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Homélie du Cardinal Piat aux funérailles du Père Georges Piat

Le Père Georges Piat nous a quittés après une maladie longue et pénible qu’il a vécue avec courage, simplicité, patience et même avec humour quelquefois.

Georges était pour moi un cousin mais aussi un ami, un frère. Nous sommes de la même génération, nous avons grandi ensemble, participé aux mêmes jeux, navigué dans le même bateau… Et je me souviendrai toujours du jour où nous nous sommes ouverts l’un à l’autre pour partager notre désir d’entrer au Séminaire. Son témoignage de vie et son amitié m’ont toujours fait beaucoup de bien.

De sa chambre de malade à Bethesda, il gardait contact par téléphone avec plusieurs de ses anciens paroissiens qu’il cherchait à encourager et à accompagner de loin. Alors autant que ces personnes quelquefois l’appelaient pour le soutenir dans sa maladie.

En effet, Georges était éminemment un prêtre de terrain ; il se faisait proche de beaucoup de personnes, s’intéressait à ce qui faisait leur vie ; il portait avec elles les croix qu’elles avaient à porter, valorisait les services qu’elles savaient rendre, se tenait au courant des évolutions des situations difficiles. Si, comme à Mahébourg, les distances étaient quelquefois trop grandes pour pouvoir rendre visite, il s’entretenait au téléphone. Il avait, je ne sais combien d’exemples édifiants de situations difficiles dont il avait été témoin, des situations vécues par des personnes simples dans la dignité d’une foi forte, des situations qui débouchaient souvent, non pas tellement sur un résultat retentissant, mais sur un renouvellement de vie apaisée, sur un vrai rayonnement évangélique

C’était vraiment beau d’entendre un pasteur raconter, admirer, et comme se laisser nourrir lui-même par l’action de l’Esprit qui habitait et transformait son peuple. C’est ainsi qu’il savait faire confiance à beaucoup de laïcs en leur confiant des responsabilités ajustées à leurs charismes, à ce qu’ils savaient faire. Il a été vraiment un témoin de ce que le Pape François appelle « le peuple saint et fidèle », porteur dans la discrétion et la simplicité de cette foi qui nous sauve.

C’est cette conviction que Georges portait en lui en avant-coureur, qui aujourd’hui motive le Pape François à convoquer ce synode tellement spécial où il insiste pour que soient consultés non seulement les prêtres, les évêques et les laïcs engagés, mais aussi et surtout les fidèles les plus simples, les moins en vue.

Ordonné prêtre très jeune, à 23 ans, le 15 août 1966, Georges a été témoin de cette foi simple et profonde qui fait vivre le peuple de Dieu dans plusieurs paroisses : de N.-D. de Lourdes à Rose-Hill, à Port-Mathurin à Rodrigues, de St Patrick à Ste-Hélène et enfin à Mahébourg où il s’est donné pendant 19 ans, avant d’être foudroyé par la maladie qui l’a finalement emporté.

Tout au long de ses 50 années de vie sacerdotale, Georges a toujours été très attaché à la fraternité entre prêtres. Il croyait beaucoup à l’importance de prendre des moments de détente gratuite avec ses confrères à Roches-Noires, par exemple, où il nous invitait volontiers et largement. Beaucoup d’entre nous gardons de beaux souvenirs de cette hospitalité ouverte et chaleureuse dans la simplicité.

Je ne sais pourquoi, mais en évoquant avec émotion et action de grâce la vie sacerdotale de Georges, je pense à Sainte Thérèse, la petite Thérèse, qui disait « je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre ».

Je pense que Georges aussi aurait pu dire cela. Car pour Georges, il n’y avait pas d’un côté son travail de prêtre et de l’autre sa vie personnelle. Son ministère était sa vie et sa vie c’était tout un, et cette vie était toute donnée à son ministère.

Or, comme nous savons, la vie ne s’arrête pas avec la mort mais continue mystérieusement transformée dans une communion profonde avec Dieu et aussi avec nos frères et sœurs. C’est pourquoi je l’imagine aujourd’hui avec son petit sourire continuant de là-haut à jeter son regard bienveillant sur nous et sur tous ceux qu’il a connus, aimés et servis.

A suivre les funérailles sur la page Facebook "CAPAV - les medias"

Date de l'événement:

vendredi, mars 25 2022

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