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Homélie du père Labour à la messe du Travail

2/05
2018
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Photo : Serge Zuel

Rendre grâce pour tous les travailleurs qui ont construit l’Ile Maurice post-independante
En ce 50ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, la fête du travail est l’occasion de rendre grâce à Dieu pour les travailleurs de toutes les catégories et cultures présentes à Maurice qui ont, intellectuellement ou à la sueur de leur front, construit l’Ile Maurice d’aujourd’hui.  Et malgré tout ce qui ne nous satisfait pas et qui reste à améliorer, nous pouvons être fiers car si notre pays tient la route en termes de démocratie, si notre économie permet à tous tant bien que mal d’accéder aux services essentiels de santé et d’éducation, si nous sommes connus pour notre vivre ensemble, c’est parce que des générations d’hommes et de femmes se sont dévoués dans ces différents domaines.

Pendant ces 50 dernières années, le monde du travail à Maurice connaît une constante mutation, plongé dans une mondialisation qui lui impose ses dictats. Nous sommes passés de la monopolisation de la masse travailleuse par l’industrie sucrière au secteur diversifié des services comme le tourisme, les secteurs des entreprises financières, les BPOs, en passant par le secteur textile manufacturier. Les petites et moyennes entreprises, souvent à dimension familiale, occupent une partie non négligeable du monde du travail à Maurice surtout dans le bâtiment, l’agro-alimentaire et la sous-traitance du tourisme (petits commerces et tour opérateurs). N’oublions pas les petits et grands commerces et le secteur de l’immobilier.

Les outils de travail ont aussi considérablement évolué, passant des manipulations manuelles à la robotisation à travers les technologies de l’information. L’accès facile et immédiat aux informations à travers les réseaux sociaux et Internet pousse la société à courir. Les travailleurs sont, de ce fait, plongés dans une société de consommation accessible à tous à travers la surenchère publicitaire, qui conduit souvent au surendettement. Le brassage culturel apporté par la main-d’œuvre étrangère, la culture mondialisée cimentée par les réseaux sociaux conduit à un brassage d’opinions jamais égalé et qui ne pourra qu’augmenter. Les valeurs ancestrales volent en éclats tandis que les habitudes culturelles, la vie familiale et les pratiques religieuses s’en trouvent bouleversées.

  1. La fete du travail : le souvenir du combat des travailleurs et de leur organisation en syndicat.

Frères et sœurs, le premier mai est connu comme la fête du travail, même si son histoire nous rappelle que les travailleurs n’ont pas toujours été à la fête dans la reconnaissance de leur droit.  Le 80ème anniversaire que nous fêtons aujourd’hui est celui qui marque la fondation du premier mouvement syndical en 1928 qui s’appelait la Mauritius Engineering and Technical Workers Union qui regroupait les artisans de l’Industrie Sucrière mais aussi d’autres compagnies. Une lutte syndicale commencée par le Dr Maurice Curé et qui fut suivie par les Emmanuel Anquetil, Pandit Sahadeo, ou autres Harryparsad Ramnarain.
Les annees de braise de la lutte de la classe ouvriere ont pour nom Anjalay Coopen, Kistnasamy Mooneesamy et Moonsamy Moonien, tous decedes pour les droits des travailleurs. Il serait trop long d’énumérer toutes les étapes qui vont aboutir à la naissance du GWF, 69-79. Qu’on appellera les années de braise à cause de la répression parfois violente contre les syndicats.
Le premier mai aujourd’hui n’est donc pas seulement l’occasion de rendre grâce pour les travailleurs de toute catégories – employeurs comme employés – qui ont construit l’Ile Maurice mais nous rappelle l’importance de ne pas oublier le combat de ceux au plus bas de l’échelle qui, souvent contre l’oligarchie du pouvoir et de l’avoir, ont eu à mener un combat dur au prix de leur vie pour certains, mais pour tous au prix d’un engagement qui exige le don de soi, un sens de la solidarité, un passage en prison et l’exigence de rigueur dans les revendications. Combats visant à faire respecter les droits des travailleurs, en améliorant les conditions de travail des hommes et des femmes dans les domaines de salaires, de protection sociale, d’encadrement etc. Toutefois, en plus de cet agenda proprement syndical, les travailleurs se battent sur d’autres fronts qui affectent et fragilisent leurs conditions de vie : la hausse des prix, les conditions de vie dans les agglomérations urbaines surpeuplées, le mal logement, l’accès à une santé publique défectueuse en bien des domaines. La moisson est abondante pour l’éclosion d’autres syndicats et associations et regroupements de quartiers pour combattre sur tous ces fronts.

  1. La place de la foi et les défis posés à notre foi

Quatre  défis posés à notre foi chrétienne.

  1. LE DEFI DE DIRE MERCI.

Le premier défi c’est de dire merci à Dieu pour toutes les personnes qui, malgré des réalités qui pousseraient au pessimisme,  ont fait l’histoire de l’Ile Maurice Indépendante et l’histoire de la lutte ouvrière et syndicale.. merci a tous les travailleurs de l’ile Maurice moderne  qui ont mis leur intelligence, leur argent, leur dextérité, leur compétence intellectuelle et manuelle au service du pays. Chefs d’entreprises, artisans, agriculteurs, ouvriers, éducateurs, de toutes les composantes de la société arc en ciel mauricien, vous êtes créés à l’image de Dieu et nous vous disons merci. Dire merci est un défi de la foi parce que si nous ne comptions pas sur Dieu, nous pourrions nous décourager devant les dégradations dont l’humanité est capable.
Pour nous chrétiens qui célébrons Jésus Christ au cœur de ce grand chantier du travail humain dans notre pays, nous sommes fiers que Jésus en grandissant dans une famille dont le papa, Joseph était un charpentier, a donné un signal fort de la valeur qu’il donne au travail. C’est dans une famille de travailleurs qu’il a appris à devenir homme. Un merci qui apporte malgré tout la joie et l’espérance justement parce que Dieu s’est engagé dans ce monde tel qu’il est dans son réalisme et  aussi dans son devenir, en nous rappelant  la dignité du travail par lequel l’homme  collabore avec Dieu pour compléter l’œuvre de sa création ;

L’action de grâce est pour moi  un défi de la foi dans la mesure où comme dit le pape François dans sa dernière Exhortation Apostolique, un ennemi majeur du monde d’aujourd’hui est l’homme qui se prenant pour sa propre référence dans toutes ses décisions, aboutira à tuer sa propre humanité s’il n’accepte pas que son humanité il la reçoit d’un Autre : Dieu. C’est le péché identifié dès la première page de la Bible. Ce qui m’amène à un second défi qui comprend plusieurs autres défis

  1. Le défi de promouvoir l’Enseignement social de l’Eglise. Un trésor caché sous le lit !!

Ce défi consiste à proclamer et à mettre en pratique dans des initiatives concrètes et prophétiques, la primauté de l’homme sur l’économie, qui est le premier crédo de la Doctrine Sociale de l’Eglise(DSE) ..
Avec le pape François dire :
« NON A LA NOUVELLE IDOLATRIE DE L’ARGENT QUI GOUVERNE AU LIEU DE SERVIR ». La DSE rappelle depuis le Pape Léon XIII au début du 19ème siècle que dans le travail,  l’homme, l’humain passe avant le capital. Les conditions de travail avant  les dividendes des actionnaires. La distribution des profits avant la spéculation financière. Non à la disparité sociale par laquelle l’écart des salaires dans certaines entreprises est de 1/200 et plus dans certains cas. Comment tolérer encore que certains touchent en un mois de salaires, ce qu’une masse de travailleurs remboursent en 30 ans de leur vie pour des emprunts pour construire une maison ? comment accepter que 85 personnes les plus riches du monde possèdent les revenus de3,5 milliards de personnes ? (rapport Oxfam 2014). « NON A LA DISPARITE SOCIALE QUI ENGENDRE LA VIOLENCE » nous dit le pape Francois. Il n’y a pas de vrai égalité de chances dans l’accès à l’emploi, au logement, à l’éducation  à cause de la discrimination parfois subtile qui préside aussi bien dans les mentalités que dans les procédures. La DSE promeut aussi les grandes valeurs comme la priorité donnée au Bien Commun, à la Destination Universelle des biens qui préside à la juste distribution. Ces défis demandent l’engagement des chrétiens.

  1. LE DEFI DE L’ENGAGEMENT SOCIAL DES CHRETIENS

Nous avons bien noté dans les lectures entendues dans nos églises en cette fête du 1er mai, que la construction du royaume de paix de justice, d’amour à laquelle le chrétien est appelé, ne se passe pas sans tribulations. …sans combats
Dans le travail et ses mutations, comme dans la mobilisation syndicale nous avons conscience, hier comme aujourd’hui, du  prix payé par les personnes.  Le prix  de l’engagement social fait de don de soi, de la fidélité dans le combat,  du sérieux dans les analyses, du courage dans la résolution des conflits. Ces prix à payer, et bien d’autres, les chrétiens n’en ont certainement  pas le monopole. La liste des personnes engagées dans cette histoire dont je viens de donner quelques jalons en témoigne.
Un des grands défis posés à notre foi c’est notre engagement social. La flamme militante des débuts de l’Action Catholique est tombée , les militants ont vieilli sans se renouveler. Dispersés par tant de distractions du monde moderne, fatigués par les difficultés de  l’analyse des complexités des situations en constante mutation. Le spirituel émotionnel séduit et mobilise plus que l’engagement concret toujours coûteux en temps, en patience, en sacrifice de ses loisirs, en discipline pour comprendre les problématiques. Le pape François parle de la sainteté de l’activité en affirmant haut et fort : «  il n’est pas sain de souhaiter le repos et de négliger l’activité, de chercher la prière et de négliger le service ».(N°26 de l’Exhortation Apostolique :  Gaudete et Exultate). Nous sommes tentés de réléguer au second plan le dévouement pastoral ou l’engagement dans le monde comme si c’étaient des distractions sur le chemin de la sanctification et de la paix intérieure ».( ibid :27). Le Pape François, reprennant l’enseignement de ses prédécesseurs, nous dit que l’activité humaine est le lieu de notre sainteté.
 
LE DEFI DE METTRE LES JEUNES DANS LE COUP.
L’Eglise ne  vieillit pas dans son message, last but not least de nos défis c’est de mettre les jeunes dans le coup de cet immense chantier. Comme le Cardinal Piat a remis comme un testament spirituel aux jeunes. Confions à Dieu le synode des jeunes qui se prépare pour l’année prochaine.

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