Nous consacrons, cette semaine, plusieurs pages de notre magazine aux jeunes. Des jeunes qui témoignent de leurs engagements. D’autres qui disent comment la technologie a une place dans la manière dont ils vivent leur foi. Il y a aussi l’interview du père Heriberto Cabrera, responsable de la Pastorale des jeunes. Son message est des plus limpides.
Dès le départ, il dit ceci : « Il faut quelqu’un qui annonce aux jeunes la Bonne Nouvelle. » En précisant bien que « cette Bonne Nouvelle est avant tout une personne : Jésus ». Pour ce faire, il poursuit en disant : « Les jeunes ont besoin d’entendre cela de la part des témoins du Christ, des passionnés du Christ. » Or, souligne-t-il, plus loin, « ils manquent de modèles et les institutions sont en crise de crédibilité en ce moment à Maurice, l’Église n’est pas épargnée ».
Alors que notre Église passe une nouvelle fois par des moments difficiles, l’analyse, la piqûre de rappel du père Heriberto tombe à point nommé.
Il parle de jeunes. Il parle de témoins. Et c’est bien ces deux axes qui ont besoin aujourd’hui d’être pris en charge.
Quel message, cette accusation d’abus sur mineur par un prêtre, lance-t-il aux jeunes ? Comment vont-ils réagir, ces jeunes ? En sera-t-il de même pour ceux, engagés dans l’Église, et ceux qui sont à la périphérie ? Parce que, qu’on se le dise, que les faits soient avérés ou pas, cet « incident » ne sera pas sans conséquences, sans séquelles. La confiance, la crédibilité, déjà des denrées qui se raréfient aujourd’hui, vont en prendre un sale coup. Et cette réaction sera parfaitement humaine.
Aussi faut-il, aujourd’hui plus que jamais, de vrais témoins. Un témoin est celui qui a rencontré le Christ, qui vit cette rencontre, et qui partage cette Bonne Nouvelle. Notre Église aujourd’hui est constituée de personnes suffisamment solides – religieux, religieuses, mais aussi laïcs – pour témoigner de la Bonne Nouvelle autour d’elles. Pour dire que Jésus n’est pas responsable des malheurs qui nous frappent, mais qu’au contraire, il nous aime d’un amour immense et nous aidera à surmonter nos difficultés.
Aujourd’hui plus que jamais, l’Église a besoin de nous, témoins fidèles, pour l’aider à traverser toutes ces tempêtes. Aujourd’hui plus que
jamais, Jésus a besoin de nos bras, nos pieds, nos têtes, nos cœurs. Pas besoin de grandes études pour parler de Dieu, mais d’un cœur d’où jaillit Son amour. Ce précieux cadeau « qu’est le Christ » et que nous avons reçu à un moment de notre vie, c’est à nous aujourd’hui et au-delà des difficultés, d’en témoigner auprès de nos semblables.
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