L’ « affaire Varma » n’est que le sommet de l’iceberg d’une manière de fonctionner. Arrogance et sentiment d’impunité. Abus de pouvoir. Violence. Achat de conscience ; tout a un prix, tout est achetable… Le tout, il va de soi, enveloppé dans un tissu de mensonges. Un fonctionnement qui fait son lit surtout dans le milieu politique et celui des affaires, et qui entre à grands pas dans les mœurs, pire encore, jugé comme inévitable.À cette dégradation viennent s’ajouter de nombreux autres faits : l’inégalité qui découle aussi d’un PRB qui, dans les discours rétrécit le fossé entre hauts et bas salaires, mais ne le fait pas entre les catégories sociales, malheureusement traversées par l’appartenance ethnique ; la violence qui gagne du terrain ; la montée de crimes sexuels, passionnels ; les scandales financiers ; l’insécurité grandissante…
Des situations largement cautionnées par les autorités qui ne réagissaient que quand elles se retrouvent au pied du mur et que les choses commencent à vraiment sentir mauvais. Nous parlions de l’ « affaire Varma » comme du tip of the iceberg. Ce qui implique que le plus gros est encore immergé. Aussi des questions se posent : allons-nous nous contenter de quelques têtes sacrifiées ? D’un nettoyage en demi-teinte ? D’une volonté molle de sortir de la crise ? D’une démocratie soldée ?
La République mérite bien mieux que des mesures cosmétiques. Et nos enfants ont droit à ce qu’il y a de mieux. Des responsables intègres et au service du bien commun. Des institutions de contrôle qui jouent à fond leur rôle de watch dog. De la bonne gouvernance.
Ne serait-il pas temps pour un renouveau, un renouvellement, une révolution pacifique des cœurs, des mentalités et des esprits pour redonner cet espoir qui fait tellement défaut de par le monde avec la crise, le communautarisme rampant, et surtout la lente perte des repères ? Si science sans conscience n’est que ruine de l’âme, politique sans éthique n’est que ruine de la nation et porte ouverte à tous les démagogues…
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