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Le p. Cabrera publie « Tu as du prix à mes yeux . Identité créole, malaise et reconstruction »

27/01
2015
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IMG_3119Dans le cadre des célébrations autour de la commémoration de l’Abolition de l’Esclavage, le père Heriberto Cabrera procèdera au lancement de son dernier livre  intitulé « Tu as du prix à mes yeux . Identité créole, malaise et reconstruction » (Editions ICJM). Le lancement du livre aura lieu le vendredi 06 février 2015, à 17h00 au Centre Nelson Mandela. Dans la préface de son ouvrage (reproduit ci-dessous), le père Cabrera explique l’origine de son livre.

En 1993, à travers sa Lettre Pastorale, Mgr. Maurice E. Piat lançait une invitation pour approfondir la question du « malaise créole ». Mon double ministère : pastoral et aussi dans l’enseignement, m’a montré combien cette question est toujours pertinente et actuelle. Raison pour laquelle je me suis mis à réfléchir et à examiner ce dont mes diverses rencontres avec des Mauriciens, notamment Créoles, étaient porteuses. Au début je pensais qu’il s’agissait d’une question d’ordre psychologique, mais bien vite je me suis rendu compte qu’il y avait une profonde souffrance culturelle, qui perturbait le quotidien des gens et leur vie de foi.

Le titre du livre reprend la citation d’Isaïe 43,4 : « du fait que tu vaux cher à mes yeux, que tu as du poids et que moi je t’aime », ces mots du prophète expriment deux certitudes : la première, celle que Dieu nous aime profondément, l’Incarnation en est le chemin et la preuve : « Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle » (Jn 3,16) ; et la deuxième certitude, celle que nous sommes habités par l’Esprit Saint : « ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous et qui vous vient de Dieu, et que vous ne vous appartenez pas ? » (1 Cor 6,19).

Je crois que ces convictions peuvent contribuer au long chemin de guérison et de reconstruction, de tous ceux qui se sentent privés d’identité.

Certes, ces certitudes n’appartiennent pas seulement aux Créoles, mais à toute l’Eglise. L’originalité de mon travail consiste à démontrer comment elles se déclinent par rapport à une situation de souffrance identitaire, dans un contexte particulier : celui de l’Ile Maurice.

 Oser en parler

C’est très difficile d’oser s’exprimer sur une culture qui n’est pas la sienne. Parce qu’en tant que missionnaire et étranger, je ne voudrais pas manquer de respect envers la communauté que je sers et que j’aime profondément.

Je suis certain que je ne comprendrai jamais tout, malgré les nombreuses années de ministère à Maurice. Mais, en même temps, est-ce si important de tout comprendre dans la vie ?

Il me semble qu’être missionnaire demande de maîtriser son désir de toute puissance. Ce rêve d’omnipotence que nous portons tous en nous. Cette utopie d’une maîtrise de tout (situations, temps, idées…) et de tous, voire de Dieu. C’est ainsi qu’au fil des années nous apprenons à marcher à côté des autres, voie privilégiée pour suivre le Christ, en tant que frère parmi des frères ou frère parmi des sœurs.

Malgré les craintes que je viens d’exprimer, la vie m’a obligé à parler et à agir. C’est quelque chose de propre à la condition humaine et à celle des croyants. Ainsi, nos paroles (discours) et nos actions (agir) dévoilent nos principes et nos croyances : « en écoutant ce que tu dis, je te dirai en quel Dieu tu crois » ; « en regardant ce que tu fais, et je te dirai le Dieu qui t’habite ». En posant des choix, chacun de nous révèle sa théologie plus au moins orthodoxe (compréhension de Dieu et de son mystère), et parfois malheureusement sa « non-théologie » (absence de référence explicite ou implicite à Dieu).

C’est vrai aussi qu’on peut passer sa vie sans « se mouiller » en restant dans ses sécurités. Il suffit de faire des discours ou des pratiques qui soient détachés de la vie et des vrais problèmes. Dans cette ligne, les paroles que le pape François disait dans son Encyclique sur la joie sont très inspirantes :

Je répète ici pour toute l’Église ce que j’ai dit de nombreuses fois aux prêtres et laïcs de Buenos Aires : je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités.

Je pense à des pratiques et à des méthodes qui sont correctes dans leur forme et leur contenu, mais peu efficaces parce qu’elles sont éloignées de la réalité ou peu enracinées dans la culture. Malheureusement cette façon de procéder est bien répandue, elle se caractérise par le fait de laisser sans réponse les nouveaux défis de notre société.

Dans certains séminaires (maisons de formation de futurs prêtres) que j’ai connus, par exemple, peu d’outils sont donnés aux futurs prêtres pour faire dialoguer culture et Evangile. Alors que le dialogue, comme dit Amaladoss, est un des chemins pour faire grandir dans l’inculturation de la foi, notamment dans les pays qui ont une forte immigration et où différentes cultures se côtoient au quotidien.

 Donner des outils pour l’intégration foi-vie

Comment faire pour donner des outils afin de mieux intégrer l’Evangile dans nos vies ? Il n’y a pas de formule magique, ni même de mode d’emploi pour toutes les circonstances. Ce qui entre parenthèses est bien, car la diversité vient mettre en évidence l’originalité de chaque croyant. La pastorale ne doit pas se réduire à des formules ou de « prêt à porter ». Elle devrait avoir comme souci, celui de donner des outils pour des « pratiques » plus évangéliques (en accord avec l’Evangile).

Autrement dit, il ne suffit pas de proclamer la Bonne Nouvelle ou le kérygme, il faut donner aussi les moyens aux auditeurs pour mieux l’accueillir dans ce que chacun est et dans ce que chacun vit au plus profond de lui. Ce qui signifie pour l’évangélisateur d’entrer dans une démarche d’inculturation qui prend au sérieux l’être humain qu’il a devant lui.

Le kérygme est un fait théologique et historique qui nous inspire, non seulement par son contenu, mais aussi par le dialogue qu’il établit, même si c’est à une autre époque, avec la culture juive, grecque et romaine.

Le travail pastoral ne peut pas abandonner les gens à eux-mêmes dans ce travail d’intégration « foi – vie » et « vie – foi ». Le dogme, les règles, la Parole de Dieu… doivent être accompagnés de ce que j’appellerai un « manuel d’intégration », ce qui souligne l’enjeu important qu’il y a au niveau de la méthode.

Au fait, ce que je voudrais dire, c’est que dans beaucoup de cas, les deux ingrédients majeurs (Evangile et culture) ne suffisent pas. Puisque la démarche de foi passe par deux étapes : la motivation et l’application d’une méthode d’intégration. La motivation doit réveiller le désir de faire ce rapport entre « ce que je suis » et « le Christ ». Pour y arriver, la motivation a besoin d’un témoignage qui suscite la curiosité et qui donne envie de se laisser rejoindre par Dieu. C’est pour cela qu’il est dit avec justesse que le Christ n’est pas une idée, mais une expérience[1][5]. Ensuite, la deuxième étape consiste à apprendre « comment faire », c’est-à-dire maîtriser la méthode pour relier vie et Evangile. Ceci, non pas parce que les gens sont incapables de faire ce lien par eux-mêmes, ni parce qu’on ne croit pas qu’ils sont habités par l’Esprit Saint ; bien au contraire. Tout simplement parce que Dieu n’a pas besoin d’intervenir de façon miraculeuse, quand il nous donne des moyens humains et une tradition qui a fait ses preuves en ce qui concerne cette intégration, les fruits de sainteté sont la plus grande preuve de cette réussite dans l’Eglise.

L’Evangile n’est donc pas quelque chose à appliquer, mais à intégrer, à accueillir au plus profond de soi. Pour y arriver nous avons besoin de méthodes comme : voir-juger-agir, corrélation, etc. Quand l’intégration foi – vie porte une attention particulière à la culture, on parlera d’inculturation.

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