L’heure est à la Saint-Valentin. Et les couples, jeunes et moins jeunes, seront nombreux à célébrer l’amour… Le monde va voir rouge ce mardi 14 février… le rouge de l’Amour…
L’Amour, voilà le thème de notre dossier (pages 4 à 12). Un amour qui n’est pas toujours au mieux de sa forme, au vu des nombreuses souffrances qui traversent le couple : incompréhension, infidélité, violence domestique, séparation, divorce… L’Amour souvent confondu avec un sentiment fugace, le désir sexuel…
D’ailleurs, parlant de leur expérience de terrain, Bernard et Margareth Wong, responsables de la formation « Soirées pour fiancés », jouent la franchise : l’égoïsme a gagné du terrain et impacte sur le couple ; pour beaucoup, l’amour s’apparente à un « bon moment passé ensemble, sans engagement », quitte à mettre les voiles dès la « première petite dispute », quand ce n’est pas une vie de « marié-célibataire » …
L’amour conjugal est un beau sentiment, le plus beau peut-être, mais il est aussi, peut-être, le plus difficile à vivre, à faire durer. Ces relations, tout feu tout flamme qui meurent d’une belle mort, Jed Diamond, psychothérapeute avec une quarantaine d’années d’expérience, pense en avoir trouvé la raison.
Il l’explique à partir des « 5 phases de l’Amour ». Les deux premières étant les classiques « tomber amoureux » et « devenir un couple ».
Ce sont là les belles étapes de joie, d’entente, de découverte, au point de croire, explique-t-il, « qu’il s’agit du niveau le plus haut de l’amour ».
Mais hélas, Cupidon apporte aussi la phase 3, celle de « la désillusion » ; la réalité se rappelle au couple – le travail qui prend de plus en plus de temps, les frustrations s’accumulent et on est davantage irritable, on a l’impression d’être moins aimé… Le doute s’installe : Ai-je fait le bon choix ? Pourquoi a-t-il/elle tant changé(e) ? ; la rupture s’immisce.
Pourtant, insiste Jed Diamond, c’est l’étape 3 qui mettra soit un terme à la relation, soit la consolidera. Il s’explique : « Il y a un vieux dicton qui dit : ‘Quand tu traverses l’enfer, ne t’arrête pas.’ Cela pourrait réellement s’appliquer à ce stade de la relation, dans la vie. Le point positif de la Phase n°3 c’est que la chaleur [de cet enfer] brûle beaucoup de ces illusions qui nous habitaient, sur nous-mêmes et sur notre couple. Nous avons l’opportunité de nous rendre davantage plus aimables et aimants, d’apprécier la personne avec laquelle on est et non pas les projections que nous faisons sur elle, tel un compagnon idéal. »
Ce qui fait de l’étape 3 non pas la fin de l’amour, mais le pas vers la phase 4 : le commencement d’un amour réel, profond et durable.
Les illusions perdues, l’autre accepté pour ce qu’il est, les douleurs et conflits confrontés, un autre « nous deux » voit le jour…
Bonne fête de Saint-Valentin ! Bravons l’étape 3 et osons la 4.
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