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Le Père Alain Romaine : « La jeunesse a une soif d’authenticité spirituelle »

18/04
2016
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C’est le 4ème dimanche de Pâques, marqué par la 53ème Journée mondiale de prière pour les Vocations. Dimanche aussi appelé « dimanche du Bon Pasteur ». Choisir sa vocation, entendre l’appel et suivre le Seigneur… autant d’étapes difficiles pour comprendre le plan de Dieu. Le discernement de la vocation, les forces, faiblesses et défis des jeunes. Rencontre avec le Père Alain Romaine, responsable du Service des Vocations. 

Qui dit vocation, dit discernement. Qu’est-ce que le discernement quand on parle de vocation ?

Il faut savoir que le jeune, quand il ressent un appel, le perçoit de manière confuse et se pose beaucoup de questions. Il faut alors qu’il se mette dans une voie qui lui permettra de discerner, c’est-à-dire, voir si c’est vraiment l’appel du Seigneur, ou s’il y a d’autres motivations ou un conditionnement qui font qu’il entende un appel. Je parle surtout en ce qu’il s’agit de vocation sacerdotale.Ce discernement ne peut pas se faire tout seul. Même s’il y a un accompagnateur spirituel, c’est aussi l’Église qui doit authentifier cet appel. Ce, en proposant au jeune un cheminement à travers le Service des Vocations (Groupe de recherche, Foyer la Source) et si cela se confirme, il poursuivra par la suite.

Comment le jeune est-il accompagné ? Quelles sont ces étapes de discernement qui lui sont proposées ?

Au niveau du Service des Vocations, pour le jeune qui perçoit un appel, on lui propose d’abord le Camp Jonas (un week-end au cours duquel il est invité à entrer dans l’expérience de Jonas que Dieu appelle et fait devenir son prophète).Par la suite, pour aller plus loin, on lui propose
alors l’étape Recherche, où, en équipe, il est aidé à discerner encore.Celui dont le désir est toujours là, est invité à venir vivre l’expérience communautaire au Foyer La Source. Finalement, il y a ce que l’on appelle l’étape « permanent »,  la préparation pour entrer au Séminaire. Il faut savoir que le jeune n’est pas obligé de passer par le Camp Jonas, il peut être recommandé par un prêtre. Mais tous passent par l’étape de recherche par la suite. Et pour les filles, il y a d’autres propositions d’éveil et de recherches propres à leur identité féminine.Nous essayons, de plus en plus, de personnaliser les parcours. On ne demande pas de suivre, mais on adapte selon la maturité, l’état et les besoins.

On parle d’entendre l’appel. Mais y a-t-il une condition pour entendre « cet appel » ?

L’appel peut arriver à n’importe quel âge : dans l’enfance, l’adolescence ou même à l’âge adulte. C’est une chose sur laquelle on ne peut mettre de mots. Il n’y a pas de technique. C’est quelque chose qui habite en nous, qui revient à chaque fois et qui fait que beaucoup se mettent en route. Je crois que c’est Dieu qui fait cela. Ce n’est pas un conditionnement extérieur, mais intérieur. Comme le dit Saint-Exupéry, cela se passe au niveau du cœur, et ce sera toujours un mystère. L’expérience spirituelle, religieuse ou vocationnelle, n’est pas une révélation, une illumination, mais elle se relit dans le temps. Et bien sûr, l’entendre est propice avec de la prière, et un cheminement spirituel personnel.

Quelle est la responsabilité des prêtres dans la promotion de la vie religieuse en tant que vie donnée avec joie ?

D’abord, c’est en étant témoins du bonheur d’être ce qu’ils sont et d’avoir répondu à l’appel. Être témoins en étant source d’inspiration.
C’est aussi de toujours avoir ce souci de promouvoir, de cultiver la réponse à l’appel de Dieu. Et d’encourager surtout les jeunes à répondre à l’appel.

Est-ce que c’est ce que voient les jeunes de nos jours ?

J’ai beaucoup étudié les jeunes depuis que je suis responsable du Service des Vocations. Je note que de nos jours, ils sont marqués par les nouvelles technologies. La question de l’espace et du temps ne se pose plus de la même façon pour eux. Ce qui fait que c’est une génération aussi très conditionnée et influencée. Voilà un point qui rend difficile leur discernement. Mais cette jeunesse possède aussi de nombreuses qualités, comme
la générosité, leur disponibilité de répondre à l’appel. Les jeunes ont ce désir de tout donner, mais aussi beaucoup de peurs.

Une peur qui viendrait du fait qu’ils ne sont pas éduqués dans la prise de décision. Je dis toujours aux jeunes qu’on mesure la maturité d’une
personnalité par sa capacité à décider. Il faut accepter qu’une décision implique un renoncement. Les jeunes sont souvent dans l’indécision. Ils peuvent avoir fait un parcours, mais au moment où il faut décider, ils paniquent et n’arrivent pas à se décider à aller plus loin..

Deuxièmement, il est difficile pour le jeune mauricien de se couper de sa famille, d’être autonome. Ensuite, il y a aussi le fait que les jeunes sont bien pris dans ce schéma de société de consommation. Ils peuvent cumuler plusieurs sessions, formations, mais s’engagent moins. La crise des vocations, c’est une crise d’engagement durable.Toutefois, c’est une génération qui a ses forces, mais aussi ses faiblesses. Il faut bâtir sur ces forces, et les consolider pour  devenir plus autonomes et vers la prise de décision.Je crois aussi que c’est une génération qui a une soif de Dieu ; de l’authenticité spirituelle. Voilà pourquoi, il est important d’évangéliser les jeunes par les jeunes. Il est aussi important de favoriser la rencontre. Notamment dans
la rencontre avec les plus pauvres pour un jeune. Je pense que c’est une expérience qui peut amener un jeune à se donner totalement et durablement. Mais il faut aussi penser aux périphéries ; ceux qui ne sont pas pauvres matériellement, mais spirituellement aussi.

Propos recueillis par Nadia Hilaire

Prochainement

La Marche pour les Vocations aura lieu le dimanche 26 juin prochain. Dans cette Année sainte de la Miséricorde, l’accent sera mis sur l’expérience vocationnelle de l’appel du pape François. Save the date !

C’est quoi le Service des Vocations ?

Le Service des Vocations (SdV) est constitué d’un Conseil composé de différents états de vie (religieux, religieuses, prêtres et laïcs) qui anime pour le discernement et la formation auprès de jeunes.Ce Conseil s’occupe des différentes étapes pour les garçons mais aussi celles des filles pour la vie religieuse (il existe aussi pour les filles plusieurs étapes de cheminement).

L’Équipe d’Animation Pastorale des Vocations (EAPV) fait partie aussi du Service des Vocations. Son rôle est de développer une culture de vocations dans toutes les paroisses à travers des activités et des espaces vocations. Cette équipe est aussi responsable d’organiser et d’animer la Marche pour les Vocations.

Témoignages

Prêtres et heureux d’avoir répondu « oui »

Percevoir, discerner et répondre à l’appel de Dieu ne sont pas des étapes toujours évidentes. Toutefois, ils sont heureux d’avoir répondu présent au plan du Seigneur dans leur vie. Ces prêtres témoignent de leur parcours…

Jean Venance Ramasindroavola, originaire de Madagascar,prêtre salésien de Don Bosco

« Merci papa et maman, vous m’avez offert au Seigneur »

« Parler de ma vocation, c’est parler de l’action incroyable et insondable de Dieu qui opère en moi. L’Oratorio de Don Bosco à Madagascar est à 20 minutes de ma maison, à pied. Un ami de classe qui y faisait de l’animation, m’y avait invité. Une fois que j’ai mis les pieds là-bas, je suis tombé amoureux de l’ambiance qui y régnait.Ma curiosité était si grande que je me suis retrouvé très vite à participer aux activités proposées, jusqu’à devenir animateur des servants d’autel.J’allais à l’Oratorio souvent, ce qui explique mon absence de ma maison chaque week-end, mais heureusement que cela n’a pas créé de problèmes pour les miens. Mes parents avaient l’ambition que je devienne avocat, juge, ou soldat et j’aurais pu
le faire. Il faut savoir que  mon signifie ‘Saint seigneur deux trésors’, ou ‘deux règnes’, ‘deux pouvoirs’, ‘deux argents’. Selon la règle de notre
société, il était prévu que je sois à la tête de la famille (du clan), comme mon grand-père puis mon père l’avaient été… et c’était là la difficulté.

Au début, le conseil de famille a considéré ma décision comme temporaire et il m’a laissé aller chez les aspirants Salésiens. Mais le problème s’est posé quand j’ai décidé de prononcer mes premiers vœux comme religieux salésien. C’était un grand tournant pour l’organisation de ma famille, par rapport à notre culture et notre tradition. J’ai fait face à de nombreuses épreuves mais mes parents, compréhensifs, m’ont fait comprendre l’importance de ma décision et de ses conséquences.

Ils disaient : ‘Si tu es absent dans la famille parce que tu vas faire Sa mission, c’est le Seigneur même qui va prendre ta place dans notre famille.’ Merci papa et maman, vous m’avez offert au Seigneur, même si à vos yeux et à ceux de toute notre famille, je ne suis pas tel que vous pensiez que je
devienne. ‘Je t’offre pour le Seigneur mais je ne t’abandonne jamais, tu es mon fils » : telles ont été les paroles de ma mère.Pour moi, devenir prêtre est à la fois être un prêtre pour le peuple de Dieu et aussi pour cette famille qui est source de chaque joie et de bonheur pour moi. J’en suis fier. »

Jérôme Devassy, vicaire de la paroisse St-Joseph, Terre-Rouge : « Merci Jésus de m’avoir donné cette vocation »

« La vie est remplie de miracles. J’essaie de voir la main de Dieu même dans les plus petites choses de ma vie. Au milieu de ces miracles, le sacerdoce est le plus grand et le plus précieux. La joie que m’apporte ce sacrement est toujours merveilleuse car Jésus m’a choisi pour le représenter.Chaque fois que j’élève l’Eucharistie pendant la consécration, je me rappelle qu’il est le seul fils de Dieu notre Père, Dieu plein d’amour. Cela me donne envie de me diminuer, comme lui, parce qu’il m’a appris que l’expression de l’amour, c’est se faire petit.Je suis toujours passionné par Jésus. Je crois que c’est lui qui a fait grandir en moi la graine de cette vocation depuis mon enfance et qui m’a encouragé à quitter ma maison pour le séminaire quand
je n’avais que quinze ans. Saint François d’Assise m’a aussi accompagné depuis la première année de mes études, parce que j’ai commencé et terminé mes études à l’école St-François-d’Assise et il m’accompagne toujours.  Quand j’ai quitté ma maison, la seule peur que j’avais, c’était de perdre mes parents, mon grand frère, ma petite sœur et mes amis. Mais les jours ont passé et Jésus a accompli sa promesse pour moi : ‘Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères ou ses sœurs… recevra le centuple…’ (Mt 19,29). Aujourd’hui, je suis riche d’avoir beaucoup de parents, beaucoup de frères, de sœurs et d’amis.Merci Jésus de m’avoir donné cette vocation noble et magnanime. »

Michel Moura, curé de la Cathédrale Saint-Louis : « Ma rencontre avec le Seigneur a été décisive »

« Je suis prêtre depuis bientôt dix ans. Je me surprends parfois en m’entendant dire ou écrire cela… tout simplement parce que je ne me suis jamais vu ‘prêtre’ quand j’étais enfant ou adolescent. Je me voyais cuisinier, comptable, steward, journaliste ou tailleur de pierres. Jamais ô grand jamais prêtre !!! Cela ne faisait pas partie de mon univers ou de mon imaginaire. Tout petit, j’allais à des prières organisées de temps en temps dans la cour familiale par ma grand-mère paternelle et un homme appelé Monsieur Charles.Mon adolescence a été marquée par l’absence de mon père, décédé, et ma mère qui devait travailler dur pour élever 7 enfants à sa charge. Même si les autres allaient à la messe, j’étais réfractaire car je m’éveillais aux grandes questions de la vie et du monde. Je trouvais alors que le Dieu qui m’était présenté à la messe était trop passif devant les grandes souffrances et injustices. En revanche, j’étais intéressé par le soulèvement des collégiens de mai 75.

Adulte, j’ai continué à garder mes distances avec l’Église. Mais cela ne m’empêchait pas d’être dans l’Institut pour développement et le progrès (IDP) ou d’accompagner Sr Maud Adam et quelques jeunes dans leur combat contre les ravages de la drogue à Trèfles, Stanley et Plaisance.
J’ai toujours été attiré par tout ce qui permettait à l’humain d’être debout. À 34 ans, après un long séjour à Agaléga où, faute de distraction, j’allais
aux prières du dimanche, j’ai commencé à prendre goût à la Parole. Je voulais y repartir pour mieux comprendre et servir la Parole.On m’a alors orienté vers le Groupe 40, et c’est au cours de la première retraite résidentielle au Thabor que je fus littéralement foudroyé par la Parole de Dieu. Je revois distinctement, même après 20 ans, le lieu, l’ambiance, le débit de Sr Rosemila Tolbize qui reprenait librement Isaïe 43,1-5. J’étais bouleversé, ma gorge était nouée, un flot de larmes inondait mon visage. J’étais en même temps confus, embarrassé.

Mais c’était Dieu qui me parlait : ‘Tu as du prix à mes yeux… et je t’aime ! Je donne l’Égypte, la Nubie pour toi car tu vaux cher à mes yeux.’ J’étais envahi d’une joie, d’un bonheur, d’une paix profondes. Et à partir de là, plus rien n’était pareil. Dieu ne me demandait rien, absolument rien.Pourtant, j’avais une faim extraordinaire de connaître ce Dieu qui m’a dit qu’Il m’aimait. Jamais une parole d’amour ne m’a paru si douce, si pure à mon oreille. De fil en aiguille, j’ai fait le parcours proposé par le Service des Vocations et me voici prêtre.

Le parcours n’a pas été trop compliqué car ma rencontre avec le Seigneur a été décisive. C’était évident que je ne pouvais plus continuer ma vie comme je l’envisageais, c.à.d. devenir un professionnel de la finance, fonder une famille, faire du social ou de la politique… Non, pour moi une seule chose m’importait : dire mon amour au Seigneur en Lui donnant ma vie, toute ma vie. À l’Amour, on ne peut répondre que par l’Amour ! »

Le Père Gérard Mongelard : Le partage de l’expérience

L’accompagnement des jeunes en cheminement est une partie importante lors de leur préparation à différentes étapes de cheminement.  Le Père Gérard Mongelard, actuellement curé de la paroisse du Rosaire, accompagne les aspirants en paroisse. Cela fait déjà plus d’une dizaine d’années que le Père Gérard Mongelard accueille les jeunes qui sont en étape de préparation pour le séminaire ou les séminaristes qui viennent pour leur stage paroissial ou ceux qui reviennent fraîchement après leur ordination.

« Mon rôle est celui d’accompagnateur. Ils voient comment nous vivons. Pour ma part, je les écoute, et je réponds à leurs questions », partage le prêtre. Un rôle qu’il désigne comme étant une grâce, parce que cela lui permet de voir le cheminement de ces jeunes qui viennent chez lui « comme des oisillons qui petit à petit apprennent à voler ».Justement, pour prendre cet envol, cette partie de leur formation leur permet de découvrir la vie de prêtre.

 Accueillir avec joie

« Quand ils sont au Foyer ou au Séminaire, c’est plus une formation ‘académique’, donc c’est très important qu’ils viennent voir en pratique quels sont les différents aspects de la vie du prêtre », partage le Père Gérard Mongelard. Voir le prêtre dans son lieu de vie, qui n’est pas seulement célébrer les messes, mais être au cœur même de la vocation de prêtre, c’est-à-dire, rendre le Christ présent à travers l’Eucharistie, soutient-il.

Même si le Père Mongelard ne peut pas dire comment il est tombé dans cette marmite, une chose est sûre, c’est qu’il accueille les jeunes pour leur formation avec joie. « Je crois dans l’accompagnement et je pense que c’est vraiment important de se faire accompagner d’une manière ou d’une autre », témoigne le prêtre, avant d’ajouter : « Quand on devient prêtre, on ne l’est pas pour soi-même, on est là pour les autres et on vient faire partie d’une famille, avec nos confrères prêtres. Et vivre ce temps en paroisse est aussi important pour voir cela. »

Un temps qui va permettre à ce jeune qui souhaite se mettre au service de l’Église de vivre la rencontre avec les gens en paroisse, mais aussi de vivre avec les prêtres au presbytère. « C’est l’occasion pour le jeune de voir le prêtre en équipe. Et de vivreles rencontres régionales des prêtres », dit le Père Mongelard. Ainsi, c’est évoluer en famille avec les autres confrères, en vivant les joies et les peines de la fraternité. « J’ai toujours moi-même eu la chance d’être en équipe. Je trouve que c’est une grâce. C’est bien de partager cela »,  confie-t-il.

Être comme un parent

De plus, précise Père Mongelard, cet aspect d’être proche de celui qui effectue son ministère est tout aussi important pour le jeune pour qu’il se rende compte aussi des limites et difficultés du prêtre.Qu’il soit un professeur doux ou sévère, il ne saurait le dire. Mais le Père Mongelard estime qu’être prêtre ou accompagnateur, c’est comme être parent. C’est aider l’autre à grandir pour qu’il ait tous les moyens de se débrouiller seul par la suite. Ainsi, c’est savoir être bon, savoir déléguer, mais aussi être ferme à la fois. « J’aime voir les gens évoluer, grandir dans leur foi, dans leurs parcours… », dit-il. C’est ce qui contribue à sa joie d’être prêtre.

Nadia Hilaire

Opinion

Prêtre : pourquoi pas notre fils ?

Sommes-nous prêts à accepter que le Seigneur appelle au sacerdoce un – ou plusieurs – de nos fils ? Lui faisons-nous suffisamment confiance pour croire qu’Il nous donnera, le moment voulu, toutes les grâces nécessaires pour Lui offrir concrètement notre fils avec ce que cela implique
de joie, mais aussi de détachement, voire d’arrachement ?

Envisageons-nous l’avenir de nos enfants dans un esprit de totale disponibilité, en désirant pour eux le meilleur, c’est-à-dire l’accomplissement de la volonté de Dieu, même si elle ne coïncide pas toujours (pas souvent !) avec nos vues personnelles ?

Pour que nos enfants soient vraiment libres de répondre à l’appel de Dieu, il est important qu’ils ne sentent pas peser sur eux le poids de nos ambitions humaines… dans un sens comme dans l’autre : il y a une manière de désirer qu’un de nos fils soit prêtre – et de le lui répéter
(« J’ai toujours rêvé d’avoir un fils prêtre ») – qui n’est pas juste et qui risque d’entraver, parfois lourdement, sa liberté de choix.

C’est le Seigneur qui appelle, mais c’est l’homme qui répond. Autrement dit : c’est le Seigneur qui sème la petite graine de la vocation sacerdotale, mais c’est à nous de travailler la terre pour que la graine germe et grandisse dans les meilleures conditions, et qu’elle porte du fruit. Notre mission de parents est là : éducateurs, nous sommes comme des jardiniers qui labourent le sol, l’aèrent, le fument, arrachent les mauvaises herbes, et ôtent les cailloux.

Concrètement, cela se traduit par tout ce qui va permettre à nos enfants de se construire. L’Église a besoin de prêtres qui soient de vrais adultes, solides, équilibrés, épanouis dans leur identité masculine, prêts à vivre au milieu du monde tel qu’il est. La grâce ne supprime pas la nature :
éduquer les prêtres de demain, ce n’est seulement leur apprendre à prier, c’est aussi leur donner une colonne vertébrale, en faire des hommes bien bâtis.

Comment parlons-nous des prêtres en famille ? Les enfants – y compris les plus petits – écoutent et enregistrent ce que nous disons, notamment au cours de conversations apparemment anodines autour de la table familiale. Dans une famille catholique, il est relativement fréquent que l’on parle de tel ou tel prêtre, à commencer par celui de notre paroisse, mais pas toujours de manière positive.

Nos légitimes exigences à l’égard du clergé se traduisent trop souvent par des critiques, plus ou moins véhémentes : « Ils devraient
faire ci, ils auraient dû faire ça… »
Comment nos fils pourraient-ils désirer le sacerdoce si, dans leur famille, le prêtre est constamment l’objet de médisances ?

De la même manière, ils n’auront guère envie d’être prêtres si nous passons notre temps à gémir sur les blessures de l’Église et sur la vie difficile du clergé, en oubliant que la vocation sacerdotale (comme toute autre vocation) est un appel au bonheur.Confions tout cela au Seigneur dans la prière. Si la prière ne nous dispense pas d’agir, elle reste cependant première. C’est Dieu Lui-même qui nous apprendra – dans le langage silencieux qui est le sien – quels prêtres Il désire pour son Église : de saints prêtres, assurément… mais qui, et combien ?

Ses pensées ne sont pas les nôtres : il ne s’agit pas d’avoir beaucoup de prêtres, mais les prêtres qu’Il veut nous donner, quand et comme Il veut. Pour cela, Il a besoin de nous. Et Il nous donnera abondamment, soyons-en sûrs, le discernement et la force nécessaires pour
éduquer chaque jour les prêtres de demain.

Christine Ponsard,
tiré de
Famille Chrétienne

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