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Mieux comprendre le mot « communauté »

28/07
2015
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L’Église est d’abord une communauté humaine où chacun est appelé par Dieu au même bonheur, même si nous n’avons pas les mêmes fonctions. Dieu désire tous nous rassembler derrière un seul chef : le Christ. Dans ce dossier, La Vie Catholique invite ses lecteurs à mieux comprendre les divers aspects de ce qu’est la « communauté ».Peut-on être un chrétien seul ? Pour la tradition de l’Église, la réponse est non, nous dit Théo, l’encyclopédie catholique pour tous. L’Évangile nous révèle clairement que le premier souci de Jésus fut de rassembler un groupe d’hommes autour de lui. Il aimait réunir les personnes autour de lui comme dans une seule famille.

Cinquante jours après la résurrection du Christ, l’Esprit de Pentecôte crée l’Église. C’est la naissance d’un nouveau peuple de Dieu, d’une communauté
nouvelle. Ce sont ainsi les personnes liées les unes aux autres qui forment la communauté. Elles forment une seule famille, un peuple, un troupeau. Cet appel communautaire fut pris très au sérieux par les premiers chrétiens. Si bien qu’ils partagèrent leurs biens (Ac 4, 32-35), s’appelèrent frères et sœurs, se demandèrent mutuellement pardon, vécurent en s’entraidant. Ces premiers chrétiens ont été appelés ensemble à être signes et témoins, à accomplir une mission particulière selon leur charisme et leur don.

Aujourd’hui encore, c’est cette même force, celle de l’Esprit de Pentecôte, en d’autres mots l’Esprit-Saint, qui souffle sur les chrétiens. Ces derniers aiment employer le mot « communauté ». Ils parlent de petites communautés, de communautés de base, de la communauté chrétienne. On assiste depuis le siècle dernier à la multiplication de petites communautés chrétiennes. Dans les paroisses, beaucoup sont nées comme équipes de base de mouvements (Action catholique, spiritualité entre autres). Beaucoup sont le fruit du Renouveau Charismatique ; d’autres répondent à un besoin d’approfondissement biblique, d’autres encore sont des communautés nouvelles.

Animés de l’Évangile, ces chrétiens ont tous le désir de s’aimer, de s’entraider, de partager. Mais au cœur de cette grande aspiration, ils rencontrent malencontreusement des difficultés à mettre en œuvre leur désir. Pour mieux comprendre l’appellation « communauté », La Vie Catholique s’est laissée inspirer par l’ouvrage de Jean Vanier, le fondateur du Mouvement communautaire de l’Arche, intitulé : « La communauté : lieu du pardon et de la fête. » Ci-dessous, un aspect de ce qu’est la communauté : lieu d’accueil et d’ouverture, lieu d’amour mutuel, lieu de collaboration et de croissance, lieu de pardon entre autres.

  • Lieu d’ouverture, d’amour, de collaboration

La communauté est un lieu d’ouverture où des gens ayant une même vision se rassemblent dans le but de grandir ensemble. Les liens entre les membres d’une même communauté deviennent profonds quand les membres prennent conscience que c’est Dieu qui les a unis et qui les invite à une même mission. En plus de mettre en mots leur appartenance, ces derniers sont appelés à se sentir responsables les uns des autres et à vivre aussi avec d’autres groupes. La communauté ne prétend pas détenir la vérité à elle seule, contrairement à une secte où celui qui est à la tête croit avoir été choisi par Dieu et posséder ainsi toute la vérité.

Elle est aussi un lieu d’amour mutuel. En communauté, on aime chaque personne et non la communauté au sens abstrait : un tout, une institution ou un mode de vie idéal. Celui qui aime la communauté comme telle, idéalement, reste dans l’imaginaire et détruit la communauté. Mais celui qui aime les frères et sœurs de sa communauté construit la communauté : ce sont les personnes qui comptent. Les aimer telles qu’elles sont, d’une façon permanente, de telle manière qu’elles grandissent selon le plan de Dieu et deviennent source de vie.

La communauté est aussi un lieu de collaboration. Sans organisation et discipline, elle devient un chaos. La collaboration doit trouver sa source dans la communion. Sans la communion, la collaboration peut générer des tensions et des conflits. Et la communion est fondée sur une expérience commune d’amour : reconnaître que nous formons un seul corps, tous appelés par Dieu. Le piège est d’oublier Celui qui nous rassemble et de ne s’arrêter qu’aux tâches.

  • Lieu de guérison et de pardon

La communauté est le lieu de croissance et de guérison où sont révélées les faiblesses, limites, peurs de chaque personne. Par la nécessité d’entrer en relation avec les autres que suscite la vie de communauté, celle-ci révèle des « monstres »  cachés en chacun de nous. Je peux voir en l’autre quelqu’un qui me menace ou, plus subtilement, quelqu’un qui va révéler mon incapacité d’aimer. La communauté est un lieu sûr où nous sommes appelés à nous accepter tels que nous sommes, avec nos blessures et les monstres qui nous habitent. Un lieu où nous sommes appelés à grandir, à devenir plus ouverts et plus compatissants.

Les deux grands dangers d’une communauté sont les « amis » ou les « ennemis ». Les amitiés humaines peuvent tomber dans un club de « médiocres » où on se ferme et où on croit être les meilleurs. L’amitié n’est plus alors un encouragement à grandir, à aller plus loin, à mieux servir, mais elle devient étouffante. Elle constitue un barrage qui empêche la personne de voir sa pauvreté intérieure et ses blessures. Un barrage qui la freine dans son élan vers l’autre et l’attention à ses besoins. Ce genre d’amitié peut se transformer à la longue en une dépendance affective qui est une forme d’esclavage.

Une communauté ne marche pas toujours quand les uns sont trop collés aux autres. Elle devient communauté quand la majorité des membres décident de briser les barrières et de sortir du cocon des « amitiés » pour tendre la main aux « ennemis ». C’est un long chemin certes. Une communauté se construit. Elle n’est jamais ni « faite », ni stable : elle est toujours soit en progression ou en régression, selon ce que ses membres acceptent ou refusent.

Elle est aussi le lieu du pardon. Juger et condamner, c’est le péché de la vie communautaire. Et tant que les membres n’acceptent pas d’être un mélange de lumière et de ténèbres, de qualités et de défauts, d’amour et de haine, d’altruisme et d’égocentrisme, de maturité et d’immaturité, ils continueront à diviser le monde en ennemis et en amis – les mauvais et les bons. Ils continueront à dresser les barrières autour d’eux et de la communauté, à répandre des préjugés.

Or, en reconnaissant ses propres faiblesses et défauts, ses péchés contre Dieu et contre ses frères et sœurs, et qu’on est pardonné et qu’on peut progresser, alors on peut aussi accepter les défauts et faiblesses des autres et reconnaître qu’eux aussi sont pardonnés par Dieu et peuvent progresser.

Au final, avoir des « ennemis » n’est pas si mauvais au sein d’une communauté, car cela suscite en nous des chemins de pardon. Qui sont aussi des chemins de patience où on transforme peu à peu nos sensibilités, nos peurs, nos répulsions pour faire ce passage à l’acceptation et l’amour de l’autre. C’est parfois un travail de longue haleine qui demande à reconnaître nos blocages, jalousies, comparaisons, préjugés, haines. C’est un chemin de patience où chaque membre est invité à croire que l’Esprit de Pentecôte vient pardonner, purifier et tailler les branches les plus tordues de notre être.

  • Lieu de dépassement

Il ne faut pas non plus chercher la communauté idéale. Les plus belles viennent de la grande diversité de personnes et de tempéraments. Dieu semble Se plaire à appeler dans la même communauté des personnes humainement très différentes. Humainement, cela paraît un défi, voire impossible. Mais avec Dieu, tout devient possible. Cela nous oblige à dépasser nos sympathies et antipathies pour aimer l’autre que Dieu a mis à nos côtés aujourd’hui, avec ses différences. Ils sont signes de la présence de Dieu pour nous. Ce sont eux que Dieu nous a donnés.

Sandra Potié

Le Frère Romain Subtil, sj. : « La communauté : un cadeau »

Rencontre avec Romain Subtil sj., un jeune Frère jésuite français, qui a vécu un peu plus de deux ans de vie communautaire à Maurice aux côtés de ses confrères Jésuites à la Résidence Saint-Ignace. Il nous livre ses sentiments.

Frère Romain, que représente la « communauté », pour vous ?

Cette notion évoque plusieurs aspects de ma vie, comme pour chacun d’entre nous : nous grandissons dans une famille et sommes, pour la plupart, appelés à en fonder une. C’est une première forme de communauté, importante. À une plus grande échelle, il y a la communauté nationale, voire la communauté humaine. De même, pour nous croyants, nous sommes appelés à former une seule et même communauté, celle des enfants de Dieu. Nous parlons parfois de l’Église comme d’une « communauté de communautés » : cela dit bien qu’au sein d’une même communauté, on peut en trouver de plus petites de taille, avec des modes de vie, des actions très différents. Parmi, il y a les communautés religieuses.

Justement, vous êtes Jésuite depuis 9 ans. Que pouvez-vous nous dire des communautés religieuses ?

Il est difficile de vouloir tenir un discours abstrait, théorique, sur « les » communautés religieuses. Celles-ci sont nombreuses, diverses. Pour nous, Jésuites, la vie de communauté est un des trois « piliers » sur lesquels le Jésuite s’appuie pour voir sa vocation s’épanouir, les deux autres étant respectivement la vie intérieure, la prière, et la mission reçue, l’apostolat. C’est dire si nous considérons cette dimension de notre vie comme essentielle.

Quelle a été votre expérience ?

Dans ma jeune vie de Jésuite, le premier mot qui me vient à l’esprit est celui de « cadeau ». En effet, les frères de communauté de ces neuf dernières années, je ne les ai pas choisis, je les ai reçus. Comme ils étaient. Et eux, réciproquement, m’ont accueilli comme j’étais, avec mes qualités, mes limites. Vivre en communauté m’est une grande source de joie, car je vois de manière très palpable l’œuvre du Seigneur, tout près de moi.

Comment cela ?

Vivre à côté de frères qui me sont donnés, c’est un acte de foi : c’est consentir à faire une place à celui que je n’aurais pas forcément choisi si ça ne dépendait que de moi et de mes affinités amicales… Je peux être envoyé auprès de personnes au tempérament opposé au mien, nous nous demandons alors comment une vie commune va être possible, si nous serons « compatibles » !

Or, si j’accepte de faire une authentique place à l’autre, je peux alors savourer ce qu’il a d’unique, de beau en lui, me réjouir et rendre grâce pour les talents qu’il a reçus, les apostolats qu’il mène et dans lesquels, moi, je porterai peut-être moins de fruit que lui… Aujourd’hui, je suis proche de personnes plus que je ne le serais si j’avais eu à décider, seul, si nous pourrions ou non être amis. En cela, la vie de communauté est un cadeau du Seigneur.

 Les laïcs semblent parfois un peu « intrigués » par la vie de communauté des religieux : comment l’expliquer ?

Peut-être y perçoivent-ils, de manière indistincte, quelque chose auquel chacun de nous aspire : être relié à d’autres, créer des liens, ce qui est devenu fra-gile et complexe dans le monde moderne où notre liberté individuelle voit comme une menace tout élément qui puisse la remettre en cause. Pourtant, en chacun de nous crie cet appel à rencontrer l’autre, en profondeur. Sans doute le témoignage des communautés religieuses interpelle-t-il par sa dimension prophétique : il donne un avant-goût du Royaume, où nous serons toutes et tous réunis par et dans l’amour du Seigneur.

Propos recueillis par Sandra Potié

Ce que nous dit saint Paul…

Pour donner une idée de l’essence de la communauté, le Frère Romain Subtil invite les lecteurs de LVC à relire l’enseignement riche qu’en donne saint Paul dans le chapitre 12 de la première lettre aux Corinthiens. Voici sa réflexion ci-dessous.

Des versets 4 à 11, l’apôtre rappelle la diversité des dons de la grâce, appelés aussi « charismes ». Ces dons, aussi variés soient-ils, n’ont qu’une seule origine : l’Esprit. Cela souligne que nul ne peut se prévaloir des dons de l’Esprit, qui lui sont librement offerts. En outre, c’est « Dieu qui opère tout en tous » (verset 6), donc nous ne sommes pas nous-mêmes à l’origine de notre agir. « À chacun la manifestation de l’Esprit est donnée en vue du bien commun » (verset 7). « Chacun », c’est-à-dire que tous les membres de la communauté sont concernés par le don de l’Esprit, et pas seulement certains d’entre eux. Cette insistance est reprise au verset 11, où l’on retrouve la mention de la diversité des charismes adressés à « chacun » ayant une commune origine, l’Esprit.

La suite du discours de Paul nous éclaire encore davantage. L’apôtre utilise une comparaison, fréquente pour les gens de son époque : celle du corps. « Le corps est un, et pourtant il a plusieurs membres. » L’image familière du corps insiste sur la nécessaire diversité des dons (il y a un pied, une main, l’organe pour l’ouïe, etc.) mais plus encore sur leur interdépendance complète. « L’œil ne peut pas dire à la main : ‘Je n’ai pas besoin de toi’, ni la tête dire aux pieds : ‘Je n’ai pas besoin de vous’ » (verset 21). Cette interdépendance se retrouve dans le fait que chaque membre est affecté par ce qu’éprouvent les autres. « Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est glorifié, 

tous les membres partagent sa joie » (verset 26). Paul s’adresse directement aux Corinthiens, et à nous à travers eux, dans le verset suivant : « Or vous êtes le corps du Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part » (verset 27).

Que retenir de cet enseignement ? Pour former une communauté, il nous faut commencer par reconnaître la multiplicité des dons attribués à chacun, accepter que ces dons ne soient pas identiques d’une personne à l’autre. Mais reconnaître aussi que les dons ont une seule origine, l’Esprit, et que nous sommes appelés à former un seul corps, Celui du Christ. Ainsi s’édifie la communauté des croyants qu’est l’Église.

Néanmoins, nous appartenons tous à différentes « communautés », et il est intéressant de se laisser imprégner du discours de Paul pour tous les lieux
où nous sommes en relation avec d’autres. Par exemple, dans la « communauté » éducative : comment me rendre attentif aux dons reçus par
chacun, notamment par les plus fragiles ? Dans une entreprise, comment des salariés – à des niveaux hiérarchiques différents – peuvent-ils s’appuyer les uns sur les autres pour mieux servir leurs clients ?

Nous comprenons ainsi que ce que nous pourrions appeler « l’esprit de communauté » peut inspirer des manières d’être en relation nouvelles dans des milieux où le Christ est, a priori, étranger : l’entreprise, l’administration où je travaille, une association non-confessionnelle, etc.Les chrétiens, par une simple attitude de bienveillance au sein de ces groupes, peuvent alors directement être des messagers de la Bonne Nouvelle !

Romain Subtil, sj

rencontre – Vie communautaire, communion fraternelle

Sr Odile Cadet (Sr. O. C.), religieuse depuis une vingtaine d’années au sein de la Communauté du Chemin neuf, et Madeline Vas (M.V), laïque consacrée qui fêtera ses 47 ans de vie consacrée bientôt au sein de l’Institut des Oblates missionnaires de Marie-Immaculée, nous parlent des richesses et des difficultés de la vie communautaire. Rencontre.

Qu’est-ce qui fait la force de votre vie communautaire ?

Sr. O. C. : La vie fraternelle est une grande force pour les membres de la Communauté du Chemin Neuf. On partage, on se détend ensemble, on prend le temps de s’arrêter pour se ressourcer. On essaie de vivre dans une grande simplicité. Cette dimension de la diversité qui se vit au sein de la Communauté du Chemin Neuf (CCN) est aussi notre force. Les membres de la CCN peuvent choisir d’habiter dans une maison communautaire, mais aussi de rester chez eux. Personnellement, j’ai été attirée par cette dimension nouvelle au sein de la CCN – une mixité qui peut se vivre entre prêtres,
religieuses, célibataires, couples. Tous peuvent évangéliser ensemble. Il y a aussi la dimension œcuménique des chrétiens d’autres Églises. On prie ensemble. On annonce ensemble la Bonne Nouvelle. On évangélise ensemble.

M.V. : La vie communautaire est le lieu privilégié de la communion fraternelle. C’est aussi le lieu de croissance spirituelle et un soutien pour vivre notre mission. La charité vécue entre nous forme notre cœur à un amour universel. C’est autour de Jésus-Christ et en son nom que les Oblates missionnaires de Marie se rassemblent ou vivent ensemble. Quelquefois, elles vivent avec des jeunes filles qu’elles accueillent.

La force de la vie communautaire est la richesse de nos différences. Chacune a une belle personnalité, qui vient souvent d’une autre culture, a une profession différente. Nous favorisons le partage d’expériences qui stimule et dynamise chacune dans son vécu et son projet de vie apostolique. Cela nous encourage à développer des valeurs positives.

Qu’est-ce qui vous aide à croître ?

Sr. O. C. : Chaque année, la CCN organise, en août, une semaine communautaire au Foyer de l’Unité à Souillac à l’intention de ses membres qui sont autour de 80 (parents et enfants, prêtres, religieuses, catholiques et non-catholiques). C’est une belle occasion de se retrouver. Plusieurs activités y sont organisées Il y a un camp pour les plus grands. On se nourrit de la Parole, on prie ensemble.

Nos diverses manières d’évangéliser sont aussi un chemin de croissance : auprès des jeunes de 14-18 ans et de 18-30 ans bientôt ; des couples et des familles à travers les sessions Cana. Cana-Espérance touche essentiellement les couples divorcés non-remariés. En septembre prochain, il y aura Cana-Samarie destiné aux divorcés-remariés.

M.V. : Les rencontres avec la Parole nous offrent l’occasion d’approfondir le dialogue avec Dieu. L’écoute et l’attention dont nous saurons faire preuve envers les autres nous feront grandir dans l’amour et découvrir tout au long de notre vie les richesses que Dieu ne cesse de nous donner pour suivre le Christ et avec lui, renouveler le monde de l’intérieur. Le besoin des autres nous interpelle et avec le Seigneur et Son Esprit, nous agissons. Donc, nous apprenons à partager ce que nous sommes et tout ce que nous avons comme biens : notre temps, nos connaissances…

De nos jours, comme nous le dit le pape François, nous ressentons la nécessité de découvrir et de transmettre la « mystique » de vivre ensemble, de se mélanger, de se rencontrer, de se soutenir et d’être solidaire ; il s’agit d’apprendre à découvrir Dieu dans le visage des autres, de chaque personne, dans leurs voix et leurs demandes, à découvrir le beau, le bon, le bien et le vrai dans les autres. C’est ce qui aide à vaincre le pessimisme.

 Quelles sont les difficultés de la vie communautaire et comment les surmontez-vous ?

Sr. O. C. : Ce qui fait notre richesse et aussi notre défi. Il s’agit de la mixité qui peut être aussi source de
tension au quotidien. La réalité d’une famille n’est pas celle d’un prêtre ou d’une religieuse. Comme on vit dans une communauté mélangée, il faut arriver à se concilier. Tout le monde est appelé à se déplacer intérieurement pour aller rejoindre l’autre dans son église. En raison des différentes réalités de vie, il est important de privilégier une écoute mutuelle, une certaine tolérance et une souplesse. Il faut savoir entretenir notre flamme pour la garder allumée.

M.V. : Les différences peuvent souvent causer des pro-blèmes dans les relations. La fidélité à une vie ensemble : c’est-à-dire être là pour les repas, ne pas se laisser prendre par nos idoles. Exemples : téléphone portable, internet, télévision entre autres. Nous pourrons surmonter les difficultés en nous
accrochant au Seigneur de diverses façons : être fidèles à notre vie spirituelle, à notre vie de prière ensemble et personnelle, à la méditation, à l’oraison, à la revue du jour, à notre prière d’alliance avec Dieu à la fin de la journée, à l’office divin ou à la Prière du temps présent. Ou encore prendre des temps de désert avec Dieu, des temps de retraite ensemble ou seule.

Propos recueillis par Sandra Potié

communauté fiat – Privilégier l’acceptation de l’autre

La vie communautaire est très privilégiée au sein de la Communauté FIAT. Plusieurs équipes en font l’expérience, à savoir quinze jeunes et adultes chaque mardi après-midi et ce, depuis trois ans. Sans oublier une quinzaine de jeunes qui se ressourcent les mardis, mercredis et jeudis après-midis.

L’acceptation de l’autre est la grande richesse qui découle de cette vie communautaire, que ce soit parmi les jeunes ou les adultes, nous révèle Jocelyne l’Éveillé, la responsable de la vie de la communauté au Foyer FIAT. L’acceptation de l’autre se passe à plusieurs niveaux, y compris à travers la différence d’âge. Cela donne aux personnes d’un certain âge l’opportunité de partager leur vie chrétienne avec les plus jeunes. Idem du côté des plus jeunes.

La vie communautaire sa fait aussi au niveau de la préparation du repas ensemble, la prière et des débats autour des thèmes d’actualité. Exemples :
éducation, travail, pauvreté dans les quartiers, manque d’amour des enfants abandonnés. À partir des méditations des textes d’évangile découlent plusieurs de leurs actions. Ex : soutien pour les vivres, soutien scolaire entre autres.

L’intuition de cette vie communautaire vient de Jean-Noël Adolphe, le fondateur. 42 ans plus tard, la communauté compte 200 membres avec 13 équipes, dont 112 ont déjà pris leur engagement. Huit jeunes, 4 garçons et 4 filles, vivent en ce moment la vie communautaire en permanence du lundi au samedi durant une année auprès de la communauté des religieuses du Bon et Perpétuel Secours à Port-Louis.

Outre l’acceptation de l’autre, la correction fraternelle aide l’autre à grandir et à s’épanouir. L’esprit de service, l’écoute de l’autre, le soutien dans la prière ont une grande place dans la vie des Fiatistes.

Sandra Potié

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