Chaque année, entre 300 et 400 personnes subissent des amputations. Ces amputés, on ne les voit pas… ou si peu. Leur mobilité réduite, surtout pour les amputés des membres inferieurs, explique leur éloignement du champ d’activités du citoyen lambda : travail, transport public, rues, boutiques du coin… Ce qui peut amener à croire que ce n’est pas un problème d’envergure… Comme d’autres pourraient le croire de certains fléaux – toxicomanie, alcoolisme, violence domestique – sur le critère qu’ils ne les confrontent pas dans leur quotidien. Un peu comme jadis l’on sous-estimait la prévalence des maladies mentales parce que ceux qui en étaient atteints étaient alors « cachés » des yeux du public…300 à 400 amputations par an ! Il faut tirer la sonnette d’alarme. Les principales raisons derrière cet acte chirurgical sont principalement les accidents de la route et le diabète résultant en gangrène. Le diabète (pp 10-11, l’histoire de Yolande Marie amputée successivement des deux jambes) est un de nos principaux problèmes de santé. En 2008, on comptait 172 400 diabétiques dans la tranche de 25/74 ans. En 2011, 25,4% des décès avaient pour cause le diabète de type 2 essentiellement.
L’initiative, de la Global Rainbow Foundation et du Jaipur Foot, avec son Jaipur Foot Mauritius on-the-spot limb fitting camp, d’offrir des prothèses aux amputés remet ces derniers au-devant de l’actualité. Elle le fait aussi de l’amputation. Et indirecrtement des séquelles du diabète. Pour les amputés, l’heure est à la joie des premiers pas et de l’autonomie retrouvée. Joie que nous partageons. Mais leur vécu pourrait aussi être une piqûre de rappel quant au coté précieux de notre santé.
Et qu’il est plus qu’urgent de revoir notre mode de vie afin d’éviter les Non Communicable Diseases. Diabète, hypertension et maladies cardiovasculaires ne sont pas que pour les autres, qu’on se le dise !
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