Cette semaine le monde a commémoré la Journée mondiale du Refus de la misère. « De l’humiliation et l’exclusion à la participation : Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes » est le thème choisi cette année. Et l’un des moyens de combattre la pauvreté est l’éducation. Voilà pourquoi LVC s’intéresse cette semaine à l’importance de l’éducation pour remettre les personnes debout. Voici l’entretien de Patricia Adèle-Félicité, secrétaire-générale de Caritas Ile Maurice, ONG engagéedans l’éducation des personnes defavorisées.Pourquoi miser autant sur l’éducation ?
L’éducation est un des moyens pour grimper l’échelle sociale et changer de vie. Quand Caritasa choisi de passer de l’assistanat au développement, on a constaté que l’analphabétisme était un frein à l’avancement. Ainsi, dans les années 80, nous avions le projet d’artisanat avec des paniers
en raphia. Mais on a réalisé que les personnes ne savaient pas compter, ce qui les empêchait de travailler.
Doù l’alphabétisation des adultes, le rattrapage scolaire des enfants, la formation pour les jeunes qui terminent l’école et qui continuent en prevoc,
et plus récemment le Centre of Learning et les Centres d’éveil. Notre but est d’encourager les personnes à entrer dans la filière normale. Voilà comment nous sommes là pour les encourager, les encadrer, aider pour qu’elles puissent y entrer avec le plus de facilités possibles.
Donc, l’éducation aide à combattre la pauvreté…
Absolument, l’éducation est un droit humain. Toute personne doit savoir lire et écrire pour avancer. Par exemple, quand quelqu’un ne sait pas signer, il ne peut pas non plus faire des démarches pour des prestations sociales ou à la banque, etc. C’est un facteur d’exclusion énorme.
L’éducation est primordiale pour l’estime de soi et pour avancer.
Mais pourquoi, malgré toutes les formations, il y a toujours des gens qui sont à la traîne ?
Comme je le disais, il y a ce facteur d’exclusion. Auto-exclusion d’abord, quand la personne n’a pas confiance en elle et ne se croit pas capable d’aller plus loin. Ensuite, il y a l’exclusion des autres. Il existe toujours des critères d’éligibilité (niveau CPE, Form III, SC…) qui sont au-dessus de ceux et celles qui ne savent ni lire, ni écrire.
Selon vous, pourquoi certaines personnes n’arrivent pas à trouver l’importance de l’éducation dans leur vie ?
Je ne suis pas sûr que les gens ne trouvent pas l’éducation importante. C’est l’accès qui leur est difficile. Par exemple, les horaires de certains programmes qui leur sont proposés. Pendant un temps il y avait le Second Chance Programme pour les jeunes de 16 à 20 ans, mais cette formation avait lieu entre midi et 16 heures, ou de 16 heures jusqu’au soir. L’université offrait également des cours aux personnes analphabètes en journée, mais comment est-ce possible pour ces personnes et ces jeunes d’aller travailler ou encore d’avoir des permissions ?
« Pena manze, pa kapav al lekol. » Voilà la raison du « School Feeding Project ». Ce programme continue-t-il ?
De tout temps, Caritas a fourni cette aide alimentaire aux écoliers, et ce, sous différentes formes. Avec l’aide de la National Empowerment Foundation, Caritas pouvait alors toucher beaucoup plus d’enfants. Mais quand le financement a cessé, nous touchions moins de personnes. Toutefois, plusieurs paroisses et localités poursuivent dans cette voie. Cela s’est même amélioré, et les enfants ont le petit déjeuner et le déjeuner à l’école. Ena zanfan pena manze, pena linz osi, pena savon pou lav linz. Pena delo pou lav linz. J’aime bien le thème choisi pour la Journée du Refus de la misère cette année, parce qu’il vient dire qu’il n’y a pas qu’un seul facteur pour expliquer la pauvreté, mais plusieurs.
Quels sont ces facteurs chez nous ?
Un exemple concret : le logement. Si l’enfant n’habite pas dans une maison convenable, où il ne peut dormir dans un certain confort ; si ses parents n’ont pas d’emploi régulier, il y a toujours du stress, des bagarres à la maison. Comment cet enfant qui est stressé pourra-t-il bien étudier ? Si après
il va à l’école avec du sec, qu’il se retrouve dans une classe avec un système élitiste, il reste à l’arrière. Comment alors cet enfant trouvera-t-il la motivation pour continuer ? Au primaire, le matériel scolaire est gratuit, mais au secondaire, cela ne concerne que le transport. Combien de parents ont alors des difficultés pour acheter le matériel scolaire des enfants ? C’est tout notre système qui fait que, soit on exclut, soit on humilie les personnes.
Quel serait le système idéal, selon vous ?
Je ne prétends détenir le savoir absolu, Mais je pense que nous sommes sur la bonne voie avec les 17 objectifs du développement durable. Si chaque pays prend en compte la qualité d’éducation,de l’eau, du logement, de la nourriture, etc., et met en place un système équitable, je pense qu’on pourra faire reculer la misère d’ici 2030. Mais je dois dire que chacun doit faire sa part du boulot :la société civile, les associations, les États, et les pauvres eux-mêmes. Parce qu’il est important que le pauvre soit un acteur principal pour pouvoir bien répondre à ses besoins.
Propos recueillis par Nadia Hilaire
Plan Marshall, où en es-tu ?
Selon l’attaché de presse, du ministère de l’Intégration sociale, Anjali Hurree, des membres de l’United Nations Development Programme (UNDP) étaient à Maurice en septembre 2015, avant de soumettre une première ébauche du rapport en décembre de l’année dernière. Le rapport final a été rendu début 2016, et circulé dans les différents ministères. Chaque ministère était responsable de voir comment appliquer le plan à son niveau, avant de soumettre les propositions au ministère des Finances pour les consultations pré-budgétaires.
Lors du Budget annoncé en juillet dernier, 15 des 40 mesures du Marshall Plan Against Poverty ont été annoncées, notamment le soutien financier de Rs 2 720 pour les familles avec deux adultes et trois enfants inscrits au registre social ayant un revenu mensuel ne dépasseant pas Rs 9 520. Autres mesures : la récompense financière aux enfants ayant réussi aux examens de Grade 9, School Certificate, Higher School Certificate ou équivalent ; la mise en place des écoles communautaires (5 écoles en projet-pilote) ; la restructuration de la National Empowerment Foundation ; plus de travailleurs sociaux et de coordination entre les différents ministères.
De plus, des experts sont en consultation actuellement pour faire un suivi du contrat social auquel les familles ont droit. Ces consultations sont faites entre les différents ministères et stakeholders. À noter que le document intégral du Plan Marshall, n’est pas accessible au public. C’est après toutes consultations, et changements de policies au niveau des ministères qu’il sera accessible. Pour l’instant, le ministère de l’Intégration sociale se concentre sur les mesures d’urgence, selon l’attachée de presse.
Initiative – Centres d’éveil, écoles de vie
L’éducation est l’un des outils, si ce n’est l’outil principal pour combattre la pauvreté. Fort de cette idée, Caritas Ile Maurice, avec ses Centres d’éveil pour les tout-petits, prépare les enfants à cette étape de prématernelle. Une recette qui marche : le projet Centre d’éveil des tout-petits célèbre cette année ses 10 ans. Avec pour mission l’éducation de base des jeunes enfants en prématernelle (2 à 3 ans). « À l’époque, nous avions noté que beaucoup d’enfants étaient livrés à eux-mêmes, n’allaient pas à la maternelle, et entraient directement à l’école primaire », soutient Mary-Ann Legallant, coordinatrice des Centres d’éveil. De ce fait, ils avaient en retard conséquent, par rapport aux autres enfants. Un retard qu’ils ont, pour la plupart, eu du mal à rattraper par la suite.
Et c’est au niveau de la paroisse de Goodlands que le premier Centre (sur une base pilote) ouvre alors ses portes, avec une quinzaine d’enfants. Par la suite, le projet est étendu à d’autres localités. L’objectif est de permettre à ces petits de 2 à 3 ans, de se familiariser avec l’univers scolaire, mais surtout d’apprendre à devenir autonomes. En somme, il s’agit de favoriser leur développement intégral via l’apprentissage du langage et le bien-être. Pour ce faire, tout un programme suivant la méthode Montessori, adaptée au contexte mauricien, est proposé aux enfants. « Notre but n’est pas de mettre l’enfant derrière une table toute la journée. Voilà pourquoi cette méthode lui permet d’apprendre de lui-même, via certaines activités », précise la coordinatrice.
Simples et ludiques
Des activités simples et ludiques donc, comme par exemple mettre ses chaussettes en paires.Ces activités sont liées à l’environnement familier de l’enfant, pour qu’il ne soit pas dépaysé. Les activités comportent aussi des chants, des jeux, ou encore de la lecture. « Parfois, on dit qu’à trois ans, un enfant ne peut rien faire. Mais avec cette méthode, on voit bien qu’il est capable de beaucoup de choses. Il faut simplement une supervision… Et nous voyons bien comment, à la fin de leur année chez nous, les petits font beaucoup de progrès », confie Mary-Ann Legallant.
Un avis que partage aussi Janine Camalboudou, puéricultrice au Centre d’éveil de Roche-Bois. « À la rentrée parfois, on voit des enfants qui ne savent pas jouer ou même se comporter avec leurs pairs. Mais au fur et à mesure, ils y sont initiés, font des progrès et grandissent », précise-t-elle. Un progrès, dont les parents ont également conscience. Et comme ils viennent souvent de famillesdéfavorisées, ces enfants n’ont pas la chance
d’avoir un espace avec des jouets ou des activités pour s’épanouir.
Fait notable, le Centre d’éveil, est entièrement gratuit pour les parents. Le matériel, les uniformes des petits, ainsi que les repas (petit déjeuner
et déjeuner) sont inclus. L’accompagnement des enfants et de leur famille est également prioritaire. Ainsi, chaque Centre d’éveil est soutenu par des visiteuses qui font le lien entre la famille, les Centres et les Service d’écoute et de développement (SEED). Ces dernières veillent à l’accompagnement de ces enfants et de leur famille. Elles encouragent ainsi les parents à inscrire leurs enfants à la maternelle et « si un enfant est absent par exemple, la visi-teuse s’assure qu’il va bien et voit comment on peut aider la famille si elle a des difficultés. Nous travaillons étroitement avec les SEED », précise Mary-Ann Legallant.
Suivre des formations
Le projet de Centre d’éveil encourage aussi les parents à trouver de l’emploi, surtout les mères, pendant que leurs enfants sont au Centre, ou encore de suivre des formations. D’ailleurs, chaque année, et selon les besoins de la localité où se situent les Centres, mais aussi les familles, une formation leur est proposée. À ce jour, Caritas Ile Maurice compte 15 Centres à travers le pays. Chacun peut accueillir jusqu’à 25 enfants, 3 puéricultrices et deux visiteuses. Le dernier qui a ouvert ses portes est celui de Baie-du-Tombeau.Un autre Centre ouvrira dans le Sud bientôt.
Nadia Hilaire
Billet
Justice sociale v/s éducation
La justice sociale est un processus et non une finalité. Notre éducation nationale y contribue de par le fait qu’elle est gratuite. Ceci ouvre les portes à tout citoyen, suivant un principe d’égalité, dans son ensemble. Au risque de paraître stéréotypé, la justice sociale est l’affaire de tous. L’État offre une série de services pour une société meilleure par devoir – les aides ne sont pas de la charité chrétienne – une société solidaire prospère mieux. Nous vivons dans un monde capitaliste avec l’exploitation de la ressource humaine contre – très souvent – un maigre salaire. Ceux qui font des heures supplémentaires et qui vivent sous le seuil de pauvreté, voire tout juste au-delà, souffrent de l’injustice. Les lois sont là, mais ne sont pas toujours justes ! Qui s’en occupe ? Est-ce le politique ou le citoyen ? Qui dirige une société ? Est-ce le politique, le citoyen ou des principes de droits de l’homme ?
Bien que les lois et les principes existent, nous nourrissons l’injustice sociale grâce à notre indifférence et notre incapacité de nous indigner
collectivement comme un peuple uni, maître de son destin ! La justice sociale est en fait un recul persistant de l’injustice par les membres de la société.
L’éducation mauricienne, non seulement ne nous enseigne pas ces principes de justice sociale, mais elle renforce l’injustice. Trop de jeunes quittent le système analphabètes, après des années d’apprentissage. Les plus faibles, les pauvres et les stigmatisés trouvent difficilement leur place et sont rejetés. C’est injuste car l’éducation doit s’adapter à tous. C’est un droit ! Un Nine-Year Schooling prometteur se dessine, attendons voir !
Le principe d’égalité n’apporte pas de justice, comme celui de l’équité où l’on donne plus à ceux qui ont moins. Une société juste devrait se battre pour plus de méritocratie, moins de corruption et œuvrer pour plus de solidarité humaine au-delà des clichés liés à la communauté ou à l’injustice. C’est plus facile de juger que de réfléchir. Nous voyons de nos jours beaucoup d’humains, mais moins d’humanité. L’éducation apporte plus de justice, mais est-ce que c’est la priorité du citoyen mauricien ? Seulement si cela est réclamé, le politique suivra davantage comme un servant fidèle ; qui aujourd’hui jouit de notre état endormi.
Koomaren « Viken » Vadeevaloo
Pour soutenir Caritas Ile Maurice
Centre Misereor,
1 rue d’Estaing, Port-Louis
Tél. : 212.34.05, 212.39.10.
mouvement – Annaik, Anabelle et Priya : la volonté de réussir
Il y a ceux qui, même si la volonté est présente, ne peuvent aller loin dans leurs études, faute de moyens. Le Mouvement pour le Bien-être intégral des habitants de Baie-du-Tombeau, a bien compris cela. Voilà comment l’idée de donner des bourses d’études aux étudiants nécessiteux a germé.
Je ne pense pas que j’aurais pu continuer si je n’avais pas eu cette aide », lance Annaik, 20 ans. Elle, Anabelle et Priya sont parmi ces quelque 200 jeunes bénéficiaires de la bourse d’études tertiaire offerte par le Mouvement pour le Bien-être intégral des habitants de Baie-du-Tombeau. Un groupe créé en 2007 à l’initiative de feu le Père Robert Bathfield, ancien curé de la paroisse Saint-Malo. À l’époque, un constat s’imposait : beaucoup de jeunes avaient le potentiel de continuer leurs études mais ne pouvaient pas le faire, faute de moyens. L’idée est alors venue
de trouver le parrainage des entreprises pour aider ces jeunes.
Petit à petit, le Mouvement a pris son essor et il s’est fait inscrire comme association en 2009 pour obtenir les fonds du CSR. Trois axes sont développés : une bourse d’études aux jeunes ; l’aide aux familles sous forme de vivres ; la formation des adultes grâce au cours d’Alphabétisation fonctionnelle de Caritas.
Viser plus haut
C’est en 2013 qu’Annaik, de Grande-Rivière, passe haut la main ses examens de Higher School Certificate. Élève brillante, elle ne veut pas s’arrêter là. Et comme ses parents ne peuvent alors pas l’aider à poursuivre ses études, une voisine lui conseille de parler au curé de sa paroisse qui, à son tour, la dirige vers le Père Bathfield. « Je n’ai pas hésité à solliciter cette aide, parce que j’ai toujours voulu être enseignante et pour y arriver, il faut étudier », précise Annaik.
Il en va de même pour Anabelle, 24 ans. Faire des études supérieures a toujours été son rêve. Mais elle savait qu’elle n’aurait pu qu’étudier
à Maurice. Comment faire quand on ne peut se le permettre ? Voilà pourquoi elle a sauté sur l’occasion de cette bourse pour poursuivre dans la filière du management et des finances. « Il faut toujours viser plus haut. Le HSC ne suffit pas de nos jours. Et je dois dire que sans ce parrainage, je ne serais pas arrivée là où je suis », ajoute Anabelle. « L’éducation est vraiment un atout majeur dans la société et la vie des gens. Cependant, beaucoup d’entre nous n’y ont pas accès, faute de moyens, comme moi j’en ai fait l’expérience », témoigne pour sa part Priya.
Aller de l’avant
Entamant une carrière dans la finance et l’informatique, c’est avec beaucoup de reconnaissance qu’elle soutient que sans l’aide du Mouvement, elle n’aurait jamais pu aller aussi loin. « C’est dommage que certains ne puissent continuer. Voilà pourquoi cette initiative est très intéressante,
elle aide à aller de l’avant », ajoute-t-elle. Bien plus que de donner un soutien financier, le Mouvement pour le Bien-être intégral des
habitants de Baie-du-Tombeau aide les jeunes en les encadrant aussi durant leurs études.
Ce, en les encourageant à aller plus loin dans leur carrière. À noter qu’à ce jour, l’association a aidé plus de 200 jeunes, soit 32 étudiants pour l’année 2016-2017 avec un financement de plus Rs 1 400 000. Comme ce projet de bourse d’études, ainsi que l’aide aux familles dépendent du CSR des entreprises, avec l’avènement de la nouvelle formule prévue pour bientôt, le vœu le plus cher de l’association, est de pouvoir obtenir le financement nécessaire. Afin de continuer à aider d’autres jeunes.
Nadia Hilaire
« Yes We Can » : ça continue !
Toujours avec le même objectif de faire prendre conscience de l’importance de l’éducation et des valeurs innées des Créoles, les sessions Yes We Can continuent à faire leur chemin à travers l’ile.
Les sessions de dissémination de la Charte de l’éducation, de témoignages et partages avec les role models, ont d’ailleurs commencé dans deux nouvelles régions du Nord : Grand-Gaube et Rivière-du-Rempart ; et dans l’Est à Bel-Air/Rivière-Sèche. Les équipes continuent aussi à faire leur tournée dans les régions de Rivière-Noire, le Morne, Baie-du-Cap, Port-Louis, Bois-Marchand et Cassis.
Mini-portrait – Emie, le désir d’aller loin
Emie Duportail est de ces jeunes qui veulent aller loin. D’où l’énergie qu’elle déploie pour bien travailler à l’école, mais aussi participer à des activités extracurriculaires. Âgée de 17 ans, cette habitante de Ste-Croix est en Lower VI, au collège GMD Atchia State College, Port-Louis.
Studieuse, elle fait la fierté de sa maman, Jocelyne. D’ailleurs, celle-ci, désireuse de voir ses enfants réussir dans leurs études, cherche par tous les moyens à les soutenir.
Si Emie aime la comptabilité et désire plus tard travailler dans la finance, elle a toujours aussi eu à cœur son développement personnel. Chez les scouts, par exemple, Emie a eu la joie de se faire des amis, mais aussi « de devenir plus responsable et débrouillarde ». Voilà dix ans qu’elle fait partie de ce mouvement. « Je fais aussi partie de la troupe Don Bosco et j’ai été animatrice pour enfants chez Amitiés sans Frontières. »
Au collège également, Emie aime profiter des occasions pour s’épanouir et rencontrer d’autres jeunes. D’où sa joie, par exemple, d’avoir participé au Model United Nations. « J’ai déjà représenté l’Iran puis, le Mexique. J’ai appris à parler en public, à défendre mes idées. »
Comme le collège offre aussi la possibilité de participer au Duke of Edinburgh’s International Award, c’est sans surprise qu’Emie s’y est
intéressée. Après le Bronze Award, elle s’attaque désormais au Silver Award. D’ailleurs, elle sera parmi onze Mauriciennes à s’envoler pour Dubaï, mi-novembre pour une aventure comprenant formation et marche dans le désert. « Cela nous permet de développer nos divers talents, de faire du bénévolat, de vivre des aventures. Par ailleurs, ces awards ont de la valeur quand on soumet son dossier pour trouver une université. »
Pour aider Emie à financer son voyage, merci de contacter Jocelyne Duportail, Tél. : 57. 07.14.74.
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