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Père Paschal Sundaram : « C’est plus facile d’ouvrir les yeux du corps que les yeux de cœur »

28/03
2014
1 commentaire »

20131302PaschalEn ce 4ème dimanche de Carême, les catholiques sont invités à se pencher sur l’Évangile de l’aveugle-né. Éclairage avec le père Maria Paschal Sundaram, m.e.p, curé à la paroisse Ste-Anne, Stanley, Rose-Hill.
Le récit de la guérison de l’aveugle nous parle à plus d’un titre. Jésus rend la vue à un aveugle-né. Comment est-ce que cela devrait interpeller le chrétien ?
Si vous posez la question de savoir comment ce geste nous interpelle, cela signifie que Jésus qui se déclare lumière du monde ne veut pas que nous soyons dans les ténèbres. Il vient nous conduire à sa lumière. Comme il est dit dans Pierre Chapitre 2, verset 9 : « Mais vous, vous êtes la race élue, la communauté sacerdotale du roi, la nation sainte, le peuple que Dieu s’est acquis, pour que vous proclamiez les hauts faits de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (…) (TOB). Donc sa mission est de nous tirer de nos ténèbres à sa lumière ! Ainsi à travers ce geste de guérison, il y a cet appel à venir et à demeurer dans la lumière.
Jésus vient accomplir une mission pour laquelle il a été envoyé, mission dont parle l’évangéliste Luc au chapitre 4 verset 18-19 : « Il m’a envoyé proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, publier une année d’accueil par le Seigneur. » Donc, sa mission d’origine est de sortir les gens des ténèbres et de leur donner la vie. Et la dernière phrase de cet Évangile résume bien l’accomplissement de cette mission quand elle dit que les aveugles voient… et ceux qui voient, ne voient pas. Les aveugles qui sont dans les ténèbres retrouvent la lumière, et ceux qui se déclarent dans la lumière demeurent dans les ténèbres.

La dernière phrase de cet Évangile intrigue en effet. Que devons nous comprendre quand on lit : « Je suis venu en ce monde pour une remise en question : pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles » ?
Cet épisode est très vrai par rapport à notre vie, parce que ceux qui cherchent la vérité, ceux qui cherchent une conversion, une guérison en toute simplicité, trouvent toujours une réponse à leurs attentes. Mais ceux qui restent enfermés dans « leurs » vérités, seront toujours en attente. Si parfois il n’y a pas de progrès dans notre cheminement c’est parce que nous restons renfermés dans nos propres convictions, sans vouloir accueillir la vérité de l’Évangile. Souvent, nous nous enfermons aussi dans nos idées de sainteté. Alors, quand la lumière vient à nous, nous ne sommes pas prêts à l’accueillir. Cette lumière nous dérange, nous bouleverse. Elle vient nous éblouir.
Il y a une belle phrase dans ma langue maternelle qui dit : « C’est facile de réveiller quelqu’un qui dort mais c’est difficile de réveiller quelqu’un qui fait semblant de dormir. » Ainsi, cet Évangile de la guérison de l’aveugle nous invite à voir nos ténèbres. « Le Verbe était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme. Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu dans son propre bien, et les siens ne l’ont pas accueilli » (Jean 1, 9-11). Saint Jean parle beaucoup de lumière dans son Évangile et il dit bien que les gens ont préféré rester dans les ténèbres, croyant qu’ils étaient dans la lumière. Quelque part, nous pouvons dire que c’est plus facile d’ouvrir les yeux du corps que les yeux de cœur. Parce que si dans le premier cas, c’est une maladie, avoir les yeux du cœur fermés est souvent le fruit d’un choix que nous faisons.

Vous nous avez beaucoup parlé de nos ténèbres. Quelles sont nos ténèbres en 2014 ?
À travers mon cheminement et les accompagnements que je fais, je peux dire qu’il y a beaucoup de ténèbres : dans nos vies personnelles, professionnelles, sociales… Mais je dirai que les ténèbres, c’est de ne pas vouloir se voir. Et nous adoptons cette attitude parce que nous savons bien qu’il y a un danger dans cette démarche. En me voyant, en constatant ce qui ne va pas, je dois faire ce qu’il faut pour m’en sortir. Mais parce que je ne souhaite pas passer par là, je ne fais pas l’effort de me voir. Je donne donc un nom à mes ténèbres, et je continue sur ce chemin. C’est un grand danger. C’est la base de toutes les autres ténèbres.
Je m’arrange avec ma conscience quelque part…Effectivement. Je définis les choses par rapport à mes valeurs, mes normes… Je fais les choses à ma convenance. D’ailleurs, l’aveugle dans l’Évangile de ce dimanche le dit bien aux pharisiens : « C’est vous qui êtes plongés dans les ténèbres. »

Comment être capable de se voir et de sortir de ces ténèbres ?
Il faut d’abord avoir un grand courage pour faire face à soi parce qu’on est très conscient des conséquences de cette démarche. Ces conséquences interpellent.
Ainsi, le courage de se voir ne peut venir que de Dieu qui est la source de toute force.Se voir implique aussi d’accepter de faire des sacrifices. D’accepter de modifier ses plans, ses projets, ses visions… Et cela nous coûte énormément. Et c’est cela aussi qui fait que les gens ne veulent pas se regarder.
Par ailleurs, outre le courage de se regarder en face, il faut aussi pouvoir faire preuve d’humilité. Être humble pour accepter les conséquences. Se voir implique aussi d’accepter de perdre beaucoup de choses : ressources financières, réputation, etc. Ça peut être l’effondrement de toute une vie. Il est plus facile d’aller en pèlerinage que de vivre un changement profond. Accepter de changer est d’autant plus difficile aujourd’hui qu’on accorde une très grande importance à l’image que l’on projette de soi dans la société. Beaucoup ne sont pas prêts à changer.
L’Évangile de la semaine dernière, celui de la Samaritaine, met aussi en avant ce que l’on peut appeler une « vérité mensongère ». Nous connaissons tous un peu cela aussi. Nous nous cachons derrière certaines vérités en occultant LA vérité. Nous cherchons des boucs-émissaires. Le danger donc, c’est de ne pas se laisser guérir. Les démarches durant la période de Carême nous mettent dans une certaine agitation. Nous voulons faire un bon Carême et terminer avec ce sentiment d’avoir bien fait. Or, par exemple, ce que je propose à mes paroissiens, c’est de prendre du temps en présence du Seigneur pour qu’Il puisse entrer dans nos vies. Il s’agit de sortir de l’agitation et de l’admiration pour passer à l’adoration.

Accepter de se voir, de se convertir, suppose aussi donc d’accepter de se dépouiller…
En effet, et le dépouillement fait mal. D’ailleurs, le pape François le dit dans son message de Carême : le Carême est un temps propice pour se dépouiller ; et il serait bon de nous demander de quoi nous pouvons nous priver, afin d’aider et d’enrichir les autres avec notre pauvreté. N’oublions pas que la vraie pauvreté fait mal : un dépouillement sans cette dimension pénitentielle ne vaudrait pas grand-chose. Je me méfie de l’aumône qui ne coûte rien et qui ne fait pas mal.
En acceptant de se voir, cela suppose de perdre des choses, mais surtout de gagner beaucoup plus.
C’est l’Évangile. Nous commençons alors à découvrir notre vraie image. Celle créée à l’image de Dieu. À découvrir cet aspect divin qui est en moi et qui est resté caché tout ce temps-là. Au final, on gagne : c’est la sortie du tombeau. On peut chanter les cantiques de Pâques ; le Seigneur est ressuscité. Là ce n’est pas le Seigneur qui est ressuscité, mais moi.
Propos recueillis par Martine Théodore-Lajoie

Commentaires

  1. arbo dit

    3 mai 2014 à 00:09

    Tellement beau et empli de vérité. Tellement difficile est le chemin qui reflète la perfection de Dieu. Mais tellement belle est la résurrection à la fin du parcours, la seule possibilité de guérir de nos péchés.

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