Supérieure provinciale Sœur Nirmala Abeysingh
- Foyer Pelletier,
- 20, rue Rennards, Beau-Bassin
- Tel : 454-4654 ; Fax : 466-5975
En 1829, Rose Virginie Pelletier (1796-1868), en religion Marie de Sainte Euphrasie, fonde à Angers, Maine-et-Loire, France, un Refuge sous le vocable de Notre-Dame de la Charité. C’est un 6 juin, veille de Pentecôte.
Elle est née le 31 juillet 1796 au Château de Noirmoutier sur l’île du même nom, sur la côte de la Vendée, France. Ses parents, dans la tourmente de la Révolution française, y furent conduits, deux ans plus tôt, venant de Soulans sur le Continent. Son père était médecin. Elle est la benjamine d’une fratrie de six enfants.
Elle a dix ans lorsque meurt son père. La famille quitte alors Noirmoutier et Rose Virginie est mise en pension à Tours, Indre-et-Loire. La séparation est dure et la rigidité des règlements de la Pension Chobelet suscite d’autres souffrances qui favoriseront plus tard sa vocation et le charisme de la congrégation qu’elle va fonder. Elle alla chercher consolation auprès de la supérieure d’une institution religieuse voisine, le Refuge Notre-Dame-de-Charité.
C’est une Institution fondée en 1641 par Jean Eudes (1601-1680), plus tard canonisé, apôtre du culte des Cœurs de Jésus et Marie. Elle a pour but de recevoir des femmes “perdues”, blessées et abîmées par la vie qui se convertissent. Elle les accompagne dans leur découverte de Dieu et encourage les Religieuses à œuvrer à l’accueil de ces “pénitentes”.
À 18 ans, le 20 octobre 1814, Rose Virginie prend l’habit au Refuge de Tours et se nomme désormais Marie Euphrasie. C’est la plus jeune de la communauté. Elle en est comme un rayon de lumière et une tranche de joie, surtout pour les Religieuses plus âgées.
Ses leçons de catéchisme sont prises d’assaut par les jeunes. Trois ans plus tard, le 9 septembre 1817, Marie Euphrasie prononce ses premiers vœux. À 29 ans, le 25 mai 1825, elle est élue Supérieure de la communauté du Refuge de Tours. En quatre ans, elle développe l’œuvre qui abrite 70 pensionnaires et 80 orphelines et fonde, en premier lieu, les “ Madeleines ”, Religieuses contemplatives dont la vie se déroule dans la prière et le travail de leurs mains : les Sœurs de Sainte-Madeleine, du nom de la pécheresse de l’Évangile. C’était le 11 novembre 1825, en la fête de saint Martin de Tours.
Lorsque l’évêque d’Angers, Mgr Montault, décide de rouvrir la Maison du Bon-Pasteur ayant le même but mais fermée pendant la Terreur, il fait appel à Marie Euphrasie. Sans plus attendre, le 6 juin 1829, des Religieuses venant de Tours ouvrent un Refuge. L’ouverture officielle se fait le 31 juillet suivant et la Supérieure regagne Tours après avoir nommé la responsable de sa première fondation. Deux ans plus tard, elle prend elle-même la direction de ce Refuge et lui redonne vie. Elle met aussi en place un groupe de “Madeleines”. Les pensionnaires affluent, suivies de vocations pour en prendre soin. Cependant, les difficultés de toutes sortes ne manquent pas.
Elle reçoit de tous côtés des appels pour la fondation de telles institutions: pensionnat et “Madeleines”. C’est alors qu’elle pense à “ fédérer ” toutes les fondations pour créer une unité, afin d’avoir plus de force. Si les évêques français intéressés s’y opposent, Rome approuve ce projet. C’est ainsi que la Maison d’Angers et toutes celles qui en dépendent se séparent de l’Ordre de Notre-Dame de Charité fondé par Jean Eudes et deviennent une congrégation nouvelle sous l’appellation de Notre-Dame de Charité du Bon-Pasteur d’Angers. C’est le Pape Grégoire XVI qui approuve cette nouvelle fondation, le 16 janvier 1835.
Mère Marie Euphrasie innove. Elle fait enseigner les langues (l’anglais, l’allemand et l’italien) au noviciat qui accueille déjà des jeunes venant de ces pays d’Europe. Elle multiplie des fondations en Europe, en Amérique, en Afrique, en Asie, en Australie et en Océanie. Elle s’éteint le 24 avril 1868 à l’âge de 72 ans. Le 2 mai 1940, le pape Pie XII lui décerne les honneurs de l’autel en la proclamant sainte.
Comme Jean Eudes l’a conçu, Mère Marie Euphrasie crée une branche contemplative et impose un 4ème vœu : “vaquer et servir à la conversion et à l’instruction des filles et femmes pénitentes”. C’est le vœu du zèle.
La Congrégation est implantée sur les cinq continents et dans plus de 70 pays. Elle est divisée en Provinces ayant chacune un noviciat.
Les premières Religieuses du Bon-Pasteur arrivent à l’Ile Maurice en avril 1977 et s’implantent d’abord à Baie-du-Tombeau. Puis, elles ouvrent une Maison d’accueil pour jeunes filles en difficulté à Rose-Hill et une autre à Beau-Bassin par les anciennes de la précédente Maison ainsi qu’un atelier, “ Dibouté ”, pour des mères de famille qui ont des difficultés à concilier une vie professionnelle en usine, la tenue de leur foyer et l’éducation de leurs enfants.
La communauté de Maurice compte 2 Mauriciennes, 1 Rodriguaise, 1 Malgache et 1 Indienne
Les communautés sont :
Communauté de Beau-Bassin et Foyer Pelletier,
- 20, rue Rennards, Beau-Bassin
- Tel : 454-4659 ; Fax : 466-5975
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Communauté de Baie-du-Tombeau,
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