Le climat social. Le sujet reste une préoccupation tenace. Il en est question en famille, au bureau, dans le bus, entre chauffeur et contrôleur – conversation audible pour un bon nombre de passagers, sur les réseaux sociaux, dans la presse… Un climat social peu reluisant. Consommateurs écorchés. Emploi en berne dans certains secteurs, avec à l’horizon la menace de licenciements. Diplômés confinés à des emplois pas en adéquation avec leurs compétences. Coût de la vie à la hausse – la dernière étant celle du transport en commun sans que pour autant ne soit attaché un cahier des charges strict d’améliorations. Classes de rattrapage de cinq jours pour les First time CPE Repeaters en vue de les préparer aux examens de fin d’études primaires, alors que, pendant deux trimestres,
ils ont été laissés à eux-mêmes. Réseaux de prostitution infantile. Violence en tous genres. Fort sentiment d’une République faite de citoyens aux droits inégaux. Peur de se mouiller pour ne pas mettre en péril les acquis.
Pourtant, au cœur de ce climat de morosité, nous voyons poindre des actions prophétiques. Celle des prêtres des basses Plaines-Wilhems (pp 8-9) qui interpelle notre conscience et insiste qu’il est de notre devoir de nous impliquer pour l’assainissement de notre pays. Celle de notre Église qui s’engage résolument dans Kleopas en vue de « fonder une Église vivante, missionnaire et servante pour les hommes et les femmes à Maurice ». Celle du pape François qui, lors des JMJ, a demandé aux jeunes « d’être révolutionnaires, d’aller à contre-courant, de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités… » Et qui dans la foulée, exhorte aussi les aînés : « Ayez toujours dans vos cœurs cette certitude : Dieu marche à vos côtés ! Ne perdez jamais l’espérance! Ne l’éteignez jamais dans vos cœurs ! »
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