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Claude Canabady : « Familles : partager le bonheur et donner le soutien »

23/08
2013
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Tout le monde, ou presque, a toujours eu conscience de l’importance de la famille. Malgré cela, beaucoup de familles peinent aujourd’hui à avoir une vie heureuse, saine, épanouissante. En cause, plusieurs facteurs : tantôt personnels, tantôt professionnels. Le point avec Claude Canabady, conseiller familial.
Vous accompagnez les familles depuis de nombreuses années déjà. Si vous deviez faire une comparaison entre la famille d’il y a 15 ans et celle d’aujourd’hui, que diriez-vous ?
Il y a en effet eu de nombreux changements, et de taille. Par exemple, à l’époque, il y avait ce qui était connu comme la famille étendue où non seulement le couple et les enfants vivaient sous le même toit, mais aussi les grands-parents paternels ou maternels, et parfois même leurs enfants. C’était la convention. Aujourd’hui, les données ont changé et c’est la famille nucléaire qui prime. Il y a le couple et les enfants seulement. Mais il existe aussi de nos jours des familles monoparentales ou encore d’autres qui sont recomposées et élargies. Par ailleurs, actuellement il y a plus de divorces. Et ce, par exemple, parce que l’un ou l’autre partenaire n’est plus disposé à subir ou à tout accepter. En France par exemple, une famille sur cinq est monoparentale.

Même à défaut d’avoir le métro, le schéma métro-boulot-dodo semble plus que jamais avoir la cote. Des vies se résument en travail-maison-travail. Quels sont les dangers d’un tel mode de vie ?

C’est exactement pourquoi il y a eu une augmentation continue et grandissante des divorces. La vie de famille n’existe plus dans certains cas. De plus, quand on ne travaille pas, on se repose et du coup, on a peu de temps pour les autres. Ce n’est pas toujours de l’égoïsme, c’est parfois une nécessité. Il y a d’autres personnes qui sont tellement impliquées dans leur travail qu’elles négligent leur famille pour assurer leurs ambitions. La vie de famille est alors décousue et le bien-être des enfants négligé.

Quels sont les autres défis et problèmes que rencontrent les familles mauriciennes en 2013 ?

Il y en a plusieurs. Par exemple, la précarité de l’emploi, les fléaux qui augmentent de jour en jour, la cherté de la vie. Beaucoup de couples ont aussi le désir d’avoir leur propre maison. Dans la plupart des familles, il y a l’obligation économique pour les deux parents de travailler. Le manque de loisirs est, en outre, un des problèmes que rencontrent les familles
mauriciennes. Sans oublier le gouffre entre les pauvres et les riches et le fait d’avoir un salaire de base minimum pour les plus démunis.

Beaucoup de familles ont connu ou connaissent le stress du chômage, des licenciements ou de la précarité de l’emploi. Quel impact ces situations peuvent-elles avoir sur ces familles ?

Le chômage, les licenciements ou encore la précarité de l’emploi sont source de nombreux problèmes. Par exemple, cela conduit dans bien des cas à des soucis financiers à un moment ou à un autre et cette situation peut donner lieu à des conflits au sein même du couple. Celui qui est au chômage ou qui a perdu son travail, peut parfois se sentir dévalorisé, voire coupable de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de la famille. Ce qui peut amener la déprime et l’angoisse. Il peut se fustiger dans son inutilité.

Dans tous les cas, l’équilibre du couple est modifié par le chômage et le malaise qui l’accompagne. Outre l’inquiétude par rapport à l’avenir et les difficultés que rencontre la famille à devoir survivre avec un seul salaire, celui qui ne travaille pas aura à faire face à des journées vides. Il lui faut alors apprendre à gérer ce nouveau quotidien. Certains finissent par avoir recours à la drogue et à l’alcool.

Comment faire pour affronter ces moments difficiles ?

Le couple doit être solidaire. Cela passe, entre autres, par une bonne communication dans la famille où chacun aura une écoute attentive. Il faut par ailleurs éviter la passivité en se disant que tout va s’arranger avec le temps, et plutôt s’organiser face à cette nouvelle situation. Par exemple, chacun doit faire le point sur ses besoins personnels, les exprimer et poser des limites. Et il s’agit pour chacun d’assumer ses responsabilités.

 Quel est le poids de l’exemple donné par les aînés dans la construction d’une nouvelle famille ?

Les aînés peuvent aider les familles, par exemple, en leur donnant des conseils. Mais ils doivent le faire sans imposer leurs opinions. Il est très important qu’ils ne s’immiscent pas dans les affaires de la jeune famille et qu’ils ne fassent pas de comparaison avec leur réalité propre. Les aînés peuvent offrir leur aide et un soutien inconditionnel. C’est important qu’ils soient présents et disponibles pour aider les jeunes couples mais seulement si on le leur demande.

Une vie familiale saine et épanouissante se résumerait à quoi selon vous ?

Pour une vie de famille saine et épanouissante, il faut par exemple que les besoins individuels de tout un chacun puissent être compris. Il faut aussi, selon moi, que chaque conjoint puisse accepter que l’autre ait une vie en dehors du couple, par exemple, en ayant des amis personnels. Cette espace est important, tant pour l’épanouissement individuel des conjoints que pour celui du couple Le couple doit aussi apprendre à gérer les conflits et à le faire dès que possible. Des sorties en famille régulières et une bonne communication sont aussi des initiatives et des attitudes qui contribuent à établir une vie de famille saine et épanouissante.

Dans la vie, est-ce utopique que d’oser rêver atteindre ce but un jour ?

Non ce n’est pas utopique. L’important, c’est que les familles puissent gérer leur quotidien en affrontant les hauts et les bas. Il faut également que tout un chacun accepte que l’autre a des qualités, des défauts et des limitations. Au sein d’une famille, il faut aussi savoir partager le bonheur et donner le soutien dans des moments de tristesse. Être toujours présent l’un pour l’autre pour un soutien mutuel dans les moments difficiles et avoir une bonne communication. Ceci dit, il est malheureux que dans bon nombre de familles, les problèmes relationnels et émotionnels soient toujours ignorés jusqu’à ce qu’on arrive au trop-plein. À ce moment où le problème est possiblement devenu suffisamment grave, avec le risque d’une escalade des conflits et les conséquences qu’on connaît trop bien. Il est donc essentiel que les problèmes soient mieux gérés, et le plus vite possible. Je suis d’avis que ce serait une bonne chose que d’avoir un service d’écoute disponible dans toutes les municipalités et les conseils de district. Cela aurait pu aider les plus démunis, eux qui sont parfois ceux qui en ont le plus besoin.

Propos recueillis par Martine Théodore-Lajoie

 Familles : Leurs recettes pour se retrouver

Chaque famille a sa petite recette pour essayer de se retrouver. D’une activité partagée avec les enfants aux sorties, l’idée est de passer de bon moment ensemble, de se détendre et de resserrer les liens. La parole à quelques familles. Chaque famille a sa petite recette pour essayer de se retrouver. D’une activité partagée avec les enfants aux sorties, l’idée est de passer de bon moment ensemble, de se détendre et de resserrer les liens. La parole à quelques familles.

On aurait tellement aimé passer plus de temps avec les siens. Ses enfants, on a bien souvent l’impression de rater des étapes de leur développement. En couple, on ne se souvient plus de la dernière soirée en tête-à-tête. Ou quand était la dernière soirée sympa dans le rire et la bonne humeur. Alors tantôt on culpabilise, tantôt on s’énerve. Souvent on stresse. Et on stresse encore plus quand… les maladies liées au stress font leur apparition. Parfois, on prend des résolutions pour lesquelles on sait d’avance qu’on peinera à respecter.

Et puis sortir, recevoir, visiter, tout cela coûte cher. Comment se payer ces moments de détente, de distraction quand on a du mal à honorer ses dettes tous les mois ? Quand la lettre de licenciement a atterri sur la table du bureau, ou que cette menace se fait de plus en plus précise ? Pourtant, avec un peu d’imagination, chaque famille peut passer de bons moments ensemble sans pour autant casser la tirelire. Tout en restant à la maison ou en faisant des choses à moindre coût. Pour cela, l’imagination et surtout la volonté de se bouger sont de mise.

Les jeux, par exemple, peuvent réunir la famille. Les enfants adorent jouer. Et rien n’empêche les parents de se joindre à eux. Quelques parties de jeux de société en week-end. Un défi aux jeux vidéo. C’est la bonne humeur et la détente garanties. « J’aime quand on joue au Monopoly ou au ‘serpent’ avec maman et papa », témoigne Élodie, 7 ans. « On rit beaucoup. Même quand il y a de la triche. »

Se la couler douce

La cuisine peut aussi être un haut lieu de rencontre et d’échange. Alors, si le temps d’une petite soirée, les mamans acceptaient d’ouvrir la porte de cet antre dont elles sont souvent les gardiennes exclusives, pour permettre à tout un chacun de mettre la main à la pâte…

Fermez les yeux sur la farine éparpillée, sur la cuiller mal rangée et savourez la mine radieuse du petit bout de chou fier d’avoir préparé un gâteau, d’avoir aidé à préparer les ingrédients pour le dîner, d’avoir joué au marmiton. Peut-être que ce sera même l’occasion pour certains de se découvrir des penchants pour la cuisine ou des talents cachés.

«  Mon fils aime venir m’aider à la cuisine », témoigne Margarette, mère de trois enfants. « Je ne vous dis pas le carnage après son passage. Il lui arrive presque de créer de nouvelles recettes tant parfois il veut laisser s’exprimer sa créativité. Mais au-delà de tout ça, il y a la joie de partager ensemble ce moment. Sa fierté : quand le repas est prêt. Je note même qu’il commence sérieusement à prendre plaisir à cuisiner. Peut-être y trouvera-t-il sa vocation. »

Le réveil, en week-end peut aussi être un formidable temps de partage en famille. De dorloter ou de se faire dorloter. Shirley y a trouvé son bonheur. « Ma fille est aujourd’hui suffisamment grande pour nous préparer le petit déjeuner de temps à autre. Comme nous ne travaillons pas le week-end, c’est l’occasion de prendre le temps de manger ensemble et de planifier notre journée. Parfois, on se retrouve tous au lit ; l’occasion de parler de choses et d’autres sans se presser. Le week-end, on se la coule douce. »

Idem chez Gérard. Le petit-déjeuner du dimanche, c’est un temps de retrouvailles et de gourmandise. « Autant que possible, nous préparons un bon petit déjeuner. Un peu comme à l’hôtel. Les enfants adorent avoir des baked beans, du jambon, etc. S’il fait beau, on mange même dehors. C’est l’occasion de prendre son temps. Ça nous fait du bien. »

Organiser des petites soirées sympas pour que les jours qui s’assemblent ne se ressemblent pas, c’est la recette de Véronique. « J’aime que mes week-ends aient quelque chose de spécial. C’est pourquoi j’organise autant que possible mes soirées. Une fois cela peut-être un petit barbecue ou une soirée farata entre nous. Une autre fois le visionnage d’un bon film. Le truc, 
c’est que nos soirées en week-end se distinguent des jours de semaine. On est beaucoup plus détendu et on prend le temps d’être ensemble. »
Des soirées où souvent, après que les enfants sont partis se coucher, le couple se retrouve pour vraiment prendre le temps de se parler, se confier, voire même faire des projets.

Des bouffées d’air

Hors de la maison, d’autres personnes ont aussi trouvé des formules pour passer de bons moments en famille. Ainsi, Jérôme, amoureux du grand air, aime avoir des pique-niques improvisés. « Mem ek dipin gato piman, linportans nou fer kitsoz », explique-t-il un peu amusé. En effet, pour ce dernier, rien ne vaut une traditionnelle journée à la plage. « On se détend. On nage. On s’amuse. On pêche. On oublie l’école et le travail, l’espace de quelques heures, et je dois dire qu’après on est comme reboosté pour affronter la nouvelle semaine. » Du bonheur au rendez-vous, même si ce pêcheur du dimanche ne ramène quasiment jamais de poisson.

Sortir, c’est aussi ce que Maureen essaie de faire autant que possible. « Je travaille dans le tourisme et je n’ai pas beaucoup de temps à passer avec mon mari et mes enfants. C’est pourquoi chaque fois que l’occasion se présente, nous organisons une petite sortie. Nous prenons le bus, nos sacs à dos et direction la plage ou un jardin. Les enfants adorent.
On réalise que cela nous fait beaucoup de bien de nous retrouver dans un contexte loin de la maison, loin de la télévision
. » Une sortie à moindre coût.

S’aménager quelques jours de vacances en famille, c’est la recette de Dominique. C’est ainsi que régulièrement, avec son mari, ils prennent des jours de congé pendant les vacances scolaires pour se retrouver avec les enfants. « C’est un moment que nous attendons tous. En fonction de nos possibilités, nous pouvons alors aller quelques jours à la plage, faire des sorties, rendre visite à de la famille, ou tout simplement être ensemble à la maison », partage-t-elle.  « Prendre ces quelques jours ensemble nous fait un bien fou, nous permet de nous détendre, de nous rapprocher, de nous construire de beaux souvenirs ».

S’il n’y a pas de recette spécifique pour passer du bon temps en famille, les histoires partagées témoignent bien qu’il est possible de prendre des bouffées d’air
en toute simplicité.

Martine Théodore-Lajoie

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