La cohabitation entre miséricorde et rentabilité semble impossible. Ces deux termes fonctionnent dans des logiques qui se contredisent et s’annulent mutuellement. Du coup, l’Année de la Miséricorde proposée par le pape, pourrait devenir l’année de la faillite des entreprises gérées par des principes chrétiens et au bout, aboutir à décrédibiliser la pertinence du langage chrétien dans les enjeux du monde d’aujourd’hui… Un businessman ou un chef d’entreprise chrétien peut-il prôner la miséricorde et rentabiliser son entreprise ?
La logique économique et financière qui domine les organisations économiques accordent de plus en plus d’importance à la maximisation de richesses. Avec de bonnes raisons : les entreprises doivent satisfaire les salariés dont les droits deviennent de plus en plus exigeants, les investisseurs qui demandent un retour d’investissement conséquent, les consommateurs un rapport qualité/prix à leur avantage. Dans une société où les valeurs sont devenues relatives et les droits plus importants que les devoirs, les objectifs éthiques de la miséricorde ne font pas le poids.
L’économie moderne avance de plus en plus vers la financiarisation, au sens où la logique financière tourne sur elle-même, déconnectée de sa mission sociale. Elle « prône l’autonomie absolue des marchés et la spéculation financière. Elle nie le droit de contrôle des États chargés de veiller à la préservation du bien commun… on regarde l’éthique avec un certain mépris narquois. On la considère contre-productive, trop humaine, parce qu’elle relativise l’argent et le pouvoir » (le pape François, dans Evangelii Gaudium N° 56-57). Dans ce contexte, comment parler d’un langage de miséricorde qui dirait avec le pape : « L’argent doit servir et non gouverner ! » (58).
Dans le sillage de l’Enseignement social de l’Église (ESE), des voix de chrétiens s’élèvent. Ils sont engagés dans le monde de l’économie et de la finance, et veulent montrer que l’ESE n’est pas anti-business mais pro-humain (Clifford Longley, auteur du livre : How Catholic Social Teaching
can redeem Capitalism).
Et qu’être pro-humain peut promouvoir et « rentabiliser » des entreprises qui jouent pleinement leur rôle social. Ainsi, la miséricorde ne se réduirait pas à demander pardon pour le mal (économique) qu’on fait et à distribuer la charité à des pauvres que le système a produit. Au contraire, elle
devient inspiratrice d’un modèle économique à inventer au nom de la solidarité humaine.
Miséricorde et rentabilité : cohabitation impossible
Impossible ou pas c`est le profit ou la rentabilité qui demeure sans se soucie le bienêtre de la main d`œuvre. Dans notre pays les lois de travail sont controversées par rapport avec la proximité du pouvoir politique. Tous le jour sur les ondes on en fini pas de dénoncer es exploitations humaines ou les salaires dérisoires. Dans un passe pas trop lointain on voulait introduire le system 24/7.
On veut que l`homme devient un instrument de profitabilité sans se soucie de son bien être. Combien temps encore il faut être modérer dans les revendications. L`aspect humain dans le system Macro économique dois être considérer afin de préserver la paix social.