Scandales, scandales, scandales… Ici, des tonnes de billets découverts. Là-bas, des compagnies placées sous administration judiciaire. Plus loin,
des agressions diverses avec comme motif central l’argent. L’argent, si indispensable au quotidien de tout un chacun aujourd’hui, est aussi souvent au cœur de nombreuses controverses, de nombreux drames. Quel message transmet la Bible et l’Église par rapport à la question de l’argent ? Le père Philippe Goupille nous éclaire.
L’argent est au cœur des préoccupations de beaucoup de personnes aujourd’hui. Quelle doit-être, la relation du chrétien par rapport à l’argent ?
La richesse est possible pour le chrétien, mais les textes évangéliques nous affirment qu’elle est souvent un piège pour l’homme. Il y a un réel danger
de mettre sa confiance dans l’incertitude des richesses. C’est vrai qu’aujourd’hui l’argent devient une dimension importante de notre identité. Autrefois, cette identité était donnée par la naissance, la famille, la fonction sociale, le métier. Aujourd’hui, le monde change. L’argent est devenu pour beaucoup un trademark de l’identité.
Jésus nous enseigne par sa propre vie et à l’occasion des tentations de Satan dans le désert, qu’il est nécessaire de lâcher prise par rapport à la recherche de l’argent, du pouvoir et de la gloire terrestre qui va avec. Plus tard, il nous dit de bien réfléchir et d’évaluer si l’argent nous rend captifs, nous prive de notre liberté. Par rapport à l’acquisition des biens, Jésus nous demande aussi de discerner s’il s’agit d’un bien utile, nécessaire ou superflu.
La Bible, d’un côté, met en garde contre les dérives de la richesse. Par exemple, dans le Livre des Proverbes, on peut lire : « Celui qui se confie dans ses richesses tombera. » Ou encore : « Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, Accorde-moi le pain qui m’est nécessaire. De peur que, dans l’abondance, je ne te renie (…) » Que doit-on retenir des citations de ce genre ?
Le désir de devenir riche (à bien distinguer du fait d’être riche) pour faire étalage de sa richesse et gaspiller dans le superflu, est positivement mauvais. Devenir riche en profitant de la faiblesse des autres ou en achetant leur conscience est totalement condamnable. La Bible nous dit que l’argent doit être un moyen pour l’homme de satisfaire les nécessités de sa vie. Quand ces nécessités sont satisfaites, il est invité à partager son superflu. Voilà l’état d’esprit normal du chrétien. De plus, le croyant doit se rappeler que l’argent doit être au service de l’homme, et non l’homme au service de l’argent.
La pauvreté est-elle donc une condition nécessaire pour accéder au royaume de Dieu ?
Jésus nous a beaucoup parlé de l’attrait trompeur de l’argent, de cette idole creuse. Jésus encourage ses disciples à aller en mission avec un bâton et des sandales, sans argent et sans tunique de rechange. Après Jésus lui-même, les apôtres ont été pauvres. Mais dans le sermon sur la montagne quand Jésus nous dit « Heureux les pauvres de cœur », il semble qu’il parle d’une pauvreté bien plus profonde encore que la pauvreté matérielle. Il s’agit d’un cœur libéré de toutes les idoles, y compris de l’argent, qui nous permettra d’entrer dans le royaume de Dieu.
Ceci étant, la Bible encourage aussi au travail, et d’ailleurs, une grande place est accordée à ce sujet dans la Doctrine Sociale de l’Église. Comment donc conci-lier progrès professionnel, bonne condition financière et volonté divine ?
Dans le récit de la Création, nous lisons que Dieu a fait des êtres humains les intendants de la création. Dieu les a placés dans sa Création pour le représenter, comme pour être ses gérants, ses préfets, ses vice-rois et pour travailler. Selon le bon vouloir de Dieu, il nous a créés avec la capacité de créer de la valeur, de la richesse par notre travail. Il y a donc une notion très forte d’intendance. Nous sommes les intendants de la propriété de Dieu et Dieu nous tient pour responsable de notre gestion. Tout ce que nous possédons appartient à Dieu – nos maisons, nos voitures, nos télévisions, notre argent. Les êtres humains peuvent être propriétaires, Dieu n’est pas contre la propriété privée, mais leurs droits de propriété sont relatifs et subordonnés, non pas à l’État, à l’Église ou à d’autres chrétiens, mais à ceux du propriétaire ultime et absolu, Dieu.
Dans ce sillage, une citation connue est celle de Matthieu 19:24 : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » Qu’est-ce que le chrétien doit comprendre par cette affirmation ?
Il faut remettre cette phrase dans son contexte, celui de l’appel adressé par Jésus au jeune homme riche qui refuse de le suivre car il avait de grands biens. Dans la pensée de l’époque, les richesses terrestres appartenaient à ceux qui faisaient le bien ; Dieu les bénissait de cette manière ; mais ils ne comprenaient pas que ces biens terrestres n’avaient rien à faire avec la vie éternelle, puisqu’on ne pouvait en jouir qu’ici-bas.
Les gens pensaient que les riches, apparemment les objets de la faveur de Dieu, entreraient plus facilement dans le Royaume des cieux, cela toujours parce qu’ils considéraient les choses au point de vue des mérites de l’homme et non à celui de la grâce. Ces biens, au contraire, retenant le cœur de l’homme et l’attachant à la terre, constituaient un grand obstacle lorsqu’il s’agissait de tout abandonner pour répondre à l’appel de Dieu. Quitter un trésor, bien réel et bien visible, pour un autre trésor, invisible pour le moment, paraissait une folie, surtout pour suivre un Christ méprisé qui n’avait pas un lieu où reposer sa tête.
Le texte nous dit aussi que les pauvres, moins considérés par les hommes, acceptent plus facilement la grâce venue à eux dans la personne de Jésus. Pour conclure, je voudrais souligner que le chrétien, riche ou pauvre, reçoit gratuitement et également la grâce de Dieu et que tout dépend finalement de l’ouverture de son cœur au message évangélique.
MTL
De la symbolique de l’argent
L’argent a une symbolique très puissante. Pour beaucoup, il est synonyme de puissance, de force, de plaisir absolu. Il permet aussi à certains d’exercer un pouvoir sur les autres, dans le couple, en famille ou au sein de l’entreprise. L’argent représente aussi la sécurité, la protection. Ceci est très significatif chez les personnes âgées : beaucoup ont tendance à amasser de l’argent, à le cacher (les fameux bas de laine !) Elles érigent ainsi une sorte de rempart de protection contre la vieillesse, mais aussi contre la mort.
Enfin, l’argent est source de plaisir. Mais un plaisir qui peut prendre une dimension parfois « malsaine », quand il s’agit de combler un vide intérieur par exemple : au même titre que l’alcool ou la nourriture, l’argent va combler ce manque, mais risque de dégénérer en dépendance. Plaisir distordu également quand le fait d’être riche compense une faille narcissique : ma fortune me rend « aimable ».
Marie-Claude François-Laugier,
Psychanalyste (Source : Psychologies.com)
Vécu
« Seki ena nou manze nou viv »
La différence de salaire entre les Mauriciens ne cesse de surprendre. Si certains voient leurs comptes en banque être crédités de plusieurs milliers
de roupies chaque mois, il y a aussi celles qui se retrouvent avec un salaire d’environ Rs 1 500, Rs 2 000 ou Rs 4 000. Comment font-elles pour faire vivreleur famille ? Incursion dans le monde des techniciennes de surface en milieu scolaire.
Anita habite un petit village côtier de l’Est. Voilà 10 ans que cette mère de trois enfants, âgés de 18, 20 et 22 ans, travaille comme technicienne de surface dans une école primaire. Trois heures de travail, par jour, pour Rs 1 500 par mois. C’est ce qui est stipulé dans son contrat. Mais dans la réalité, les choses sont différentes, déplore notre interlocutrice. « Travay-la dimann plis letan. E kan pankor fini, zot dir ou reste pou termine. Ena 350 zelev dan lekol-la. »
Travailler est une nécessité pour Anita. Son mari est manœuvre dans la construction et ses enfants n’ont pas terminé leurs études. « De zanfan pe suiv kour. Enn pe fer HSC. » Aussi n’a-t-elle d’autre choix que d’accepter les conditions de son travail, même si elle les trouve injustes. « Ce n’est pas facile. Faut croire que j’ai bien besoin de ce job. Et là où j’habite, ce n’est pas facile de trouver autre chose. »
À chaque fin de mois, pour Anita et son mari, c’est toujours un casse-tête. « Nous payons nos dettes. Pour les courses pour le mois, nous n’achetons que ce qui est nécessaire », explique-t-elle. Lasse de cette réalité, Anita confie attendre avec impatience que ses enfants trouvent du travail pour pouvoir enfin se reposer. est aussi dans ce même bateau. Travaillant comme caretaker dans un collège, elle déplore ses conditions de travail et son salaire. « Jamais nous n’avons eu d’augmentation salariale. Chaque année, nous avons des promesses… en vain. Et chaque année, notre contrat est
renouvelé, sur les mêmes conditions. On nous avait promis Rs 6 000 – Rs 7 000. On attend toujours. De plus, ils ne nous donnent pas les équipements, les produits pour travailler. » De plus, G. explique qu’elle ne passe jamais que trois heures sur son lieu de travail. « Kan ou la, si ena travay, ou bizin fer. Si zanfan fer dezord, vomi, ou bizin netoye. E ou travay ziska 31 desam. » Et en prime, pour tout ce travail effectué, un salaire de Rs 1 800 mensuellement.
Vaines promesses
Fatiguée de travailler dans de telles conditions, G. en compagnie d’autres personnes dans la même situation, se sont tournées vers des syndicalistes et le gouvernement. « Nous avons toujours fait preuve de patience, mais on n’en peut plus. Pourquoi notre emploi doit-il être par sous-traitance ? Pourquoi le gouvernement ne nous emploie pas directement ? »
Avec son salaire, et étant seule avec son fils, G. s’est résolue à une vie de privation. « Gramatin manz dipin, minn Apollo. Tanto lerla gete ki kapav fer. » Elle aurait pourtant bien souhaité travailler ailleurs, ou cumuler deux emplois, mais ce rêve a du mal à se concrétiser. « J’ai eu des offres pour travailler comme employée de maison, mais avec tout le temps que je passe au collège, je n’ai pas de temps. Je voulais travailler dans un bureau. Mais cette fois, je n’ai pas été prise. Zis seki ena backing ki gagn sa bann travay-la. »
Celle qui rêvait d’avoir un salaire de Rs 5 000, s’est aujourd’hui résolue à continuer à travailler pour Rs 1 800. Et les scandales de gros sous ne font qu’accentuer sa peine. « Gras a nou ti dimounn ki zot gagn tronn (…) Bondie dir, nanie pa pou nou lor later e seki konn viv, zame li pou perdan. »
La même galère
Luvette est aussi dans cette même galère. S’assurant du nettoyage de la cour et des toilettes dans une école, elle se retrouve avec
un salaire mensuel de Rs 2 500 à Rs 2 600 mensuellement. Une somme qui est loin d’être suffisante pour boucler son budget. Aussi comptait-elle beaucoup sur le salaire de son époux pour joindre les deux bouts. Mais voilà que ce dernier risque de se retrouver sans emploi à la fin du mois de juillet. « Mon mari travaille dans la construction. Mon salaire est utilisé pour payer l’eau, l’électricité et un sit… Lui swoccupe des commissions et des autres frais. Il a travaillé dans une firme de construction. Puis il s’est retrouvé au chômage, avant de décrocher cet emploi sous contrat. Quand il n’a pas de travail, il cherche des petits boulots sur un-deux jours. Seki nou ena, nou debrouy ar samem. Seki ena nou manze nou viv. »
En dépit du fait qu’elle n’a pas un bon salaire, Luvette, comme beaucoup de mamans dans sa situation, se soucie toutefois de l’éducation et de la formation professionnelle de sa fille. La sienne, âgée de 19 ans, a opté pour une formation pour travailler dans une garderie. Un cours à Curepipe à Rs 500 par mois. Mais pour sa fille aussi, le salaire est problématique. « Elle a eu un stage dans une garderie. On propose de la prendre pour Rs 2 500 par mois, transport inclus », explique notre interlocutrice. Ne voulant surtout pas que sa fille se retrouve dans une situation similaire à la sienne, elle lui a d’ores et déjà conseillé d’aller voir ailleurs.
MTL
Conseil – Comment parler d’argent aux enfants ?
Selon Pascale Micoleau-Marcel, déléguée générale de la Finance pour tous, un site pédagogique mis en place par l’Institut pour l’éducation financière du public (IEFP), les parents ont un rôle d’apprentissage de la valeur de l’argent. Celui-ci peut se faire de
manière progressive (…)
Dès l’âge de 5 ans, l’enfant peut apprendre à compter avec de la monnaie fictive. Puis, on peut l’emmener acheter le pain ou le goûter à la boulangerie, le laisser payer lui-même et reprendre la monnaie. « Ceci afin de lui faire prendre conscience du rapport entre l’objet et son prix, de l’échange entre l’argent et l’objet ayant la même valeur », détaille Geneviève Djénati, psychologue clinicienne et thérapeute familiale. (…)
À partir de 7 ans, l’enfant comprend que la taille d’une pièce ne fait pas sa valeur. C’est le temps enchanté de la petite souris qui glisse un ou deux pièces sous l’oreiller en échange de la précieuse dent. L’argent prend alors un autre sens. « La petite souris est le symbole d’un rapport d’échange avec les parents », indique Marie-Claude François-Laugier, psychologue clinicienne et psychanalyste. « L’enfant va pouvoir échanger lui-même sa pièce contre un bonbon, un jouet, selon son choix.»
Cette expérience se reproduira quelques années plus tard quand il commencera à recevoir de l’argent de poche. Les parents devront alors bien expliquer à quoi devra servir cette somme (acheter le goûter, se payer le cinéma, se constituer une petite épargne, se faire plaisir…) afin de lui donner les rudiments d’un budget. « L’important est de poser des limites, d’expliquer que l’argent ne tombe pas du ciel », résume la psychologue.
Parler d’argent est aussi l’occasion de dispenser une pédagogie sur le vol : on ne vole pas l’argent aux autres, on ne prend pas la carte de crédit de ses parents, etc. « Il faut faire le lien avec le fait que l’argent, ça se gagne, souligne Pascale Micoleau-Marcel, sans cacher qu’il y a des façons plus ou moins faciles, plus ou moins légitimes de le gagner » (…)
Enfin cette praticienne conseille de s’efforcer, autant que possible, de faire preuve en famille d’une certaine légèreté par rapport à ce sujet. « L’argent sert à assurer la sécurité, mais aussi à se faire plaisir, à faire plaisir aux autres. En le rendant concret, en précisant sa destination, on lui donne un sens. »
(Source : La Croix)
Camp-de-Masque « Credit Union » – Aider, en toute simplicité
Qui dit argent dit aussi économies, projets… Si certaines associations coopératives sont actuellement écorchées pour mauvaise gestion et autres, plusieurs Cooperative Credit Unions tiennent la route, assurant un service efficace aux clients qui ne peuvent pas toujours aller vers les banques. La Notre-Dame-du-Sacré-Cœur Cooperative Credit Union, à Camp-de-Masque, est de celles-là. Découverte.
Le local de cette Cooperative Credit Union, à Camp-de-Masque, donnant sur la route principale, non loin de l’église du village, est flambant neuf.
Il a été inauguré en 2013, et fait la fierté de Luc Salomon et de Georgette Thomas, les deux permanents de cette Credit Union. C’est vrai d’ailleurs qu’ils ont de quoi être fiers. Ce bâtiment à étage est spacieux et comprend même une salle polyvalente où cette Credit Union accueille notamment ses
membres pour l’assemblée générale annuelle.
« Quand nous avions commencé, nous étions dans une salle prêtée par la paroisse. Pour l’assemblée générale, par exemple, nous étions obligés de dresser une tente. Il y avait trop de monde et pas suffisamment de place à l’intérieur pour les accueillir. Aujourd’hui, nous n’avons plus ce pro-blème », explique Luc Salomon. « En 1985 – année de notre inscription au Registrar of Associations – nous ne pouvions pas offrir d’emprunts de plus de Rs 3 000 et nous avions 100 membres. Aujourd’hui, ce plafond s’élève à Rs 300 000, et nous avons 1 621 membres. Il y a 30 ans, notre clientèle se trouvait aussi principalement parmi les manual workers, aujourd’hui nous avons de tout. Du manual worker au policier, en passant par l’enseignant, le personnel de bureau, etc. »
Progrès… Cela pourrait donc peut-être être le maître-mot ici. Ceci faisant référence, d’une part, au progrès visible de cette Credit Union, mais aussi à celui réalisé par ses membres. Car, pour beaucoup de ceux qui ont fait le choix d’y placer un peu de leurs économies, la Notre-Dame-du-Sacré-Cœur Cooperative Credit Union a été d’un soutien indéfectible. Qu’il s’agisse d’une démarche de faire des économies, ou pour emprunter et financer
des études, construire ou agrandir une maison, entre autres.
Joseph Labonne par exemple – un des membres fondateurs de cette Credit Union – reconnaît tout ce que cette coopérative lui a permis de réaliser durant plusieurs années. « Monn pran loan pou fer mo bann zanfan lir ziska HSC. Mo finn kapav agrandi mo lakaz. San Credit Union, mo ti de foi pliss an arier. »
Idem pour Dominica Déesse. Celle qui est actuellement présidente du Board de la Notre-Dame-du-Sacré-Cœur Cooperative Credit Union, avait besoin d’emprunter de l’argent pour construire une maison il y a quelques années. La coopérative lui est venue en aide et depuis, elle en est membre. « Quand j’avais terminé de rembourser mon premier emprunt, j’en ai pris un autre. Je trouve que la Credit Union est un service génial pour les personnes qui sont au bas de l’échelle. Quand vous demandez un emprunt, la garantie qu’on vous demande n’est pas compliquée. Et puis, contrairement aux banques, si vous demandez un emprunt de Rs 100 000, vous aurez exactement cette somme. On ne déduit pas les intérêts avant de vous remettre l’argent. Cette Credit Union a aidé beaucoup de personnes. Même des gens de Rose-Hill, Curepipe, et ailleurs. »
Claudette Carver, un autre membre, ne tarit pas d’éloges non plus en parlant de cette coopérative. « Elle est fiable. C’est une bonne banque. Elle nous a beaucoup aidés pour les études de nos enfants, David et Olivier. Olivier est aujourd’hui enseignant et David est Medical Scientist en Australie. » Se remémorant les difficultés financières rencontrées au moment où ses fils étudiaient, Claudette Carver ne manque pas de dire toute la reconnaissance qu’elle a pour la Notre-Dame-du-Sacré-Cœur Cooperative Credit Union. « Je peux dire que c’est grâce à cette Credit Union que nous avons pu nous en sortir. Elle a toujours cherché à nous aider au mieux. L’approche du personnel a été très humaine, en nous encourageant, en nous offrant des
paroles de réconfort. »
Avec un faible taux d’intérêt sur le remboursement des emprunts et des demandes de garanties accessibles à tous – comme cela se pratique au sein d’autres Cooperative Credit Unions du même genre –, un accueil chaleureux, une fidélité dans le respect de leurs engagements, la Notre-Dame-du-Sacré-Cœur Cooperative Credit Union a su fidéliser sa clientèle. C’est d’ailleurs pourquoi aujourd’hui, parmi les membres de cette Credit Union, on peut retrouver des familles entières. « Le papa et la maman qui entrent. Puis attirent les enfants, les petits-enfants, la sœur, le frère, le neveu… », énumère d’emblée Georgette Thomas. « C’est ce qui fait aussi que nous avons aujourd’hui des membres qui n’habitent pas qu’à Camp-de-Masque, mais aussi dans d’autres régions de l’île. » Du coup, la popularité de la Notre-Dame-du-Sacré-Cœur Cooperative Credit Union a définitivement dépassé les limites de ce village de l’Est.
MTL
Comment devenir membre ?
Rien de plus simple. Celui qui souhaite adhérer à la Notre-Dame-du-Sacré-Cœur Cooperative Credit Union a besoin de se rendre sur place, muni de sa carte d’identité et d’une preuve d’adresse. Les frais d’entrée s’élèvent à Rs 200. Un premier versement de Rs 1 000 est aussi souhaité.
«Dimoune longtemps ti misère mais jamais monn trouv dimoune misère a ce point depuis quelques années» je vous raconte quelque chose qui s’est produite au courant de la semaine dernière, trois jeunes de 10 a 14 ans sont venus devant ma maison vers 17 heure, un d’entre eux me demande «madam ou ena enn dipain ou donn moi»,comme il me restait qu’un morceau je lui propose s’il va le prendre, il me dit « wi, madam» le temps que je prépare le pain, j’offre a ses deux sœurs ,des fruits, lui, n’a pas eu la patience d’attendre son pain, il m’a arraché la pomme, et l’autre sœur le visage coller a ma porte attendait que je lui donne le pain, ils étaient comme des affamés. Combien d’enfants se retrouvent comme ça dans notre société ? Si au fil des années à venir cet état s’empire qu’adviendra-il à notre Pays ?