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Mgr Maurice E. Piat : « La solidarite, pas un vain mot dans l’ile Maurice »

3/01
2016
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Mgr PiatNous reproduisons ci-dessous une interview de Mgr Maurice E. Piat publiée dans 5 Plus Dimanche du 03 janvier 2016. Mgr Piat revient notamment surl’année écoulée et exprime ses souhaits pour la nouvelle année. 2015 pour vous : bonne ou mauvaise année ?

Quand on marche dans la vie, on rencontre sur sa route quelques cailloux, quelques épines ; mais on aperçoit aussi au détour d’un chemin de beaux paysages, quelques fois immenses, quelques fois petits qui nous apaisent et rallument en nous l’espérance. Ainsi durant l’année 2015, plusieurs personnes ont été affectées par l’écroulement du groupe BAI. Certains ont perdu leur emploi, d’autres les économies de toute une vie et cela nous a laissé comme un goût amer.  Ou encore les accidents de la route se sont multipliés en laissant beaucoup de blessures dans les corps comme dans les cœurs. Malheureusement le commerce de la drogue continue à faire des victimes chez des jeunes et à causer beaucoup de souffrance dans les familles de ces jeunes.

Par contre, il y a eu aussi quelques belles échappées en 2015. Par exemple, je sens que plusieurs initiatives de soutien envers les plus démunis jaillissent de part et d’autre. Il y a des projets de grande envergure comme certains projets CSR ou Love Bridge mais il y aussi des actions plus discrètes au niveau des familles, autour des sans domicile fixe, des hospices ou orphelinats dans des quartiers, qui montrent que la solidarité n’est pas un vain mot dans l’île Maurice d’aujourd’hui. Ou encore dans les prisons et autour des prisons, il y a beaucoup de personnes qui prennent conscience de l’importance de travailler pour la réhabilitation des personnes et de s’organiser pour donner aux prisonniers une deuxième chance. Par exemple, le témoignage de cette femme détenue en dit long : « je ne me sens plus emprisonnée car je suis en paix ».

Dans un sens plus large, que retenez-vous de cette année sur le plan local ?

J’ai noté avec plaisir un genre de consensus pour dire que le moment était venu de prendre le chemin d’une vraie réforme de l’éducation. Même si on peut discuter sur les détails de la mise en application du nine year schooling, je pense qu’il y a dans ce plan les bases pour à la fois adapter le système d’éducation aux besoins divers des enfants mauriciens et en même temps viser l’excellence pour ceux qui en ont les capacités intellectuelles. Les trois différents types de filières éducatives offertes aux jeunes Mauriciens après la Form 3 témoignent de cela.

La venue au Réduit de Mme Ameenah Gurib-Fakim a été, à juste titre, bien accueillie. Depuis, j’ai pu apprécier le style avenant, courtois et d’une belle simplicité de Mme Fakim. Elle a à cœur les dossiers vraiment mauriciens comme par exemple, le dialogue interculturel et intereligieux, la protection et la mise en valeur de notre environnement ainsi que l’attention aux plus démunis. En même temps, elle ouvre aussi des pistes intéressantes par rapport à l’investissement dans la recherche scientifique.

La société civile s’est aussi manifestée par l’initiative originale d’illuminer Port-Louis et de remettre en valeur des sites qui nous étaient tellement familiers que nous n’en apprécions plus la beauté et le charme à leur juste valeur. L’île Maurice, dans toute sa diversité a vibré l’espace d’un week-end devant sa maison commune. Il y a eu aussi un coup d’accélérateur donné à la production des énergies renouvelables et sur un plan commercial et sur une plus petite échelle. Il n’est pas seulement question de la quantité de nouveaux panneaux photovoltaïques ou de la quantité d’éoliennes mais surtout de l’évolution d’une mentalité plus soucieuse de prendre sa part dans l’effort mondial de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Tout en saluant ce pas en avant, je ne peux m’empêcher de déplorer un manque de sensibilité chez le public mauricien pour la propreté à maintenir dans les espaces publics, sur nos routes, sur nos plages, au bord des rivières, dans nos jardins publics etc. Etre vraiment Mauricien c’est être fier de son pays et de son environnement, comme on aime sa maison et son petit jardin. Autant nous savons entretenir et fleurir notre cour, autant nous affichons une désinvolture affligeante envers notre environnement. Il est temps que nous nous ressaisissions.

Politiquement parlant, qu’est-ce qui vous a le plus marqué au cours de ces 12 derniers mois ?

C’est vrai qu’avec les résultats surprenant des dernières élections, les Mauriciens ont exprimé très clairement leur désir de prendre un nouveau départ. Même si on peut évaluer avec différentes nuances les divers aspects de ce nouveau départ pris par le nouveau gouvernement, il faut reconnaître qu’il y a une volonté de combattre la corruption et la drogue, de remettre de l’ordre dans les villes et de donner un nouveau tonus à la création d’emplois. Il y a aussi la volonté de donner les moyens aux petites entreprises et aux petits entrepreneurs. Même si nous sommes encore à nos premiers balbutiements, cette initiative me paraît porteuse d’espoir pour le pays comme pour les gens qui ont des idées mais pas toujours les moyens de les exploiter.

Avez-vous un conseil pour les autorités en vue de cette année qui commence ?

Je n’ai pas de conseils à donner aux autorités mais il me semble que l’Eglise peut attirer leur attention sur certaines aspirations du peuple. Par exemple, devant un chômage qui se maintient à 8% et qui touche environ 45 000 personnes, surtout des femmes,  il me semble qu’il y a un équilibre à trouver entre l’accueil encore nécessaire d’une main d’œuvre étrangère et l’investissement essentiel à faire dans la formation de la main d’œuvre locale. Dans la lutte contre la pauvreté qui est une des priorités du gouvernement, il me semble aussi que nous devons porter une attention spéciale à l’habitat. Il s’agit non seulement de la dimension des logements sociaux qui doivent être adaptés aux besoins humains des familles mais aussi du soin à apporter à l’environnement des nouveaux lotissements créés. Les gens ont besoin non seulement de fonds mais d’un accompagnement humain qui leur permet de reprendre confiance et d’assumer eux aussi leur responsabilité.

L’Eglise vient d’entamer l’Année de la miséricorde. Qu’est-ce que cela implique ?

Remettre la miséricorde au centre de l’action de l’Eglise contribue à rétablir un certain équilibre dans ce qu’on appelle la position de l’Eglise sur différents sujets. L’Eglise n’est pas seulement une enseignante mais aussi une maman ; c’est-à-dire que les positions qu’elle prend  ne doivent pas seulement consister à annoncer la vérité de l’Evangile sur ce qui peut faire le bonheur de l’homme. Cela est très nécessaire, mais l’Eglise doit aussi traduire l’Evangile dans des attitudes de compassion, de miséricorde, de patience envers les personnes qui se trouvent dans des situations difficiles, et qu’il s’agit non seulement d’enseigner mais d’accompagner sur leur chemin.

Pour nous, cette Année de la Miséricorde coïncide avec l’aboutissement du projet Kleopas qui cherche à réunir les conditions et trouver les moyens d’une annonce de l’Evangile plus adaptée à l’île Maurice d’aujourd’hui. Ce jubilé nous rappelle que cette annonce ne peut se contenter de rappeler les exigences de l’Evangile mais doit aussi témoigner du visage maternel de l’Eglise.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué sur le plan international ?

Il y a eu d’abord les attentats meurtriers à Paris qui nous ont tous bouleversés. Beaucoup de Mauriciens qui ont des amis ou des parents à Paris ont été touchés de près. Il y a aussi l’ampleur que prend Daesh au Moyen Orient et en Afrique. La peur que ces phénomènes engendrent ne doit pas pour autant créer un genre d’islamophobie qui peut devenir destructeur. Il y a chez les musulmans comme chez les chrétiens et les agnostiques des hommes de bonne volonté qui veulent travailler pour la paix.

Ces guerres qui trainent en longueur et ces menaces d’attentats qui nous tiennent en haleine créent une situation qui force des familles entières à fuir et à devenir migrants sur les routes du Moyen Orient, de l’Afrique et de l’Europe. Mais au milieu de toutes ces souffrances, il y a aussi de beaux exemples d’accueil des migrants, comme en Allemagne mais aussi en Turquie et en Jordanie.

Plus récemment, l’accord historique auquel est parvenu la COP21 est un signe d’espérance, surtout à cause de la prise de conscience que nous devons cette protection de l’environnement aux générations futures. Les actions les plus porteuses d’espoir sont toujours des actions gratuites qui ne rapportent pas immédiatement mais sont posées au milieu de nous comme des semences de paix.

Que souhaitez-vous au pays pour la nouvelle année qui commence ? Avez-vous quelques mots pour les Mauriciens ?  

Je souhaite qu’au-delà de toutes les initiatives programmées du gouvernement ou des actions que comptent prendre les entreprises, la société civile se réveille et s’engage elle aussi pour faire exister une solidarité concrète envers les plus démunis, un rapprochement fraternel et un dialogue de paix entre les différentes religions et cultures de l’île Maurice et promouvoir ainsi ce que le pape François appelle une « culture de la rencontre ». En nous rappelant avec gratitude ce que nous avons reçu des autres, ayons à cœur nous aussi de donner gratuitement.

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