Au-delà des attitudes personnelles à revoir pour vivre ce temps difficile de confinement et de pandémie, il est important aussi de laisser le champ libre à notre raison pour essayer de détecter les causes de cette calamité qui nous afflige. C’est seulement en travaillant sur les causes que nous pourrons éviter d’autres catastrophes en changeant nos rapports avec la nature, avec les humains et avec notre manière de gérer la planète notre « maison commune ». Quels genres de dysfonctionnements nous trouvons dans nos sociétés modernes ?
1) Nous pouvons mesurer aujourd’hui les méfaits des immenses agglomérations (Métropoles et Mégapoles) dont la « massification » a commencé aux Etats Unis entre les deux guerres et en d’autres pays d’Europe et d’Asie plus tard. Il va sans dire que ces mégapoles avec leur promiscuité et les dangers que cela représente pour la santé nous renvoient aujourd’hui à une dure réalité. Par exemple la ville de New York aujourd’hui frappée de plein fouet. Et Maurice alors ? Nous n’avons pas de mégapoles mais depuis le cyclone Carol nous n’avons pas fait beaucoup de progrès pour notre réaménagement des « cités » construites à la hâte et sans infrastructures adéquates. Il ne suffit pas de les rebaptiser « Résidences » pour leur donner un visage plus humain ! J’en fait quotidiennement l’expérience a Triolet à la Résidence Mère Teresa. Difficile pour tant de familles de vivre un confinement dans ces conditions. Mgr Gilbert Aubry en visitant avec moi cette Résidence confirmait il y a déjà plusieurs années qu’il n’avait jamais cru qu’il pouvait exister autant de pauvreté !
2) La vie dans les mégapoles est marquée par l’individualisme et la désespérante solitude. Quand survient la pandémie, place à l’angoisse et à la désespérance parfois.
3) Nous travaillons tous beaucoup et nous n’avons plus le temps de nous occuper de nos vieux. Beaucoup de personnes sont mises dans des maisons de retraite sans beaucoup de contacts avec leurs familles. Nous avons vu spécialement en Angleterre combien le virus s’acharnait sur ces lieux de résidence pour les vieux. Pouvoir vieillir dans sa famille entourée de l’affection des siens est-il un rêve inaccessible aujourd’hui ?
4) Notre société produit aussi beaucoup de clochards laissés à la rue malgré les efforts qu’il faut saluer du groupe Tonnelle et des Abris de Nuit.
5) L’abandon des belles traditions du potager dans le jardin (impossible dans les mégapoles) et de production alimentaire dans beaucoup de pays dont le nôtre. Plus facile d’importer la pomme de terre ou les oignons !
6) Faut-il ajouter à cette liste la pollution de la planète par l’utilisation massive des énergies fossiles et des produits non biodégradables tel le plastique. Bravo à tous ceux qui on décidé de réagir et ici comment ne pas féliciter les Rodriguais !
Allons plus loin et prenons conscience d’autres dysfonctionnements sur le plan de l’économie mondiale et de la Mondialisation sauvage.
1) La concurrence déloyale entre les pays faite de non – respect des règles du jeu (critères sanitaires, cout du travail, taux d’imposition entre autres) par certains d’entre eux qui s’enrichissent au détriment de leurs soi-disant partenaires. Cette concurrence déloyale crée la fermeture d’usines et le chômage que cela implique.
2) Sur le plan industriel faut il parler de la délocalisation des usines décidée pour des raisons de couts de production et de taux d’imposition surtout.
3) Nous sommes dans le tourbillon d’une spéculation financière grandissante avec comme corollaire l’évasion fiscale par le biais des grandes places financières du monde (New York, Londres, Hong Kong) et les paradis fiscaux, Des sources crédibles nous indiquent que l’évasion fiscale se chiffre à un montant estimé à 20 ou 30 milliards de dollars. On imagine le manque à gagner des Etats en matière d’impôts et partant, d’investissements qui auraient pu être avoir été faits par les Etats moins fortunés avec cet argent !
Ayant pris conscience de ce dysfonctionnement général espérons que les économistes et sociologues plus conscients aujourd’hui de la fragilité de la vie humaine sauront faire les réformes nécessaires.
Mais des questions plus importantes viennent, j’imagine, à l’esprit de bien des hommes en cette période angoissante. Questions d’ordre existentiel et métaphysique. Elles sont les suivantes :
Comment vivons-nous ? Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Ou allons-nous ?
A quoi bon tous ces biens que nous avons accumulés s’ils sont appelés a nous être enlevés du jour au lendemain, soit par des catastrophes sanitaires ou tout simplement par la mort ?
Père Philippe Goupille 17 avril 2020
Une génération ou la plus part vivent pour l’argent vivant au dessus de leurs moyens se faisant travaillent tcomme des forçats pour subvenir a leurs besoin rentrent chez eux erintés et non plus le temps pour les autres. L humanité et les valeurs ont été remplacés par le materiel et l individualisme
Merci Pere Goupille.