Dans le cadre de la visite de l’Abbé Pierre-Hervé Grosjean à Maurice pour animer des conférences autour de la vie affective des jeunes, La Vie Catholique aborde ce thème des jeunes et de la sexualité. Que comprennent nos jeunes sur le sujet ? Comment parler de vie affective et de sexualité aux plus petits ? Le dossier de la semaine.
Agnieszka Duvergé : « Les jeunes ne connaissent pas le fonctionnement de leur corps »
Tout ce qui tourne autour de l’affectivité, de l’amour et de la sexua-lité n’est souvent pas facile à évoquer. Les jeunes sont alors livrés à eux-mêmes et développent une méconnaissance de ce que signifie « aimer pour de vrai ». Constat d’Agnieszka Duvergé, responsable du département Jeunes de l’Action Familiale.
Vous êtes en contact avec les jeunes, que diriez-vous de leurs connaissances en matière d’éducation sexuelle et affective ?
Ce qui est étonnant, c’est de voir que des jeunes qui sont en Lower/Upper Six (16/17 ans) ne connaissent pas le fonctionnement de leur corps. Leurs connaissances se limitent à ce qu’ils ont entendu dans les médias ou lu sur internet. Ce constat vaut pour les filles comme pour les garçons, et peu importe le milieu social. Par exemple, les filles sont souvent étonnées d’apprendre que leur corps est régulé par un cycle, alors que les garçons
ne savent pas qu’ils sont fertiles en permanence. Ceci pourrait expliquer les grossesses précoces.
Sans compter que pour les jeunes, l’amour équivaut à la relation sexuelle et s’aimer veut dire commencer une vie sexuelle active. C’est ce qu’on découvre quand nous leur parlons d’amour vrai. Nous nous rendons alors compte qu’ils n’ont personne pour leur parler du sens profond de l’amour, de sa beauté, sa finalité, du sens de l’engagement, etc. Je dois dire aussi que je rencontre des adultes qui ne croient pas non plus dans l’amour vrai. Ils ne peuvent alors pas orienter les jeunes et n’ont pas le courage d’aborder le sujet. Il existe alors un manque au niveau de l’encadrement des jeunes en termes d’affectivité.
D’où vient leur méconnaissance ?
Si les adultes eux-mêmes ont perdu cette espérance de l’amour vrai, les jeunes hériteront de cette vision-là de leurs aînés. Je me demande même si les jeunes Mauriciens ont encore la chance de rencontrer des adultes qui croient en l’amour vrai, dans la durée… Souvent, ce n’est pas le cas. Alors ils vont chercher leurs réponses dans les médias, sur internet, etc.
Le ministère de l’Éducation parle d’introduire l’éducation sexuelle en milieu scolaire. Quel devrait être, selon vous, les grandes lignes d’un tel programme ?
Il faut d’abord commencer par expliquer ce qu’est la personne humaine : corps, intelligence, émotions, et la capacité spirituelle en nous. Il faudrait aussi parler de la dignité humaine pour expliquer que le langage du corps est celui du cœur. Par ailleurs, il est nécessaire d’expliquer aussi les changements liés à la puberté. L’adolescence est un temps formidable, le moment pour se préparer et développer sa capacité d’aimer. Ensuite, il est important d’expliquer le système reproductif avec la pédagogie de l’émerveillement : comment le corps a cette capacité de donner la vie et la valeur de ce don. N’oublions pas non plus la vraie amitié, la différence entre l’homme et la femme, l’amour vrai, l’abstinence sexuelle. Mais aussi les dangers de la pornographie, les maladies sexuellement transmissibles.
On doit inviter les jeunes à réfléchir sur la manière dont les médias véhiculent de fausses images. C’est une approche holistique qu’il faut, pas simplement anatomique, mais dans tout l’ensemble.
Propos recueillis par Nadia Hilaire
Lu dans la presse – Pas si libre que ça…
Thérèse Hargot, l’auteure du livre Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque) nous explique comment la jeunesse d’aujourd’hui, grâce à une soi-disant libération sexuelle, se retrouve à vivre sa sexualité non pas en toute liberté, mais avec des contraintes et des normes. « Quelle est cette liberté, qui condamne à choisir en permanence son identité, ses amours, ses pratiques comme n’importe quel produit de consommation ?
Dans la réalité, le sexe est devenu anxiogène (qui crée de l’anxiété) et génère de la pression », indique cette mère de trois enfants.
(Source : La croix/Le Figaro)
vécu – Quand fiancés riment avec chasteté
Ornella et Kersley se sont rencontrés il y a deux ans. Intrigué par elle, c’est lui qui prendra l’initiative de faire connaissance. À travers un friend request sur Facebook et des prises de contact par messages instantanés, leur histoire d’amour commence. Après un long temps d’amitié, ils décident d’entretenir une relation.
Plus d’une année après, c’est le chemin des fiançailles qu’ils empruntent. Mais ils décident que les leurs se vivront dans la chasteté. « Nous avons discuté du cadeau personnel que l’on offrirait l’un à l’autre le jour de notre mariage. Nous avons alors choisi le don de soi », partage Kersley. « Un cadeau inestimable qui mérite que l’on attende », soutient Ornella.
Et le jeune couple se donne tous les moyens pour réussir sur cette voie. « C’est un défi, c’est dur parfois, mais c’est aussi une belle preuve d’amour pour chacun », précise Kersley. Ainsi, les deux amoureux se donnent toutes les chances de bien se connaître, d’approfondir leur amour, savoir ce qu’est aimer. Et ils sont convaincus que c’est en étant abstinents qu’ils comprendront cela. Un choix, comme ils le disent, conforté par les valeurs familiales et le cheminement spirituel.
« On ne dit pas stop au pied du lit, on dit stop au pied de l’immeuble. C’est pas dans le feu de l’action que l’on peut dire stop (…) c’est en amont que l’on se dit ce qu’on va prendre comme règle du jeu pour ne pas aller trop vite, trop près pour ne pas abimer l’autre. »
Conférence de l’Abbé Grosjean – Quand l’Abbé prêche l’Amour
« Qu’est-ce que tu gardes de beau, de vrai, de grand pour celui que tu choisiras un jour ? » C’est avec ces paroles percutantes que l’Abbé Grosjean s’est
adressé aux jeunes pour sa première conférence « Aimer en Vérité : Mission Impossible ? » destinée aux collégiens. L’événement a eu lieu au collège Lorette de Rose-Hill, le 23 février dernier.
700 collégiens silencieux et attentifs, un prêtre qui connaît par cœur son sujet et qui parle comme un ami. Voilà l’ambiance des conférences de l’Abbé Père Pierre-Hervé Grosjean. Des conférences auxquelles ont eu la chance d’assister de nombreux jeunes cette semaine pour parler d’affectivité, de sexualité et d’amour.
Loin d’un message moralisateur, l’Abbé Grosjean aborde l’amour vrai avec beauté et espérance : « Nous sommes faits pour aimer et être aimés. C’est ce qu’il y a de plus beau en nous… Cette capacité d’aimer est le don le plus beau que Dieu vous a fait. » Une entrée en matière pour expliquer qu’il faut savoir recevoir ce cadeau. Pour cela, souligne l’Abbé Grosjean, il faut discerner ce qui est sincère et ce qui est vrai, comprendre la différence entre être amoureux et aimer. Car si l’un se pose sur un ressenti, l’autre c’est choisir d’aimer. L’Abbé Grosjean encourage ainsi les jeunes à prendre le temps de bien vivre des amitiés sincères avant de s’engager dans des relations où ils ne seront plus libres.Ce temps est nécessaire pour qu’à l’avenir, ils soient des adultes épanouis sur le plan affectif. « Ce n’est pas la veille de son mariage qu’on va changer. Qu’on apprend la fidélité, la maîtrise de soi… La veille de son mariage est le résultat des dix années qui ont précédé », précise-t-il.
En s’appuyant sur des exemples de conversations et de récits de son livre Aimer en vérité, l’Abbé Grosjean encourage les jeunes à vraiment tout faire pour atteindre le sommet. Car, selon lui, la joie est beaucoup plus grande et vraie quand on prend son temps, qu’on se donne les moyens pour arriver
à relever le défi de vivre ce qui est vrai.
L’Abbé Grosjean souligne toutefois que le message ne devrait faire peur, mais au contraire doit aider à rendre responsable. Ainsi, partage-t-il, une
personne ne devrait pas se décourager, même si elle a fait des erreurs : «… rien n’est perdu… Personne n’est irrécupérable aux yeux de Dieu ! »
Invitant ainsi les jeunes à se remettre sur la bonne route en acceptant l’aide de ceux qui s’y connaissent (accompagnateurs, adultes, prêtres ou religieuses) et celui de Dieu en se confiant dans la prières et la confession. Et l’Abbé Grosjean de conclure en disant aux jeunes que « votre vie sera belle est réussie si vous la donnez ! »
Nadia Hilaire
Commence un nouveau chapitre
Tu es troublé. Tu as commis des erreurs. Tu veux te donner les chances de renaître de nouveau, de commencer un nouveau chapitre. C’est possible. C’est possible de faire ce pas. De te relever. Confie-toi alors à : la Counsellor de ton collège, ton professeur d’éducation affective, l’éducatrice de l’Action Familiale ou à MAM (Mouvement d’Aide à la Maternité). N’hésite pas aussi d’en parler à tes parents ou au curé de ta paroisse ; ils sauront aussi te guider vers ce chemin d’espérance.
Ils étaient là !
Nelly, 16 ans : « Au départ, je ne voulais pas venir. Mais finalement, j’ai trouvé sympa. Le prêtre est très captivant quand il parle. Il ne nous parle pas comme un prêtre, mais comme un ami. Et ce qu’il nous a dit, on se retrouve dedans. Il nous fait réaliser beaucoup de choses sur notre vie… En discutant avec mes copines, nous avons pris conscience que nous sommes vraiment trop jeunes pour être ‘en relation de couple’ et qu’il faut prendre notre temps. »
Gregory, 16 ans : « La manière dont le prêtre nous a parlé nous a touchés : sans tabous et avec les mots justes. J’ai senti que nous étions vraiment plongés dans ses paroles. Beaucoup se sont retrouvés dedans. Il nous a vraiment fait prendre conscience qu’on est jeune, qu’il faut vivre vraiment l’amitié d’abord, pour plus tard avoir cette capacité d’aimer vraiment. »
Andy, 15 ans : « J’étais très intéressé par ce qu’il dit. Cela nous concerne tous. Le prêtre a parlé sans que nous ne soyons mal à l’aise par rapport au sujet, mais pour qu’au contraire, on comprenne bien le message… Je pense que cela nous servira beaucoup. »
Gilliane, 16 ans : « J’ai appris d’autres choses sur le sujet. Le prêtre a une approche beaucoup plus directe que celle à laquelle nous sommes habitués. Mes amies et moi nous sommes réceptives à ce qu’il nous a partagées : nous sommes jeunes et il nous faut prendre notre temps. »
« Il ne suffit pas d’être amoureux pour construire quelque chose. Il va falloir prendre le temps de passer à la capacité d’aimer, passer à ce choix, préparer ce choix. Ça demande du temps ! »
Dany Sauvage : « Apprendre à aimer, c’est toute une éducation »
Cette semaine, l’Abbé Grosjean s’est adressé aux jeunes adolescents et adultes, ainsi qu’à leurs parents. Car la vie affective des enfants commence dès le plus jeune âge. Quelle est son importance. Comment en parler. Comment cela doit-il se faire ? Dany Sauvage,de l’Action Familiale, nous éclaire.
L’éducation à la vie affective et à la sexualité : c’est quoi ?
La sexualité, c’est tout ce qui nous fait être homme ou femme, c’est une composante de notre personnalité qui influence notre façon d’exister, de communiquer, de ressentir, d’exprimer et de vivre l’amour. La sexualité nous est donnée, on naît homme ou femme. C’est de notre sexualité que vient l’attirance, le désir d’entrer en relation avec l’autre qui est différent – pour aimer, se compléter et donner la vie – pour contribuer ainsi à la vie de la société. L’éducation à la sexualité et à l’affectivité c’est apprendre à s’aimer, à aimer l’autre, à vivre l’unité de sa personne et à apprendre à faire de bons choix.
Apprendre à aimer, c’est toute une éducation qui commence dès la naissance dans notre relation avec notre enfant, dans notre façon de le regarder, de lui parler, de prendre du temps avec lui, de l’aider à développer ses talents. C’est une éducation pour être bien dans sa peau d’homme ou de femme. Les parents aident aussi leur enfant à passer de l’amour de soi à l’amour de l’autre, à vivre le respect de soi et de l’autre.
Cette éducation globale à la vie et à l’amour l’aidera à devenir un homme ou une femme responsable de sa capacité d’aimer, à grandir en maturité, à être responsable de sa vie, à vivre sa vocation. C’est une éducation qui prend en compte la totalité de la personne et l’amène à vivre l’unité de son être (cœur, corps, esprit), à gérer ses désirs et pulsions dans un sens où cela est bon pour lui, en respectant sa dignité. L’éducation à la chasteté, c’est justement d’éduquer à la capacité de vivre l’unité intérieure du cœur, du corps, et de l’esprit orienté vers ce qui est bon pour lui et le bonheur de l’autre. Cela implique la maîtrise de soi et une relation vraie avec les autres. La chasteté s’exprime dans l’amitié et l’amour du prochain, dans le don de soi en dehors de tout égoïsme.
Quand – comment – où en parler
L’éducation sexuelle, est une école de la vie, qui se concrétise petit à petit dans la vie de tous les jours.C’est au quotidien que les parents aideront leur enfant à découvrir la valeur de la personne humaine, à découvrir l’amour vrai et la joie d’aimer. En les regardant vivre, l’enfant va découvrir l’amour du couple, la paternité et la maternité, la capacité de donner la vie. C’est dans sa vie de tous les jours que nous allons l’aider à développer les vertus (la tempérance, la justice, la force et la prudence) qui vont l’aider à vivre ces valeurs.
Ce sont les parents qui choisiront le moment, ainsi que le contenu de la formation à être donnée. Celle-ci doit se faire à un moment approprié au développement de l’enfant. Elle sera un temps privilégié de dialogue individuel et se fera dans l’amour et la confiance. L’idéal, c’est que la mère parle à sa fille et le père à son fils. Si cela n’est pas possible, une personne de confiance du même sexe pourrait assurer ce rôle.
C’est important que les parents s’intéressent à la formation qui se fait sur ces sujets et celle qui est donnée à leurs enfants.
Aussi, les parents sont les premiers responsables de l’éducation à l’affective et à la sexualité. Ainsi, la relation même du couple va jouer un rôle dans l’éducation des enfants. S’aimer et aimer ses enfants est la meilleure façon de faire leur éducation affective et sexuelle. La qualité d’amour vécu par le couple est « respirée » par l’enfant. La famille est la première école de l’amour. L’attitude des parents sur l’acceptation de la venue et du sexe de l’enfant, leur conception de la sexualité : est-ce quelque chose de beau ? Leur aptitude à l’aider à développer l’estime de soi et la qualité du dialogue parents-enfants, la relation qu’ils auront avec leur enfant, la façon dont il parlera de son corps. La formation à la maîtrise de soi, à l’acceptation du plaisir, à la responsabilité, au respect de la différence, à la gestion de la frustration, à la générosité. Tout cela jouera un rôle dans la manière dont notre enfant va se développer en tant qu’homme ou femme et dans la façon dont il va développer sa capacité d’aimer.
à chaque âge, son message
Comme je le disais précédemment, la formation indirecte se fait dans la vie de tous les jours, depuis que notre enfant est tout petit. La formation spécifique commence à la puberté.La période de 5 ans à la puberté appelé enfance est une période plutôt calme : les enfants de cet âge ne sont pas intéressés par les questions touchant à la sexualité et une éducation sexuelle indirecte est recommandée.
Il est important de respecter cette étape de la vie de notre enfant. C’est la période pour découvrir la merveille de la création. Bien sûr, nous pourrons répondre à ses questions, mais la réponse doit être adaptée à son niveau. C’est important d’accueillir sa question, de créer une ambiance de dialogue à la maison pour qu’il puisse s’exprimer. La fille développe un intérêt pour ce que fait sa mère et le garçon est attentif aux activités de son père. Durant cette période, nous notons l’attraction des enfants vers des activités intellectuelles.
Déjà à cet âge, les parents doivent protéger leurs enfants des violences sexuelles en les informant sur le respect de leur corps. Expliquer aux enfants que leur corps est à eux, qu’il est précieux et mérite le respect. Personne n’a le droit de toucher les parties intimes de leur corps, il y a des gestes acceptables et d’autres pas.
La puberté, phase initiale de l’adolescence, est le moment auquel les parents sont appelés à être particulièrement attentifs à l’éducation affective et sexuelle de leurs enfants. Dans cette période, l’éducation à la connaissance de sa fertilité est nécessaire et requiert aussi l’éducation à la chasteté, à l’amour, au mariage, à la famille. Les parents ont la tâche d’aider : les filles/garçons, à accueillir avec joie le développement de leur féminité/masculinité dans le sens corporel – psychologique – spirituel. L’information des garçons/filles devrait comprendre une partie suffisamment détaillée des caractéristiques de l’autre sexe. L’objectif est de transmettre à leurs enfants que la chasteté est possible et qu’elle apporte la joie.
Nadia Hilaire
L’Action Familiale forme
Deux programmes de formation pour accompa-gner les parents dans cette éducation auprès de leurs enfants.
Accompagnons nos jeunes qui comprend 5 rencontres :
- Qui est mon enfant ?
- Comment choisir ?
- Développer son sens de responsabilité
- Développer sa volonté
- Apprendre à aimer.
Il développe chez les parents un nouveau regard sur leurs enfants et sur leur rôle de parents. Ce programme permet de réfléchir et d’échanger avec d’autres parents comment le quotidien est une occasion pour aider les enfants à mieux développer leur personnalité.
Cycloshow est un atelier en duo mère/fille et permet aux mamans de vivre un moment privilégié avec leur enfant, d’acquérir des connaissances pour aborder avec sérénité les changements du corps à la puberté et sont une aide pour faciliter le dialogue.
L’Action Familiale espère pouvoir commencer bientôt les ateliers XY évolution pour les papas et leur fils. L’équipe recherche ainsi des papas
qui souhaiteraient s’engager comme animateurs. De plus, un 3ème programme sera aussi lancé cette année pour aider les parents à mieux comprendre le sens de la sexualité et mieux accompagner leurs enfants sur ce sujet.
« On peut tomber amoureux dès le bac à sable. (…) Mais il faut accepter qu’il y ait un temps pour tout. Et je voudrais que vous retrouviez le temps des amitiés. »
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