Depuis le début de votre sacerdoce, vous avez célébré les sacrements d’initiation (baptême, eucharistie et confirmation) dans un ordre précis. En 2020, cet ordre change. Quels sont vos sentiments et réactions par rapport à ce changement ?
Un sacrement c’est un moment privilégié dans la vie d’un baptisé, c’est une rencontre avec Jésus à un moment donné et important de notre vie humaine. Par exemple on reçoit le baptême à la naissance, et les autres Sacrements au fur et à mesure qu’on grandît, à des moments importants et cruciaux du développement humain : âge de raison, adolescence, mariage, maladie, ordinations pour le service de l’église etc…
Les mentalités changent et les problèmes sont différents. Un enfant d’aujourd’hui n’est pas comme un enfant d’il y a cinquante ans. Il faut donc s’adapter pour être toujours plus proche de ce que Jésus nous demande de faire. Donc je suis heureux que le Diocèse fasse en 2020 les réajustements nécessaires.
Il y a 52 ans que je suis prêtre et il y a eu beaucoup de changements dans l’âge de la première communion, de la première confession et de la confirmation. Au cours de l’histoire de l’Eglise on a souvent changé l’âge de la réception des sacrements selon les besoins de chaque époque.
Avec mon expérience je trouve que les enfants étaient beaucoup trop jeunes pour faire leur première confession et leur première communion a 7 et 8ans. Ensuite c’est tout à fait logique que l’enfant fasse d’abord sa confession à un âge où il comprend mieux le sens du pardon et de la miséricorde de Dieu et aussi la place centrale qu’occupe la messe dans la vie d’un chrétien. La confirmation c’est la suite logique du baptême et c’est bon qu’on le fasse avant l’eucharistie.
- Quelles nouvelles attitudes cela vous demande-t-il ?
Pour moi il n’y a pas de grands bouleversements. Il suffit que la paroisse et les responsables de la catéchèse s’organisent et fassent une bonne campagne de sensibilisation et de communication auprès des parents et de la paroisse en général.
Il faut que les choses soient claires et surtout que les fidèles catholiques réalisent que c’est un progrès et que c’est pour le bien de l’enfant. C’est l’enfant qui va sortir gagnant et aussi les familles. En d’autres mots, Kleopas nous permet de mieux faire ce qu’on faisait déjà, car les catéchètes ont été bien formées et préparées, les manuels sont beaucoup plus modernes et intéressants, mieux adaptés, aussi plus ancrés dans la Bible, l’Ancien et le Nouveau testament.
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