Le ministre de l’Éducation vient de revoir le catchment area des écoles les plus cotées. Il a, de plus, resserré la vis quant aux pratiques frauduleuses liées à l’admission en Std I, en mettant la police dans le coup pour l’authentification de l’attestation d’adresse. Même si le doute nous habite, attendons de voir ce qu’il va en être dans la pratique…Pourquoi cette pression sur les Star Schools ? Parce que tout parent – le plus éduqué comme l’ivrogne du coin – caresse le rêve de ce qu’il y a mieux pour son enfant. Meilleure école, meilleur encadrement, meilleur enseignant… Le good name et la barre placée très haut résultent en excellence. Elle suscite ainsi convoitise quant à l’offre et active la débrouillardise des nantis en finance/réseau de proximité. Et c’est ainsi que des écoles de ce profil deviennent exclusives.
Ce grading, conscient ou inconscient, des écoles et l’utilisation du catchment area font aussi une injustice. L’enfant d’un milieu défavorisé – à titre d’exemple issu de certains quartiers populeux de nos villes – est condamné à fréquenter l’école la plus proche de son lieu de résidence ; il est condamné à rester dans son quartier. À une école souvent dumping ground pour les enseignants les moins motivés, voire les plus frustrés, quand ils ne sont pas porteurs de préjugés quant à la capacité de l’élève à fournir les efforts demandés.
Les conséquences de ce manque d’ouverture sont nombreuses. Environnement peu stimulant. Pas ou peu de frottement avec de petits camarades porteurs d’ambitions personnelles et familiales. Pas ou peu d’amis capables de le tirer vers le haut. Pas ou peu de role models, si ce n’est le terib que l’on croise matin, midi et soir au coin de sa rue… Ainsi, trop souvent la ghettoïsation passe par là….
Et si on abordait le problème autrement ? Et si on commençait par rêver de faire de chaque école primaire une 5 Star School ?
Laisser un commentaire