Extrait de l’entretien d’Hasley Augustin : « Je pense par exemple à des amis que j’ai et qui doivent faire trois jobs pour pouvoir joindre les deux bouts. Cela m’attriste énormément. » (pages 46-47). Trois emplois, des heures de travail d’affilée, souvent sur plusieurs jours, pour le strict essentiel… quand ce n’est pas pour survivre. Que nous sommes loin de la réalité de ceux qui jonglent avec les millions comme si c’était un banal fait ! Que nous sommes loin du vécu de ces personnes pour qui l’argent coule à flots et dont les avoirs peuvent suffire à trois générations ! Une réalité que notre bonne presse dévoile, au quotidien, dans ses reportages sur les arnaques financières. Et qui nous apprend que celui-là y a investi Rs 3 M, cet autre-là, Rs 10 M et celui-ci encore, Rs 45 M… Ni vu ni connu des autorités qui semblent être atteintes de cécité sélective.
Dans ce pays, il y a ceux qui n’ont rien, ceux qui ont perdu l’espoir de se hisser hors de la pauvreté… Ceux qui manz ar li, triment honnêtement matin, midi et soir avec l’objectif d’améliorer, ne serait-ce qu’un tout petit peu, leur condition et celle de la famille… Ceux qui ont amassé de véritables pactoles et qui pourtant, n’en ont jamais assez.
Définitivement, pour certains Mauriciens, l’argent coule à flots dans ce pays. Comment expliquer donc que les parkings de nos centres commerciaux soient full house au beau milieu du mois ? Quelle explication, alors que la croissance stagne, pour justifier l’expansion du marché automobile local alors qu’ailleurs celui-ci se contracte ? D’où vient tout cet argent investi dans les Ponzi Schemes qui se dévoilent chaque semaine ?
Alors que certains attendent des retours sur investissement se comptant par millions sur deux mois, d’autres s’échinent au travail…Triste réalité !
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