Des récents propos du ministre Bunwaree, il semble que tout s’affine pour que, d’ici 2014, d’une part, l’éducation sexuelle fasse son entrée au primaire – du moins auprès des Stds V et VI – et d’autre part, qu’elle soit enseignée comme matière à part entière au secondaire.Accueillons donc le sens des responsabilités des autorités éducatives de briser les tabous, d’affronter les questions d’aujourd’hui et d’aller de l’avant. Accueillons donc, même si les questions légitimes sont nombreuses – Quel contenu ? Quelles ressources humaines ?… Accueillons donc, exprimons-nous et faisons des propositions. Mais que cet exercice ne ressemble pas à une levée de boucliers, mais soit imprégné d’un partage de compétences et de collaboration.
Accueillons parce que l’éducation sexuelle de nos enfants est plus qu’une urgence. Une étude de 2011 soulignait qu’a Maurice, ils étaient 22% et à Rodrigues, 29%, les collégiens de 13-15 ans, à avoir déjà eu des relations sexuelles. Et souvent, non-protégées. Précoces physiquement, portés par leurs hormones en éveil dans un monde caractérisé par une multiplicité d’informations qui les exposent à tout – et pour beaucoup à des dérives –, ils sont des plus vulnérables.
Vulnérables aussi parce que les prédateurs guettent… Parce que les parents aujourd’hui peuvent difficilement assumer leur rôle d’éducateur, se retrouvent dépassés pour plusieurs raisons – pas équipés pour/incapacité/peur d’aborder le sujet… Parce que leur discours trouve peu de résonnance dans ce qui est aujourd’hui le vécu de nombre de jeunes (Ce discours en trouvera un jour, encore faut-il que le temps fasse son œuvre et que le jeune mûrisse davantage !)…
Donnons donc aux jeunes les informations et la formation nécessaires. Mais pensons aussi, en parallèle, à équiper les parents pour qu’ils assument ce rôle qui est le leur.
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