Le soulagement des sœurs Rawat et de Claudio Feistritzer, après que les charges retenues contre eux ont été rayées, est légitime. Mais comment de pas avoir un goût amer quand on se remémore tout ce qui est arrivé ces derniers mois, ces dernières années ?
D’une part, il y a eu entre autres, le démantèlement de la BAI, le gel des avoirs de la famille Rawat, les objections to departure, les restrictions par
rapport à des retraits d’argent… Sans compter les interrogations under warning, tout le poids psychologique pour cette famille Rawat…
D’autre part, il y a eu toute l’énergie déployée au sein des différents départements de l’État ainsi que l’argent investi pour s’occuper des dossiers. La police, la Cour, les hommes de loi… Il y a eu du beau monde mobilisé ainsi que des ressources astronomiques ! Amer donc est le goût quand on revient sur toute cette affaire et en se rendant compte que cela a été une totale perte de temps et d’argent.
Frustrant aussi quand on se demande comment les dossiers sont préparés et ficelés pour que nous nous retrouvions avec autant de charges rayées. Pas plus loin qu’en novembre et décembre 2016, plusieurs charges ont été rayées contre Navin Ramgoolam dans l’affaire Dufry et Betamax.
Et la liste des acquittés ou des procès intentés par l’État qui se sont révélés non-concluants est bien longue. L’acquittement de Sada Curpen, en lien avec le meurtre de Denis Fine. L’impossible extradition de Nandanee Soornack. L’acquittement d’Avinash Treebhowon et Sandip Moneea, dans l’affaire Michaela Harte. Et j’en passe.
À la lumière de ce que nous pourrions qualifier de flop, on peut se questionner sur les compétences des enquêteurs, de ceux qui préparent les dossiers à charge… Sont-ils katar à ce point, ou « pantins » en tout point ? En tout cas, une chose est certaine : Maurice semble devenir expert en perte de temps, d’énergie et d’argent. Heureusement que le ridicule ne tue pas !
Et le contribuable, qui assiste stupéfait aux guéguerres partisanes, qui se délecte d’articles croustillants parlant de ces sagas… va passer à la caisse.
À chaque affaire perdue, un dédommagement est justifié. Passez à la caisse petit peuple !
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