Des minorités ethniques et religieuses sont persécutées, torturées et tuées, dans la bande de Gaza, en Irak, en Syrie, en RCA, au Pakistan. Souvent à cause de leur appartenance religieuse. De quelque appartenance religieuse que soient les responsables de ces abominations, il faut dénoncer les violences multiformes, l’intolérance religieuse, et les atteintes aux droits fondamentaux de personnes humaines, femmes et enfants compris.
Cependant, il faut reconnaître que c’est l’islam fondamentaliste qui se montre aujourd’hui le plus coupable de ces exactions et que ce sont des chrétiens qui souffrent le plus. Ne tombons pas dans l’islamophobie. Nous voulons bien croire sur la base d’amitiés partagées à Maurice avec des frères er sœurs musulmans, qu’il y a plusieurs tendances dans l’Islam d’hier et d’aujourd’hui et qu’il ne faut pas faire d’amalgame. Au moment où une mobilisation s’organise ce vendredi pour dénoncer ces violences et pour en appeler à l’intervention des autorités concernées pour construire la paix, il faut interpeller les musulmans modérés. Pourquoi ne dénoncent-ils pas leurs co-religionnaires radicalisés qui se rendent coupables de ces violences ? J’avais déjà posé cette question à M. Tariq Ramadan. Face aux abominations de l’Etat Islamique en Irak, ils sont plusieurs à dire que : » le vrai islam, ce n’est pas ça ». Il faudrait alors nous montrer quel est le vrai islam.
Près de chez nous, le Conseil Régional du Culte Musulman de la Réunion a condamné les « agissements criminels qu’aucune religion, qu’aucune morale, et qu’aucune société civilisée ne peuvent accepter » et rappelle que les « chrétiens orientaux sont chez eux en terre d’Islam, dans le cadre d’une présence plusieurs fois millénaire, avec les mêmes libertés, droits et devoirs que leurs autres concitoyens, et qu’ils doivent être ainsi respectés dans leurs croyances, leur dignité et protégés ».
Je partage le cri de Mgr Gilbert Aubry qui a déclaré dans une lettre ouverte : « Quand la barbarie se déchaîne avec le fanatisme, les humains profondément croyants s’appuient avant tout sur la force de la prière ». Le dialogue demeure également essentiel ; Si le dialogue inter-religieux n’aborde pas ce genre de question, la spirale de violence ne n’arrêtera jamais.
L’Ile Maurice, vantée pour sa coexistence pacifique ne pourrait-elle pas être prophète ?
Jean Maurice Labour.
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