Quelques faits d’actualité pris au hasard : des propriétaires de voitures de luxe qui « tracent », comme on dit chez nous, pour obtenir la réduction des frais d’enregistrement et de la carte grise auprès de la National Transport Authority… Des politiciens qui exigent des dessous de table, comme retour d’ascenseur, pour avaliser un contrat, délivrer un permis… Des hommes d’affaires, des banques de renom, des sociétés respectables, des chefs d’État qui placent leur argent dans des paradis fiscaux…
Des entrepreneurs novateurs, dit-on, petits privilégiés aguerris aux bons filons et issus du bon sérail, à qui on offre gratuitement les biens de l’État, et qui, laissent dans les starting blocks ceux qui ont déposé – bien avant eux – leurs dossiers, auprès des autorités compétentes, pour un business similaire…
Posons-nous quelques questions : est-ce correct, dans la Horse Power Saga, de qualifier de « ridicule » la réduction monétaire obtenue par ces propriétaires de berlines et autres tout-terrain, au vu de leur pouvoir d’achat et de l’investissement de plusieurs millions auquel ils ont consenti ? Est-ce correct d’écrire que les salaires de nos honorables et autres fringe benefits – auxquels s’ajoutent, dans certains cas, de belles pensions de retraite – sont suffisants pour couvrir leurs besoins et ceux de leurs proches ? Est-ce correct d’avancer que ces super-riches, cités dans les Panama Papers, ont amassé de quoi garantir leur quiétude financière et que leur patrimoine foncier peut rejaillir jusqu’à la 4ème/5ème génération, voir au-delà ?
Osons le dire : « Mammon » semble avoir pris le dessus et notre société, notre monde, est aujourd’hui marqué par une très grande soif d’argent. Du « toujours plus ». Du « encore et encore… », jusqu’à se vautrer dans leurs billets comme l’Oncle Picsou. Les hommes et les femmes d’aujourd’hui sont prêts à se mettre dans l’illégalité, à tremper dans des pratiques corruptrices, à « gratter » à droite et à gauche, à jouer à l’équilibriste avec éthique et cela, au profit du Dieu-Argent. Dans la foulée, ils se disent de bons débrouillards. Non, ils ne sont pas des « traceurs » ! Mais tout bonnement de vrais roublards…
Laisser un commentaire