidée par Mgr Jean Michaël Durhône, fut un temps d’action de grâce sous le regard de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face.

« Une fondation portée sur le Christ »

Dans son homélie, Mgr Durhône a rappelé le cœur de cette histoire :

« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Cette porte qu’est le Christ a ouvert le cœur de six religieuses du Carmel venant du Canada pour fonder une communauté à Maurice. »

En 1975, répondant à l’appel de Mgr Jean Margéot, alors évêque de Port-Louis, six Carmélites canadiennes ont quitté l’immensité de leur pays pour s’enraciner dans notre petite île.

« Elles ont su trouver et reconnaître que le Seigneur travaillait déjà cette terre éloignée du Canada », a souligné l’évêque.

Ce jubilé est aussi l’occasion de rendre grâce pour des figures marquantes de cette histoire :

• Sœur Agathe, célébrant 50 ans de vie religieuse,
• Sœur Murielle, qui a atteint l’âge de 100 ans,
• Sœur Marie Maude, rappelée à Dieu le 20 octobre 2023, à l’âge de 91 ans.

Une mission qui s’élargit

Au fil des années, le Carmel a accueilli de nouvelles vocations.

« Une fondation n’est pas figée – comme toute relation avec le Christ en chemin », a insisté Mgr Durhône. Aujourd’hui, plus d’une dizaine de Carmélites mauriciennes et même une sœur sud-africaine témoignent de la vitalité de cet appel.

La spiritualité carmélitaine s’est aussi ouverte aux laïcs : le 25 mars 1983 est née la branche séculière de l’Ordre, permettant à des hommes et des femmes de vivre le charisme du Carmel dans leur vie quotidienne.

Grandir dans les épreuves

Cinquante ans de vie communautaire n’ont pas été exempts de défis. « Vivre ce chemin de sainteté consiste aussi dans le combat spirituel : efforcez-vous d’entrer », a rappelé l’évêque. Mais, dans la prière, le travail manuel et l’accueil des chercheurs de Dieu, les sœurs continuent de porter l’Église et le monde, suivant l’exemple de leur patronne, Sainte Thérèse de Lisieux.

Un jubilé d’espérance

En conclusion, Mgr Durhône a relié ce Jubilé d’Or à l’Année jubilaire de l’Église universelle : « L’espérance de l’Année jubilaire de l’Église habite le Jubilé d’Or du Carmel. Le bonheur de la rencontre avec le Christ nous pousse à continuer d’aimer, de prier et de servir dans le silence fécond du Carmel. »