2 000 ans en arrière, imaginons la scène. Le désespoir est poignant : le Christ – celui-là même censé sauver les hommes – connaît la mort sur la croix, suivie de l’ensevelissement. Une douleur encore plus intense trois jours après, quand Marie-Madeleine se rend au tombeau. Il est vide : elle donne l’alerte, convaincue que l’on a volé le corps de son Maître. Simon-Pierre et Jean accourent. À l’incrédulité du premier répond la foi du second : « Il vit et il crut. »Les autres partis, Marie-Madeleine demeure là ; ses larmes ne tarissent pas… Elle pleure l’absence de son Maître, désire la présence de ce dernier. Le Christ ne reste pas insensible : il se manifeste à elle. Et sa joie éclate !
Une joie tempérée par un « ne me touche pas » du Ressuscité. Ne me touche pas pour croire. Apprends à vivre sans ma présence physique. À marcher par la foi intérieure dans le Christ ressuscité plutôt que par la vue extérieure. Et, dans la foulée, le Christ lui confie une mission : « Va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » La mission de proclamer le Ressuscité.
Marie-Madeleine pourrait être n’importe lequel d’entre nous. Comme elle, nous pleurons un Jésus mort, alors qu’il est au milieu de nous, à côté de nous. Comme elle, nous tergiversons, nous doutons de sa parole… Surtout quand les difficultés nous affligent. Comme elle, le Christ nous confie aujourd’hui encore cette mission : « Va trouver mes frères et dis-leur… »
Dis-leur la Bonne Nouvelle. Dis-leur de se laisser transformer par le Christ Ressuscité. Dis-leur d’être Bonne Nouvelle pour leurs frères.
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