Quelques commentaires sur une actualité qui a fait le buzz mardi : « Gat »…D’abord, le côté voyeur de nombre de Mauriciens qui n’ont que cette obsession, « donn lien-la », quand ce n’est pas leur absence totale d’empathie pour cette jeune mineure dont, disent-ils, « dife tro for » et qui doit « payer » pour sa conduite « scandaleuse ». Tous oublient que cette jeune est la fille, la sœur, la nièce d’un de nos compatriotes
et que si jamais pareille chose arrivait au sein de leur famille, ils auraient bien apprécié une conduite autre…La belle hypocrisie de notre société qui est dans le déni quant à l’activité sexuelle de nos jeunes dans un monde hyper sexualisé. Elle commence de plus en plus tôt, et est de plus en plus hard. Interrogez ceux qui côtoient les jeunes : enseignants, entourage proche… Et si cela n’est guère possible, il suffit de se faire une idée des danses qui cartonnent aujourd’hui : danses qui ne sont que des scènes de sexe passant en boucle sur nos chaînes satellitaires et à la portée même des plus petits qui, à cœur joie, donnent dans l’imitation.
Et que dire de la naïveté, la confiance aveugle des jeunes adolescentes dans leur petit ami du jour. On peut tout lui dire, tout faire avec lui, jusqu’à des sex tapes… En oubliant que la relation, très souvent, ne dure le temps que ça dure et que cette intimité dévoilée est une épée de Damoclès sur leur tête.
Tout cela découle aussi de cette mode d’étaler, sans aucune retenue, ses états d’âme sur le net. Celle de tout graver en image – ce qu’on mange, ce qu’on boit, ce qu’on porte, avec qui on est…–, de le diffuser et d’abattre ainsi la barrière entre vie privée et vie publique. Et ce n’est
pas fini ! L’outil Facebook Live ouvre d’autres dimensions ; ce que vous faites en ce moment, l’autre, à côté ou à des milliers de kilomètres, peut le vivre en direct grâce à un clic !
D’où aussi l’urgence de l’éducation sexuelle de nos jeunes… quand ce n’est pas l’éducation/formation tout court. Et cela va de la connaissance de soi, de la formation d’un caractère bien trempé pour savoir dire « non, je ne suis pas prête », de la contraception…« Gat » est déjà tombée aux oubliettes. Devons-nous attendre la diffusion d’une autre sex tape pour nous ressaisir et mettre l’empowerment de nos jeunes et leur éducation sexuelle comme une priorité ?
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