Notre dossier cette semaine est consacré à la Miséricorde divine, fête très populaire que l’Église universelle célèbre ce 7 avril. La miséricorde divine émane du cœur de Jésus miséricordieux qui est toujours rempli de compassion face aux immenses misères du monde entier. Surtout celles de nos compatriotes après les inondations meurtrières du
samedi 30 mars dernier qui ont fait onze victimes et de nombreux dégâts et traumatismes.Port-Louis, voire toute l’île est comme une vallée de larmes. La tristesse se lit sur les visages de tous les Mauriciens peu habitués à témoigner de tels dégâts. « Pourquoi moi ? » Question qui effleure certainement les lèvres de beaucoup de personnes frappées par la catastrophe.
En cet instant précis, combien sont ces hommes, femmes et enfants qui demandent pourquoi ils souffrent, pourquoi ils connaissent le malheur d’avoir perdu mari, femme, enfant ou encore des proches ; d’avoir perdu tout ce qu’ils ont construit pendant des années ; d’avoir perdu leur maison ; leur voiture et autres effets personnels. Nombreux sont-ils aussi ceux qui ont perdu toute confiance et l’espérance de la vie ou encore la foi en Dieu.
Et pourtant, dans tous les livres sacrés, Dieu nous dit qu’Il est contre le mal et la misère, contre la maladie et la souffrance. Dans le christianisme, on a un Dieu qui marche avec nous. Et pourquoi n’intervient-Il pas dans le cours des événements de la vie quotidienne, s’interrogent de nombreuses personnes. Surtout lorsqu’il s’agit d’une inondation d’une telle envergure où la capitale est inondée en l’espace de deux heures, ou encore lorsqu’il s’agit de tsunamis, cyclones et tempêtes, guerres, épidémies ou maladies incurables.
À travers tous ces Mauriciens, sans distinction, qui ont eu vraiment le cœur sur la main, n’est-ce pas la main de Dieu ou encore Dieu Lui-même qui agit pour venir en aide aux malheureux ? D’un grand mal est sorti un grand bien. Chapeau à la solidarité mauricienne qui s’est organisée en un clin d’œil autour de cette catastrophe. Chapeau à tous ces Mauriciens qui se sont donnés corps et âme pour que les leurs reçoivent denrées alimentaires, vêtements, médicaments et autres produits pour bébés, entre autres.
Chapeau à notre évêque, Mgr Maurice E. Piat et l’évêque de Maurice, Mgr Ian Ernest, qui se sont déplacés sur les lieux des sinistres pour apporter un peu de réconfort aux personnes touchées. Chapeau aux pères Laurent Rivet et Gérard Mongelard et leur équipe Zezi Vre Zom de la paroisse de Cassis qui ont œuvré pour apporter leur aide.
Chapeau à Caritas et aux nombreux fidèles, aux nombreuses ONG ou encore aux personnes qui se sont mobilisées à titre personnel pour aider dans la distribution des vivres, vêtements et autres. Chapeau aussi à tous ceux qui ont mis leur véhicule à la disposition des sinistrés ou encore les hommes, femmes et jeunes qui n’ont pas hésité à donner de leur temps gratuitement pour le nettoyage des rues. L’Église est de tout cœur avec les sinistrés dans leur grande détresse. Des messes ont été dites à leur intention dans toutes les paroisses de l’île.
En cette fête de la Miséricorde divine, nous avons une pensée spéciale pour nos frères et sœurs qui sont dans la peine. Jésus miséricordieux est venu sur terre pour porter nos péchés. Il a accepté de mourir sur la croix pour sauver l’humanité souffrante. Il est venu pour apporter le salut et la vie éternelle à tous les hommes. « Il faut allumer ce feu de la miséricorde »,
nous a précisé feu le pape Jean-Paul II, celui qui a institué la fête de la Miséricorde divine un dimanche après le dimanche de Pâques.
La Vie Catholique invite ainsi tous ceux et celles touchés par le deuil ou des souffrances atroces à ouvrir leur cœur pour se laisser saisir par la grandeur et la puissance de la miséricorde divine qui ne peut que leur manifester sa grâce et leur apporter une vraie guérison intérieure. Dans cette expérience du vide, n’hésitez pas à vous rapprocher de ce Jésus miséricordieux, à vous mettre en marche avec lui. C’est lui qui vous indiquera la route. « Je suis le chemin, la vérité et la vie… Celui qui croit en moi aura la vie éternelle».
La miséricorde de Dieu s’étend sur les immenses misères du monde et lui promet un monde où il n’y aura plus ni deuil ni larmes ni douleur, mais la joie et la paix en abondance. Il suffit simplement d’y croire.
Sandra Potié
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