La mesure est incontournable, année après année ! Et elle rapporte du fruit, remplit les caisses de l’État. Nous parlons du prix de la cigarette/tabac et des boissons alcoolisées qui prend l’ascenseur à chaque présentation budgétaire. Et ce, peu importe la couleur des partis politiques qui tiennent les rênes du pouvoir.
Qu’on se le dise : en puisant davantage dans les poches des fumeurs et des buveurs, l’État n’a nulle intention de traquer à la source ces fléaux sociaux que sont le tabagisme et l’alcoolisme. Loin de là ! Sa motivation première est tout bonnement d’augmenter ses recettes. De la manière la plus facile qui soit… D’ailleurs, le calcul est déjà fait – devrait-on y voir un brin de cynisme ? – à l’effet que cette augmentation ramènerait… Rs 4 milliards et Rs 4,4 milliards respectivement !
Pourtant, nous savons aujourd’hui que le tabagisme comme l’alcoolisme relèvent de la maladie. D’une dépendance qui retient le fumeur ou l’alcoolique dans ses griffes. Et qui fait que, coûte que coûte, – après quelques jours de tentative dans le sens d’une réduction – que la taxe soit de Rs 2 ou de Rs 5, le fumeur ou le buveur aura besoin de sa clope ou de son verre, quitte à freiner sur la qualité du produit.
Pour ce faire, ce sera au budget familial de supporter les frais additionnels. En rognant sur les choses de base… Voilà donc comment une taxe dont on dit qu’elle mettra au pas fumeurs et buveurs, pour faire dans le politically correct, vient au final écraser davantage la famille et reléguer son bien-être au second plan !
Et il n’y a pas que ça ! Cette taxe alourdie régulièrement va aussi à contresens d’une lutte prioritaire du gouvernement : celle contre la pauvreté. Car on ne le dira jamais assez : si les classes les plus aisées puisent de leur superflu pour faire face aux augmentations dans ces domaines précis, les moins lotis, les plus défavorisés, mettent, eux, la main à leur essentiel. Et ce sont toujours les mêmes qui passent à la caisse !
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