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« BAI Super Cash back Gold » – Des vies qui basculent

20/04
2015
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La vie de milliers de Mauriciens a basculé il y a un peu avec l’éclatement du scandale autour de la BAI. Si une bonne partie des clients de cette maison d’assurance ont eu l’assurance de récupérer leur argent, quelque 24,175 détenteurs d’une police Super Cash Back Gold sont à ce jour dans un grand flou. Entre interrogations, colère et souffrance, trois ont accepté de parler à La Vie Catholique, sous couvert de l’anonymat, du calvaire qu’ils vivent actuellement.A est un informaticien, marié et sans enfant. C’est vers 2002-2003 qu’il décide de placer toutes ses économies à la BAI. Une décision, dit-il, motivée par le fait que le ministre des Finances d’alors avait instauré une loi taxant les capitaux et intérêts en banque. « J’ai réalisé que mon capital et mes intérêts étaient taxés. J’ai trouvé cela pas normal du tout. Du fait notamment que je payais déjà la taxe comme tout le monde. Je me suis dit que c’était de l’arnaque.» Après avoir pris des renseignements, le voilà donc qui vide son compte d’une banque commerciale pour déposer son bien à la Mauritius Leasing. A. était confiant d’avoir fait le bon choix. D’ailleurs, durant toutes ces années, jusqu’à il y a une semaine, notre interlocuteur dit n’avoir pas rencontré le moindre problème avec la BAI. Ayant fait le choix de toucher ses intérêts à un rythme trimestriel, il explique n’avoir jamais eu à se plaindre du service.

Pourtant aujourd’hui, A. se retrouve pratiquement sans économies. L’homme est anéanti. Ne dort plus. Est sous anti-depresseur. Et se plonge dans son travail pour oublier.Frustration, colère, désespoir, incompréhension sont aujourd’hui son quotidien « Monsieur Badain parle de Ponzi Scheme. Comment peut-il faire de telles insinuations alors que le conservateur n’a pas donné de rapport encore ? » (ndlr : mardi 14 avril) « Est-ce qu’ils ne sont pas en train de prendre la BAI parce que c’est profitable. Il y a tous ses assets matériels et humains ? ». « La Banque de Maurice et les institutions régulatrices avaient donné tous les clearances. S’il y avait maldone, elles auraient dû le voir. » Autant de questions qui l’habitent. S’ajoute à cela toute sa peine de s’entendre traité de « gourmand », de « kontan kass »…. De prendre conscience peu à peu qu’il ne pourra même pas toucher la somme d’argent laissée par sa mère décédée il y a deux semaines. De devoir songer à comment financer les besoins médicaux pour lui – diabétique – et son épouse. Et de laisser l’idée, qu’il risque de ne pas être remboursé, faire du chemin dans sa tête.

Face à tout cela, A. ne peut pas se libérer de ce profond sentiment d’injustice. « Quelle difference entre ceux qui était dans le plan Super Cash Back Gold, et ces autres qui sont aujourd’hui pris en charge par le gouvernement ? Eux payaient mensuellement alors que nous, nous avions fait un dépôt en capital. C’est tout ». Et de se demander, pourquoi par exemple, le gouvernement n’étudierait pas leur dossier au cas par cas. « Que ceux qui peuvent prouver la provenance de leur argent soient remboursés. Nous acceptons de ne pas toucher d’intérêt et même que nous soyons remboursés en deux tranches. »

A est aujourd’hui anéanti. Et il affirme qu’il y a beaucoup de personnes qui, comme lui, cèdent au désespoir et accusent le gouvernement d’être quelque part responsable de toute cette souffrance. « Deux personnes sont mortes à ce jour. Une autre a tenté de se suicider. J’ai rencontré dimanche une femme en larmes. Veuve d’un policier, avec un enfant à sa charge, elle avait placé toutle lump sum de son mari à la BAI et cela aidait énormement la famille. Elle se retrouve aujourd’hui sans le sou.» Pour lui le gouvernement a notamment fauté par manque de tact, par maladresse.

Agée et sans un sou

G est une retraitée de 72 ans. Elle aussi avait un plan Super Cash Back Gold. Elle y avait placé son héritage résultant de la vente de la maison familiale. Et les intérêts lui servaient à se payer ses médicaments notamment. C’est sa nièce, chez qui elle habite, qui s’occupe de ses affaires. Selon cette dernière, depuis l’annonce de ce scandale, toute la famille vit dans l’angoisse.

Et pour G., souffrant de forte tension, ce stress ne fait qu’accentuer ses problèmes de santé.C’est la nièce de G. qui se charge de participer aux réunions des victimes du Super Cash Back Gold.Des réunions qui lui ont permis de prendre la pleine mesure de tout ce drame humain qui est en train de se dérouler. « Il y a des gens qui ont placé tout ce qu’ils avaient dans ces plans. Certains comptaient sur cet argent pour, par exemple, payer leur loyer. Beaucoup de ceux qui ont bénéficié du VRS (Voluntary Retirement Scheme), par exemple, y avait placé leur argent. »

Aujourd’hui, tout en espérant que toute cette affaire aura une fin heureuse, la nièce de G. se dit inquiète. Lors des réunions avec les autres détenteurs du Super Cash Back Gold elle a noté que certains esprits s’échauffaient. Aussi espère-t-elle, que tout se passera calmement.

 Economiser pour des études

P est aussi de ceux qui sont actuellement dans une grande tourmente. Avec son mari, ils ont voulu prévoir pour le financement des études de leurs enfants. C’est ainsi que le couple a fait le choix de placer l’argent reçu en héritage à la BAI à travers le plan Super Cash Back Gold. Et en octobre prochain, le plan serait arrivé à terme. Juste au bon moment pour financer les études de la benjamine, actuellement en HSC. « J’ai été prévoyante. J’ai travaillé et économisé. Et maintenant certains osent me traiter de gourmande », s’insurge-t-elle.

Le coup fait très mal à ce couple. Et comme pour se protéger un peu, P. préfère ne plus y penser et se plonge dans son travail. Déjà elle se projette dans l’avenir. « Je me prépare à devoir éventuellement faire un emprunt l’année prochaine ». Une issue inévitable, mais une perspective qui lui est aussi douloureuse. « Au moins je travaille, même si je vais devoir tout recommencer », se console-t-elle. Mais elle pense aussi à toutes ces personnes âgées, malades, qui se retrouvent dans la même situation qu’elle. P se dit aussi aujourd’hui dégoutée. « Il y a un profond malaise dans ce pays. Nous n’avons plus confiance dans les institutions. La FSC n’a pas été responsable. Même les gens qui n’avaient pas d’argent à la BAI sont choqués. J’en veux au gouvernement. Je comprends bien qu’il faille nettoyer, mais je pense qu’il y avait d’autres façons de le faire. Aujourd’hui, j’ai envie de quitter ce pays».

Mais pour l’heure, P. est déterminée à se battre. « Je suis suffisament forte. Je vais essayer de m’en sortir ». Elle espère aussi que l’ensemble de la population sera sensible à leur cause. Ce qui pourrait aider à faire avancer les choses. Et que justice soit finalement faite. « Si la FSC ou les Rawat, ou qui que ce soit d’autre est coupable, qu’ils paient ».

Martine Théodore-Lajoie

Rajen Bablee  : « Les scandales étaient inévitables »

Les scandales financiers se succèdent les uns aux autres. Le dernier en date : celui de la British American Insurance (BAI), entraînant dans son sillage l’effondrement de plusieurs compagnies, une image ternie du pays sur le plan international, mais aussi tout un drame humain (p 4/5). Le point sur le sujet avec Rajen Bablee, Directeur Exécutif chez Transparency Mauritius.

 Avec toutes les études effectuées par Transparency Mauritius, est-ce que vous vous attendiez déjà à ce que Maurice soit frappé par les scandales que nous connaissons actuellement ?

Il est évident que, quelque part, c’était inévitable. Je ne me baserai pas uniquement sur les études effectuées par Transparency Mauritius, mais aussi celles commanditées par l’ICAC ou Afrobarometer.Pendant des années, on s’est voilé la face et on a adopté une posture où l’on se targue d’être un modèle pour la région et on a adroitement escamoté nos faiblesses derrière le rhétorique des spécificités mauriciennes. En fait, hormis des législations sur le financement des partis politiques ou la libre circulation de l’information, on a des lois contre la corruption ou le blanchiment d’argent. Mais on constate souvent des manquements au niveau des implémentations ou des suivis, des enquêtes ou en ce qui concerne le rôle régulateur des institutions.

Au-delà de cet aspect, savez-vous qu’il y a de plus en plus de groupes qui se créent en Asie, Afrique et ailleurs contre cette perception que Maurice soit un paradis fiscal ? Je ne prétends pas que c’est fondé, mais il faut commencer à s’y préparer…

A la lumière des valeurs véhiculées par Transparency, quel regard portez-vous sur les scandales autour de la BAI ?

Je ne peux pas commenter l’affaire BAI, étant donné qu’il y a une enquête en cours et que nous sommes confrontés à deux versions des faits. Mais ce qui saute aux yeux dans les deux cas, c’est la démission ou la perversion des institutions.

Démission car si les manquements allégués de la BAI avaient effectivement été notés, entre autres, par le FMI depuis des années, les institutions telles la FSC (Financial Service Commission) ou la BoM (Bank of Mauritius) n’ont pas exercé leurs rôles respectifs.

Perversion car ce n’est pas à des ministres d’État de s’impliquer personnellement dans des enquêtes, mais de mettre sur place, sur une base de la méritocratie et l’efficience, des structures ou des institutions pour corriger la situation. Un gouvernement, un ministre ou une institution est au service de tous les Mauriciens indistinctement et le principe de séparation de pouvoirs doit être absolu pour éviter des éventuels vices de procédures lors d’un procès et pour garantir l’esprit de la démocratie.

 Qu’est-ce que ces scandales, révélés depuis le début de l’année, disent de notre société mauricienne ?

Qu’elle serait peut-être malade ou insensible… L’analyse de nos études a démontré qu’il existe une culture de clientélisme, une culture de « traceur » où c’est à qui va essayer de se frayer le chemin le plus court, qu’importe si quelques fois, notre action est contraire à l’éthique, la loi ou la règle, pour attendre son but personnel au détriment des autres.

À Maurice, nous vivons dans une société close, où non seulement tout le monde se connaît, mais où il y a aussi le concept de la famille élargie. Et là, on se sent le besoin d’être favorisé par son clan ou l’obligation de favoriser les membres de son clan. Si on ne joue pas ce jeu, on devient un proscrit ou un « granwar ».

Cette culture tentaculaire à laquelle s’est agglutinée d’autres éléments tels les appartenances communales ou religieuses, a parasité presque toutes les strates de notre société et bloque le bon fonctionnement des institutions. Mais, l’on s’y est accommodé au nom d’une certaine tolérance et cela justifie que l’on se déroge des procédures. En adoptant cette attitude laxiste, on permet aussi aux gens peu scrupuleux de profiter de la situation à leurs propres avantages.

Où se situent les responsabilités, par rapport aux difficultés que nous connaissons aujourd’hui ?

Nous sommes tous responsables. D’un côté, il y a cette culture de « roder boute» qui comprend la chasse au statut social et aux richesses avec le moindre effort et de l’autre, un système qui ne favorise pas la méritocratie et où les politiciens, quand ils sont au pouvoir, se prétendent les propriétaires du pays au lieu d’en être les gestionnaires de passage. Le résultat de ce mélange fait que beaucoup de Mauriciens qui croient dans les notions de valeur et d’honnêteté se retrouvent perdus et ils se contentent de gérer leur quotidien. Mais ne dit-on pas que tout au long de l’histoire de l’humanité, les pires choses sont arrivées parce que les personnes bien n’ont pas réagi à temps et qu’elles ont laissé faire ?

Y-a-t-il encore moyen de sauver les meubles ?

Le présent gouvernement est en début de mandat et s’il y a eu des maladresses ou erreurs commises, il peut les réparer. J’espère rapidement. Il y avait un espoir énorme de la majorité des Mauriciens envers les promesses et le programme du présent gouvernement. Ils avaient promis la méritocratie afin que chaque Mauricien ait sa chance selon ses compétences et non selon sa proximité avec des politiciens ou des groupes socioculturels. En ce qui concerne les nominations jusqu’à présent, la perception est clairement négative.

Il faut amender les lois au plus vite pour éliminer au maximum le système de nominés à la tête des institutions et des corps paraétatiques qui offrent un service public. Il faut des institutions qui fonctionnent en toute indépendance. Il faut changer le système électoral et ses bases folkloriques pour favoriser un système qui va promouvoir les débats d’idées. Il faut une loi pour contrôler le financement des partis politiques et des politiciens. Il faut une loi pour la libre circulation de l’information. Et il faut maintenant appliquer la bonne gouvernance et la discipline au lieu de continuer un système que la majorité des Mauriciens rejettent.

Que faut-il faire pour que nous ayons une société avec des pratiques plus propres, plus éthiques et où les institutions assument leurs rôles de « chien de garde » comme il se doit ?

Au niveau de Transparency Mauritius, nous estimons qu’il faudrait une campagne d’éducation nationale sur l’éthique et les valeurs et que chacun assume ses responsabilités. Nous avons d’ailleurs, depuis le début de l’année, animé plusieurs rencontres avec des jeunes ainsi qu’auprès de nombreux Mauriciens. Nous comptons poursuivre cet effort de sensibilisation selon nos moyens. Il faut se dire que le changement commence avec soi. On ne peut pas s’attendre à ce que ce soient uniquement les autres qui changent. Il faudrait développer une culture d’intégrité à tous les niveaux et ceux qui se retrouvent dans des positions de responsabilité et de pouvoir devraient démontrer cela. Ce sont les hommes ou femmes qui sont placés à la tête des institutions qui doivent veiller à ce qu’elles fonctionnent en toute indépendance et qu’ils ne soient pas des outils au service des dirigeants du jour contre leurs opposants politiques ou autres.

En 2013, je disais lors d’une interview par rapport aux évènements politiques de l’époque que l’impunité n’est pas éternelle. Je le pense toujours et l’histoire de l’humanité le démontre clairement.

Propos recueillis par Martine Theodore-Lajoie

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