Que de chemin parcouru pour l’unité indiaocéanique ces dernières décennies ! Le rêve d’un rapprochement, d’une amitié, d’une solidarité entre nos îles, nos aînés l’ont porté et en ont jété les premiers jalons. Et aujourd’hui, nous goûtons aux fruits : la Commision de l’océan Indien (COI) qui promeut la coopération régionale par le biais d’une vaste palette de projets communs,
les « îles Vanille » pour présenter l’océan Indien comme une destination commune, la Conférence épiscopale de l’océan Indien (CEDOI) – qui, sur le plan ecclésial, amène les Églises catholiques de la région à vivre la collaboration, la fraternité et l’entraide. Et non des moindres, parce que plus populaires, plus visibles, les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI).
Notre région vit, à partir de ce samedi 1er août, et cela pour une semaine, au rythme des JIOI. Une semaine au cours de laquelle nos athlètes vont rivaliser dans leurs disciplines respectives, démontrer le résultat de leurs efforts soutenus, portés à la fois par un esprit compétitif et une saine fraternité.
Et nous, devant notre petit écran, que nous le voulions ou pas, nous nous laisserons gagner – un peu pour certains, beaucoup pour d’autres – , par la fièvre des jeux. Les yeux certainement rivés au compteur des médailles, nous stresserons quand les sportifs – les nôtres comme ceux des autres îles –
se mettront en action, nous jubilerons lorsque éclatera leur joie, nous ressentirons toute leur légitime fierté lorsqu’ils graviront les marches du podium et que rententira leur hymne respectif…
Le temps de cette semaine des Jeux, en sus de nos diverses identités ethniques et religieuses que souvent nous dressons en porte-drapeau, notre pluri-identité – indien/hindou, musulman, créole, chrétien, Blanc, Chinois…– nous baignerons dans une autre identité : le mauricianisme. Rassemblés comme un seul peuple derrière la délégation mauricienne et notre quadricolore, notre devise sera : « Allez, Maurice ! »…
Il y a de cela plusieurs décennies, le Seychellois Patrick Victor et son groupe musical, les Bwa Gayac, chantaient Koste pep losean Indien. Il plaidait pour le rapprochement de nos îles, la réunion de la grande famille et la grande fête indiaocéanique…
Que ce mauricianisme retrouvé nous mène donc à notre identité indiaocéanique !
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