54 ans de vie sacerdotale, l’aumônier de la Légion de Marie, l’un des fondateurs de l’autofinancement, et l’ancien curé de la paroisse de Saint-Malo à Baie du Tombeau, le père Robert Bathfield, s’en est allé le jeudi 12 novembre dernier. Ses funérailles ont eu lieu le samedi suivant en l’église Sainte-Thérèse, Curepipe.
L’embouteillage dans les rues adjacentes à l’église Sainte-Thérèse symbolisait bien le nombre d’amis, de connaissances et de proches qu’avait le père Robert Bathfield. C’est sur la chanson Here I am Lord, cantique qu’affectionnait le prêtre, que tous s’étaient réunis pour lui rendre un dernier hommage lors d’une cérémonie religieuse empreinte d’émotion. C’était un ami, un confident pour nombre d’entre eux. Quelqu’un qui avait le don de réconforter et d’aider les gens par les gestes et la parole. Un bon vivant, avec le sens de l’humour, doublé d’un Mac Gyver pour d’autres. Autant de qualificatifs pour feu le père Bathfield livrés par ses proches en début de cérémonie.
Le vide que laisse le père Bathfield dans sa famille, chez les paroissiens de Saint-Malo et pour ses amis au sien du diocèse a été longuement souligné. Notamment au moment de l’homélie, à travers le témoignage du père Michel Boullé. Ce dernier, très proche du défunt prêtre, a partagé comment il s’était démené durant ces 33 dernières années à Saint-Malo. Une paroisse qu’il a contribué à rénover et développer, mais surtout où il a tissé des affinités fortes avec sa communauté paroissiale.
« Je suis le bon pasteur, je connais mes brebis, je donnerai ma vie pour eux » : des paroles du Christ partagées par le père Boullé pour expliquer comment le pèreBathfield était un pasteur et avait une attention particulière pour chacun. Ce, depuis ses débuts dans la prêtrise à la paroisse St-François-Xavier, puis à La Visitation, ensuite à Saint-Malo. Un homme de terrain, selon le père Boullé, qui a répondu favorablement à la demande de Mgr Margéot de partager son expérience de l’autofinancement dans toutes les autres paroisses. Sans oublier son coup de main à l’Action Familiale
et son engagement certain dans la Légion de Marie.
« Il était très attentif et avait une grande sensibilité… et il avait une attention particulière pour tous ceux qui souffrent, qui sont malades », a soutenu le père Boullé. Une attention qu’il avait aussi pour les jeunes, notamment avec la cellule de solidarité sur la paroisse Saint-Malo pour les aider dans leurs études.
« Son oui de pasteur se trouve dans son attachement au Christ… c’était pour lui une force, un trésor de se savoir aimé du Christ… Une Bonne Nouvelle qu’il a voulu partager tout au long de sa vie », a témoigné le père Boullé. Très ému, le père Jocelyn Grégoire, a quant à lui, partagé le lien d’amitié fort entre lui et le Père Bathfield. « Roby m’a appris que même si nous étions soit religieux ou prêtre diocésain, il y a une fraternité sacerdotale qui existe entre nous tous. Une fraternité qui l’a aidé tout au long de sa mission », a-t-il ajouté. À la fin de la cérémonie funéraire,
en signe de reconnaissance pour toute la mission accomplie dans le diocèse de Port-Louis, Mgr Maurice Piat a remis l’étole du père Bathfield à sa famille.
Nadia Hilaire
Veillée mortuaire – Les hommages de Baie-du-Tombeau
L’église St-Malo, Baie-du-Tombeau, était remplie pour la veillée mortuaire du père Bathfield, le 12 novembre dernier. Les paroissiens ont rendu un
hommage chaleureux à un homme qui a beaucoup contribué au développement de la paroisse. Retour sur une soirée forte en émotions.
C’est dans ce lieu qu’il affectionnait tant que les paroissiens de St-Malo ont tenu à le saluer une dernière fois. Jeunes et moins jeunes était
rassemblés pour la veillée du père Bathfield dans la nuit du jeudi 12 novembre dernier. Un moment solennel, où la communauté catholique de Baie-du-Tombeau s’est ressemblée autour du défunt car le père Bathfield a beaucoup œuvré pour l’église St-Malo.
Et au-delà de ses prérogatives ecclésiastiques, il représentait beaucoup pour la localité. Nombreux étaient, de ce fait, les religieuses, les laïcs ou les personnes qui l’ont côtoyé, à avoir fait le déplacement. Nombreux aussi étaient les témoignages, à l’instar de ceux des ZVZ qu’il avait formés lors de son passage à St-Malo.
Des chants ont également accompagné les paroissiens durant toute la nuit, sans oublier la présence des Brancardiers qui, pour la plupart connaissaient le père Bathfield personnellement pour avoir déjà travaillé avec lui. Un moment empreint d’émotions qui a accompagné l’audience tout au long de la veillée.
Les prières ont été dites par les différents groupes de la paroisse, mais aussi par des personnes venues de diverses régions. Certains ont connu le prêtre lorsqu’il était curé à St-François-Xavier. Des prêtres ont également tenu à saluer ce grand homme : les pères Jean-Maurice Labour, Gérard Mongelard, Eddy Coosnapen, Jacques Harel, Michel Moura, Robert Dalais, sans oublier Mgr Maurice Piat qui était aussi présent. « Grâce à toutes les personnes présentes, la famille, les paroissiens, amis et connaissances, on aurait dit des retrouvailles autour de Roby », nous explique ainsi le père Sylvio Lodoïska.
La veillée s’est poursuivie jusqu’à 6h30, où une messe a été célébrée autour de la dépouille du père Bathfield. Cette célébration eucharistique a lieu habituellement à la chapelle du Bon-Pasteur. « Je suis très heureux et très reconnaissant que la famille du père Bathfield ait permis à tous les paroissiens de vivre cette veillée, car nous le considérons comme le papa de la paroisse. Nous sommes reconnaissants pour tout ce qu’il a fait pour la communauté de Baie-du-Tombeau », souligne le père Sylvio Lodoïska.
Christopher Sainte-Marie
Le père Robert Bathfield- Habité par une foi profonde de l’amour de Dieu
Dieu est amour ! Trois mots bénis sortant toujours de la bouche du père Robert Bathfield. Un homme qui avait une foi profonde en l’amour de Dieu pour leshommes. Sa mission de pasteur était de transmettre à ses fidèles cet amour divin qu’il qualifie d’absolu et d’infini.
Convaincu de l’amour de Dieu à son égard, il voulait à tout prix le partager avec tous ses paroissiens et fidèles. Il prenait beaucoup d’exemples pour illustrer l’amour de Dieu pour les hommes. « Cet amour est plus grand que celui d’une mère pour son enfant, plus grand que l’amour d’un homme pour sa femme », aimait-il répéter dans ses homélies.
Il croyait aussi beaucoup en l’amour conjugal, « reflet de l’amour du Christ pour son Église. Et l’amour du Christ rend visible l’amour de Dieu pour l’humanité », répète Donald Yeung, trésorier de la paroisse, qui a cheminé avec son épouse Nicole et sept autres couples aux côtés du père Bathfield. « C’est une véritable grâce pour nous d’avoir eu le père pour nous accompagner au sein des Équipes Notre Dame pendant presque 33 ans. Il nous a fait grandir dans la foi. De plus, il nous invitait à participer activement à la vie de la paroisse et à nous impliquer dans l’organisation de la fête paroissiale annuelle. »
Le prêtre était un vrai pasteur. Il avait le souci de rassembler toutes ses brebis. À Baie-du- Tombeau, il a créé douze quartiers, et chaque semaine, il invitait un quar-tier pour animer la messe. Il arrivait toujours une bonne demi-heure avant chaque célébration pour inviter l’assemblée à répéter les chants. Autre joie du père Bathfield : il aimait célébrer la messe dans les quartiers.
Aujourd’hui encore, on parle de lui comme de « l’homme de Baie-du-Tombeau ». Le père Bathfield était aussi un grand visionnaire, voire un master-mind. Après la construction de la chapelle Bon-Pasteur, il rêvait d’une grande église pour ses paroissiens de Saint-Malo. Ainsi, il a profité de ses contacts à Maurice comme à l’étranger pour récolter de l’argent afin de pouvoir offrir ce beau cadeau à ses paroissiens. L’église a été achevée en 2012 sans aucune dette. Ce fut un de ses plus grands exploits !
Ses contacts, il les multipliait aussi grâce aux pèlerinages en Terre-Sainte, à Lourdes, Fatima, Medjugorje qu’il organisait chaque année. Il avait toujours une même question pour ses pèlerins : « Pourquoi es-tu allé en Terre-Sainte ? » Sa réponse : « C’est parce que Dieu qui l’a voulu. C’est Dieu qui t’aime et qui t’invite à venir visiter le lieu où son Fils a pris naissance, le lieu où son Fils a donné sa vie par amour pour l’humanité…C’est une grande grâce pour toi, car Dieu veut grandir Sa relation d’amour avec toi. »
Le prêtre avait une grande compassion pour les pauvres. Il était écœuré par la misère des enfants pauvres qui avaient l’intelligence mais pas les moyens pour suivre leur scolarité. Pour leur venir en aide, il sensibilisait les personnes aisées de Baie-du-Tombeau, y compris pour partager bénévolement leurs connaissances. L’entraide scolaire prit alors naissance et connut un immense succès. Outre les bénéficiaires du primaire et du secondaire, on compte aussi plus de 200 bénéficiaires pour des études tertiaires.
Le père Bathfield était également comme un père pour ses employés. Antoinette Moura, sacristine à la chapelle Bon-Pasteur, confie que le prêtre connaissait toutes ses peines et problèmes. « Il était toujours là pour m’écouter et me donner de bons conseils. Je connais toutes ses habitudes et préférences : ce qu’il aimait boire et manger car j’ai travaillé avec lui à la cure de Saint-Malo. Il adorait prendre chaque matin ses céréales, savourer une bonne soupe ou encore un bon bouillon de poulet. Il consommait beaucoup de fruits, spécialement les fruits locaux : la papaye et la banane ».
Le jour de l’annonce de son départ à la chapelle Bon-Pasteur, se rappelle Antoinette, il a tenu à recevoir tous ses paroissiens à la fin de la messe. « J’étais la dernière personne à lui parler. J’étais inconsolable. Mo ti dir li kouma mo pou fer san-li ? Li dir moi pou ena touzour enn simin… pran kouraz… li finn may-moi e finn ser moi for. »
La veille de son décès, le mercredi 11 novembre, le père Bathfield a passé sa dernière journée avec ses paroissiens qu’il chérissait tant. Ce matin-là, il a d’ailleurs célébré une messe pour les pèlerins qui s’étaient rendus en Terre-Sainte avec lui en juin dernier. Messe suivie d’un grand déjeuner avec ces derniers. Ce jour-là, le prêtre a pris aussi du temps pour discuter avec le père Sylvio Lodoïska, nouveau curé de Baie-du-Tombeau, à propos des préparatifs pour le centenaire qui allait avoir lieu le dimanche 15 novembre dernier.
Sa dernière soirée était chez Maryline et Brian Menty à Baie-du-Tombeau, deux grands amis du prêtre. Une soirée conviviale autour d’un dîner. Outre
Maryline et Brian, leurs deux filles Anne-Sophie et Anne-Cécile, il y avait aussi le père de Maryline qui était parti en Terre-Sainte avec le prêtre en juin dernier, les frères de Maryline, sa belle-sœur et son neveu.
« Donne-moi le temps. Je serai almost in heaven. » Réplique du père Robert Bathfield à Maryline cette soirée qui précédait son décès. Comme d’habitude, ce soir-là, il était sur son trente-et-un. Maryline prenait plaisir à le taquiner, lui disant qu’il devait garder la belle chemise (photo) qu’il portait pour le centenaire de la paroisse.
C’est là qu’il a fait cette étonnante et surprenante réponse : « Donne-moi le temps. Je serai almost in heaven. » Paroles qui prennent du sens pour notre interlocutrice aujourd’hui que son Padre est au ciel. La paroisse a choisi de donner une touch of blue à la célébration du centenaire, demandant à tous les paroissiens de se vêtir en bleu. Bleu tout simplement pour faire plaisir à leur ancien curé qui aimait beaucoup la Vierge Marie.
Durant cette soirée, le père Bathfield était très joyeux. Rien ne présageait qu’il allait partir. Un moment convivial et de pur bonheur. « Chez moi, il aimait toujours manger un aigre-doux de poisson ou un sauté de poulet aux légumes. Ce soir-là, il a opté pour le poulet avec sa salade de concombre et carottes, comme il aimait aussi. Comme il avait la dent douce, il fallait toujours avoir un dessert. Je lui ai préparé une mousse au lait, il y avait aussi de la glace, sans oublier son incontournable gâteau de chocolat. »
Ce qui explique l’horrible choc de Maryline quand le lendemain matin à 6h45, elle reçoit un appel téléphonique lui annonçant que le père Bathfield est en clinique suite à une crise cardiaque. Peu après, soit à 6h59, elle reçoit un sms lui annonçant la nouvelle : le père Bathfield n’est plus. Maryline se sent écroulée, affaissée, abattue. Elle réalise qu’elle perd une personne chère à sa famille. Le prêtre était comme un père pour ses deux filles. L’une d’entre elles, Anne-Cécile, était au téléphone avec le père Bathfield jusqu’à 0h30. La famille voulait se rassurer si le prêtre était bien rentré chez lui à Curepipe après avoir quitté leur maison à Baie-du-Tombeau.
Comme Maryline, tous ses paroissiens, proches et amis sont en larmes. Ils pleurent leur curé et ami. Le prêtre demeurera une personne extraordinaire dans le cœur de beaucoup de personnes. À Dieu père Bathfield !
Sandra Rousseau
Ils temoignent…
Mgr Alain Harel, évêque de Rodrigues
« Il me disait sa joie d’être prêtre »
« J’ai eu la joie et le privilège d’accueillir Roby chez moi ces dernières semaines. Les longues soirées nous ont permis de nombreux échanges, surtout sur notre passion commune : la vie de l’Église et sa mission. Nous avons partagé nos expériences pastorales et il me disait souvent sa joie d’être prêtre car, par son ministère, il était témoin des merveilles de Dieu chez de nombreuses personnes. Son credo était : ‘Alain, Dieu ne peut pas arrêter d’aimer… car Dieu est Amour.’ Il était témoin de cet Amour par sa prédication si vivante et percutante, mais surtout par son sens de l’amitié, de l’humour, et sa compassion pour les personnes. Une compassion qui se concrétisait par des actes. Ainsi, il a aidé de nombreux jeunes rodriguais à suivre des études universitaires. Il se servait de mille moyens pour exprimer l’amour qui débordait de son cœur : une visite, un appel téléphonique, une photo, un chapelet, un chocolat… une bonne bouteille ! Par amitié, Roby, chaque année depuis 2002, venait me rendre visite pour me soutenir dans mon ministère. Il était mon confesseur, mon conseiller et il est pour toujours mon ami.
En mon nom personnel et au nom de l’Église de Rodrigues, je voudrais exprimer toute ma sympathie à sa famille qu’il aimait tant, à Mgr Piat,
aux prêtres et à tous les chrétiens du diocèse de Port-Louis. Je voudrais également exprimer tous mes remerciements pour le ministère de Roby à Rodigues. À Dieu l’ami. »
Michaëlla Ip Kwok Sheung , directrice de l’agence IKS : « Un frère, un ami, un confident »
« Le père Bathfield a été et restera toujours pour moi un frère, un ami, un confident, il est tout. C’est en 1992, quand il était curé à St-Malo, que nous avons commencé à cheminer. Comme j’avais une agence de voyage, IKS Travel, il m’encourageait toujours à organiser des pèlerinages pour que les Mauriciens puissent connaître les lieux saints comme Lourdes, Fatima, Medjugorje, Rome, et plus particulièrement la Terre-Sainte qu’il aimait. Nous y avons été plus de 25 fois et grâce à ses enseignements, j’ai beaucoup appris de l’Amour de Dieu pour les hommes.
Les pèlerins l’appréciaient beaucoup pour ses enseignements, mais aussi sa disponibilité, son écoute, ses conseils et son humour. Il disait toujours qu’il faut visiter la Terre-Sainte au moins une fois dans sa vie – le pays où Dieu s’est fait homme pour nous montrer Son immense et infini amour. En cette Année de la Miséricorde, Roby, du haut du ciel, ne nous oublie pas. Merci pour tout, Roby. »
Kevin et Alison Yeung, paroissiens : « Notre gratitude est infinie envers lui »
« Roby a été pour nous la personne qui a consacré notre Amour dans notre couple et notre foyer. Il nous a montré la bonne voie à suivre et à prendre conscience de la présence et de la tendresse infinie de Dieu au quotidien.
Nous tenons à témoigner du fond du cœur de l’immense travail que Roby a accompli dans la mission que le Seigneur lui a confiée. Notre chagrin est
immense de devoir lui dire au-revoir et notre gratitude est infinie envers lui. Roby avait le don exceptionnel d’égayer notre vie et de transmettre la Bonne Nouvelle, toujours avec plein d’humour. Nous rendons grâce au Seigneur d’avoir choisi Roby et de l’avoir mis sur notre chemin. Il restera à jamais dans notre cœur. Roby, que le Seigneur te bénisse et t’accueille. »
Jocelyn Renaud, Président de la Fabrique : « Plusieurs de nos enfants ont des diplômes »
« Le père Bathfield était toujours préoccupé par les pauvres, plus particulièrement les enfants. Je me rappelle encore de sa colère en apprenant les résultats du CPE catastrophiques de l’école primaire de Baie-du-Tombeau. Sous son impulsion, une manifestation fut organisée pour alerter l’opinion publique. Ses démarches pour demander aux autorités de nous donner cette école en échange d’une autre école catholique située dans un endroit où il y avait peu de catholiques restèrent vaines.
C’est ainsi qu’il lança l’idée d’une entraide scolaire qui connut un grand succès. Il faut dire que les paroissiens de Baie-du-Tombeau répondirent
favorablement en contribuant financièrement et en donnant des leçons particulières aux enfants des Forms IV, V et VI. On a pu envoyer beaucoup
de nos enfants à l’université. Aujourd’hui, je peux dire que grâce au père Bathfield, plusieurs centaines de nos enfants ont des diplômes.Durant ces 35 dernières années passées à Baie-du-Tombeau, il a énormément fait pour l’avancement des paroissiens. D’ailleurs, il était très aimé de tous. Quant à moi, je dirai qu’il m’a fait grandir dans la foi, surtout dans ma relation avec Dieu. »
Marlène George, présidente de la Régia : « Merci pour tout »
« Merci pour tout ce que vous avez fait pour la Légion de Marie et pour tous ceux que vous avez accompagnés et guidés sur les chemins de la prière. Merci pour toutes ces années consacrées à notre diocèse et pour les belles choses que vous avez faites pour les jeunes.Les frères et sœurs de la Légion de Marie se joignent à moi pour présenter à la famille Bathfield et au diocèse toutes nos sympathies. »
Irina Rajaram, du bureau de l’Autofinancement à l’évêché : « Il aimait nous partager gâteaux et chocolats »
« J’ai eu la chance de travailler avec le père Bathfield au bureau de l’Autofinancement à l’évêché depuis 2006. Il était comme notre papa. Au bureau, on le surnommait ‘Tino Rossi’, car il était toujours jovial, plein d’humour. Souvent, il entrait en chantant, parfois avec ses petits gâteaux ou chocolats qu’il partageait avec nous. Quand on lui parlait d’un souci, il était très attentif et toujours à l’écoute. Après lui avoir parlé on sortait de là avec une grande force car il nous disait toujours : ‘Tu n’es pas seul, Jésus est avec toi.’
De plus, il nous communiquait sa grande dévotion pour Marie. Je ne cesserai de dire un grand merci au Seigneur de nous avoir donné un cadeau comme lui. Il sera à jamais dans notre cœur. Merci père Bathfield pour tout. Ce fut une grande joie de vous avoir connu. »
Propos recueillis par Sandra Rousseau
Témoignage
« Merci de nous avoir comblés de ta présence »
J’ai connu le père Robert Bathfield dans les années 70-80, quand il était curé de la paroisse de La Visitation. Déjà, j’étais admirative devant son talent oratoire et la pertinence de ses propos. Peu après, il fut muté ailleurs et je l’ai perdu de vue pendant de nombreuses années.
Quelle fut mon agréable surprise d’apprendre qu’il allait être notre guide accompagnateur au pèlerinage en Terre-Sainte cette année-ci au mois de juin ! C’est en le côtoyant de près pendant 2 semaines que j’ai appris à mieux le connaître. Pendant toute la durée du pèlerinage, il a détendu l’atmosphère car il avait le don de faire rire. Il savait ressembler à Louis de Funès mais pas que physiquement, car il avait aussi les mimiques et les qualités humoristiques de ce grand acteur. Il était toujours de bonne humeur et avait le don de faire une blague à partir d’un mot ou d’une simple expression. Il nous parlait toujours dans le langage populaire, avec plein d’humour et de sous-entendus, mais sans jamais être vulgaire.
Bref, avoir le père Bathfield à nos côtés était un pur bonheur car fatigue et stress s’envolaient. Si je vous dis qu’il était un excellent chanteur de sega, est-ce que vous me croirez ? Comment oublier l’instant où il a “piqué” un sega, accompagné au piano avec brio par un excellent guide palestinien ?
Assister à la messe qu’il célébrait chaque jour était pour chacun de nous une joie car “sa” messe était toujours short but sweet. Quelques mois après le pèlerinage, Dieu a voulu que, le jour de sa mort (Ndlr le 12 novembre), il nous réunisse une dernière fois à une messe à St-Malo et à un déjeuner dans la joie et la bonne humeur.
En effet, je viens d’apprendre que le père Bathfield s’est éteint hier soir. Grande est ma douleur, mais je suis joyeuse de savoir que les saints du ciel ont un nouveau-venu parmi eux, quelqu’un qui va les amuser tous les jours car le père Bathfield est un vrai rayon de soleil qui sait mettre de l’ambiance.
Adieu père Bathfield, tu t’es éteint, mais ta flamme que tu as allumée dans nos cœurs ne s’éteindra jamais, car tu as laissé d’agréables souvenirs auprès de ceux que tu as côtoyés. Ah ! Si tout le monde pouvait te ressembler, la terre serait un paradis. Merci de nous avoir comblés de ta présence. »
Denise Paul
Il etait toujours pret a recevoir malgrer que quelle que fois il etait prit..