Il y a 50 ans, mercredi dernier, retentissait du Lincoln Memorial, Washington D.C, le fameux I have a dream de Martin Luther King. Un discours porteur de multiples rêves. Rêve de coexistence dans une Amérique marquée par la ségrégation raciale. De paix et de liberté. De justice et de droiture. D’égalité et de patriotisme. De bonheur pour tous… Des rêves que tout humain équilibré porte au fond de son cœur. Qu’il soit de Tombouctou, du Kamchatka, de New-York, de Varginha ou de la petite île de l’océan Indien qu’est Maurice…Les rêves mauriciens, ce sont ces jeunes en partance, en ce moment, pour des études universitaires. Rêves de réussite académique. De découverte d’une société aux perspectives plus larges. D’une carrière professionnelle qui les valorise, reconnaît leurs compétences et, pour ne pas faire l’autruche, qui remplit aussi adéquatement leurs poches… Rêves d’une installation un peu plus longue dans le pays qui les accueille, pour emmagasiner une expérience professionnelle certaine. Rêve d’un retour au pays natal afin d’y apporter leur pierre…
Ce sont aussi tous ces Mauriciens anonymes et connus qui œuvrent pour une île Maurice meilleure : ces travailleurs sociaux cheminant aux côtés des plus pauvres, convaincus que tous ont droit à ce que leur dignité soit reconnue ; ceux engagés auprès des leurs compatriotes frappés par les fléaux – drogue, alcool, prostitution, échecs à répétition… – car porteurs de l’idée qu’il y a quelque chose de Dieu en chacun de leurs frères et sœurs et qu’il est de leur devoir de rallumer chez eux l’étincelle de l’espérance ; ceux qui par leurs prises de positions s’indignent quand toute notre société se trompe de valeurs, quand les problèmes sont glissés sous le paillasson et qui, à temps et à contretemps, titillent nos consciences anesthésiées dans leur quête d’une île Maurice meilleure…
I have a dream, disait Martin Luther King. Il s’y est accroché, incitant d’autres à rêver avec lui. N’oublions donc pas nos rêves. Rêvons et rêvons grand. Accordons à nos rêves l’énergie nécessaire. Et vivons nos rêves, faisons du rêve une réalité, dans le concret et pour la postérité.
Laisser un commentaire