L’Église est présente dans l’éducation à Maurice depuis plus de 150 ans. Ses écoles primaires et secondaires visent essentiellement à offrir une éducation inspirée des valeurs évangéliques centrée sur la promotion de la personne humaine. Une école catholique n’est donc pas simplement un bâtiment qui appartient à l’Église. Ce qui donne sa spécificité à ses écoles c’est qu’elle est animée et gérée par une cellule d’Église, une famille d’enseignants et de non-enseignants, d’élèves et de parents qui partagent la même foi en Jésus-Christ. Cette famille s’engage à mettre en pratique dans la vie de l’école le même projet éducatif basé sur l’enseignement de Jésus-Christ. Ses Structures et ses ressources sont au service de tous les jeunes de l’île Maurice sans aucune discrimination. Elle n’a jamais voulu faire de ses institutions scolaires un ghetto pour les catholiques seulement.
Mission
L’éducation catholique, en partenariat avec l’État et les parents, a pour mission d’apporter la contribution de l’Église à l’éducation, à l’effort de l’éducation nationale à travers ses écoles pré-primaires, primaires et complémentaires, ses collèges secondaires, ses centres de développement, techniques, préprofessionnels, en lien avec tous les partenaires de l’éducation le ministère de l’Éducation, la Private Secondary Schools Authority, l’Institut de pédagogie, les associations des parents-enseignants, etc. Elle prône la formation intégrale des enfants qui lui sont confiés à travers une expérience vécue dans la communauté scolaire et une pratique des valeurs évangéliques dans un environnement où chacun, en particulier les plus pauvres, est valorisé pour pouvoir développer ses potentialités et vivre pleinement sa vie.
Chronologie de la contribution de l’Église dans l’éducation à Maurice
18ème siècle: L’éducation est la responsabilité du privé et non de l’État.
1742: La première école catholique prend vie dans le presbytère de Saint-Louis, puis de Pamplemousses.
1760: Ouverture de l’école paroissiale de l’abbé Chalan à Saint-Louis.
1778 – 1798: Fondation par des laïcs et des religieux de plusieurs établissements scolaires.
1800: L’Assemblée Coloniale ouvre l’École centrale, le futur Collège Royal, qui est dirigé par des prêtres jusqu’en 1810.
1836: L’Ordonnance N°52 stipule que les citoyens ne sont plus obligés de demander un permis au gouverneur pour ouvrir des écoles.
Les prêtres catholiques ouvrent d’autres écoles.
1845: Le diocèse ouvre des collèges secondaires avec l’appui des religieuses de Lorette, des laïcs et des frères des écoles chrétiennes.
1880: Le diocèse gère 57 écoles primaires paroissiales gratuites, dont 20 sont subventionnées par le gouvernement.
1944: Création de la Roman Catholic Educational Authority (R.C.E.A.), suite à la réforme dans le secteur primaire qui prévoit la création de quatre autorités confessionnelles d’éducation.
1947: Le diocèse a 5 collèges pour filles et 2 pour garçons construits entièrement par le diocèse ou par des congrégations religieuses sans aucune subvention de l’État.
1950: 200 ans après la fondation de la première école catholique dans l’île, le gouvernement accorde une subvention aux collèges catholiques en payant 75% du salaire des enseignants ayant une degré académique.
1950 – 1971: Le diocèse construit 4 collèges pour filles et 2 pour garçons.
1974: Ouverture du Collège Technique Saint-Gabriel à Sainte-Croix.
1977: Le diocèse accepte l’introduction de l’éducation gratuite dans les collèges secondaires, le gouvernement payant à la place des parents les frais de scolarité des étudiants.
1980: Introduction du Certificate of Primary Education (C.P.E.) et des admissions en Form I dans les collèges d’après les rangs à cet examen.
1995: L’Église offre 50% de des places disponibles dans les collèges catholiques au gouvernement.
1996: Construction du Collège Père-Laval, à Sainte-Croix, pour les low-achievers du C.P.E. Il fonctionne pendant plus de 5 ans uniquement grâce aux fonds du diocèse et à la solidarité des fidèles.
2000: Création des départements pré vocationnels dans les 13 collèges catholiques (6 collèges du diocèse, 6 collèges de Lorette et 1 collège de la Congrégation des filles de Marie.
Lancement des écoles complémentaires et de l’École des parents.
2001: L’Église accepte la demande du gouvernement de se joindre à son projet de réforme de l’éducation, malgré de lourds sacrifices.
2002: La Cour suprême déclare illégale la pratique de l’Église qui recrute les élèves en Form I dans les collèges catholiques selon leur appartenance religieuse. Le diocèse obtient un moratoire de ce jugement.
2003: L’Église fait appel au Privy Council pour contester le jugement de la Cour suprême et perd son appel.
2004: Les collèges catholiques fonctionnent dans le cadre légal des collèges privés subventionnés. Les critères d’admission sont axés sur la mixité des niveaux et l’option préférentielle pour les pauvres.
2005: Ouverture d’un collège catholique payant, le Collège Sainte–Marie, à la demande des parents.
2005-2007: Construction de la Phase I de 4 nouveaux collèges dans les régions rurales (Goodlands, Bambous, Case-Noyale, Bambous-Virieux), ce qui fait au total 18 collèges catholiques fonctionnant dans le système d’éducation gratuite et 1 collège payant à Quatre-Bornes.
2007: Accord État-Église pour une formule de prêts afin de financer la construction des 4 nouveaux collèges en milieu rural. L’objectif est d’offrir des services éducatifs dans les régions excentrées et vulnérables.
2010: Accord État-Église pour une nouvelle formule de subventions pour les écoles primaires fonctionnant dans le système d’éducation gratuite.
2010: Ouverture du Open Community School au Collège St.-Mary’s à Rose-Hill, première école pour les adultes qui désirent reprendre leurs études secondaires.
2010-2012: Construction de la Phase II des 4 nouveaux collèges.