C’est avec un cœur rempli d’abandon, d’allégresse, de générosité, de disponibilité, de confiance et de foi que Jean-François Salomon a répondu « oui » à l’appel du Seigneur le dimanche 3 février 2013. La cérémonie d’ordination était présidée par Mgr Maurice E. Piat, en présence d’un grand nombre de prêtres, des parents de Jean-François, des membres de sa famille, des amis d’ici et d’ailleurs et d’un grand parterre d’invités et de fidèles.Le « oui » de Jean-François Salomon l’engage à faire de toute sa vie une offrande d’amour à Dieu. À Lui offrir son cœur et son âme, son esprit, son intelligence, sa volonté et sa liberté, ses qualités et ses valeurs, ses forces et aussi ses faiblesses. Une vie missionnaire au service du peuple de Dieu rien que pour faire la volonté du Seigneur.
La cérémonie de son ordination sacerdotale sur la plaine de FUEL a été un temps de grand recueillement et de prière. La chorale, placée sous la férule du père Jean-Luc Rencker et de quelques musiciens du Conservatoire, a soudé l’assistance en un seul peuple de Dieu. Les cantiques étaient priants et émouvants. Le chant malgache, au moment de l’offertoire,
a rempli l’assistance d’émotion.
Cette célébration a aussi été l’occasion de contempler l’œuvre que le Seigneur accomplit dans la vie de Jean-François, jusqu’à le consacrer au service de Son Royaume. Une occasion surtout pour prier l’Esprit-Saint afin de répandre en Jean-François l’esprit de sainteté pour qu’il puisse exercer à bien sa nouvelle mission.
Comme le grain de blé
Cette messe d’ordination était surtout le moment de rendre grâce à Dieu qui appelle Jean-François, le consacre et l’envoie pour sa mission, a précisé l’évêque au début de son homélie. Une occasion de rendre grâce à Dieu pour ses parents, sa famille qui ont préparé le terrain afin que la vocation de Jean-François puisse germer dans leur jardin. Un temps aussi
de rendre grâce à Dieu pour sa paroisse, son curé d’alors en la personne du père Marcel Maillot, qui l’a accompagné et aidé à discerner l’appel de Dieu dans sa vie et l’a encouragé jusqu’au bout. Un prêtre, c’est un cadeau de Dieu que nous devons recevoir avec gratitude, a rappelé l’évêque.
L’appel du Seigneur a résonné dans le cœur de Jean-François grâce à ses parents, sa paroisse, son curé. Mais le « oui » de Jean-François a été déposé dans son cœur par l’Esprit-Saint, a précisé l’évêque. « L’appel tout comme la réponse est un cadeau. » C’est l’Esprit-Saint qui a déposé ce « oui » dans le cœur du Bienheureux Père Laval que Jean-François a choisi comme modèle. Le « oui » du Père Laval a pris sens quand il a quitté sa vie confortable, son métier de médecin, sa famille pour se faire prêtre dans son pays. C’est encore l’Esprit-Saint qui a mis ce « oui » dans son cœur pour se faire missionnaire à Maurice.
Et c’est toujours l’Esprit-Saint qui a déposé ce « oui » dans le cœur de Jésus qui a offert sa vie en sacrifice pour son Père. L’évêque a ainsi invité l’assistance à prier afin que le « oui » de Jean-François se conjugue à celui de Jésus et du Père Laval.
Dieu, qui a un grand amour, une grande bonté, une grande patience à l’égard de tous les hommes, s’adresse à toute l’humanité. Son désir est que cet amour se manifeste à travers le « oui » que l’Esprit-Saint dépose dans le cœur de tous les humains. Et ce « oui », déposé dans le cœur de tous les saints, prêtres, religieux, religieuses et laïcs était bien présent lors de cette messe d’ordination.
« Que le ‘oui’ de Jean-François rythme avec le ‘oui’ de Jésus qui est une source de joie et de bonheur profond », a prié Mgr Piat. Et de poursuivre que le « oui » de Jésus a été aussi la source de sa force et son courage qui l’a aidé à résister à Satan afin de ne pas dévier de son chemin, de même que la source de sa liberté envers les autorités de l’époque, ses amis et sa famille.
Le « oui » de Jésus est la source de sa fécondité dans son ministère, et ce jusqu’au bout, malgré des humiliations, son injuste condamnation, et cette croix qui bouleverse toute l’humanité aujourd’hui. Son « oui » transforme notre vie et nous donne le désir le suivre. Le Père Laval, qui a suivi Jésus, a aussi répondu positivement à Dieu jusqu’au bout. Son « oui » l’a conduit à aimer les esclaves libérés, même s’il a été méprisé à l’époque.
L’évêque a ainsi invité l’assistance à prier afin que le « oui » de Jean-François lui donne le courage et la force nécessaire pour résister aux tentations et le rende libre pour la mission que Jésus lui confiera.Prière aussi pour que ce « oui » soit toujours accroché à celui de Jésus.
Pour aller plus loin, l’évêque s’est interrogé sur « ce ‘oui’ qui s’adresse à la mission, qui a été aussi celle du Père Laval et qui est celle de Jean-François aujourd’hui : annoncer la Bonne nouvelle aux pauvres ». Annoncer la Bonne Nouvelle, poursuit l’évêque, veut dire la vivre d’abord, en témoigner, devenir une parole vivante voire incarnée, devenir soi-même un morceau d’Évangile semé dans la terre des hommes qui portera ensuite du fruit.
Et d’expliquer le terme « tomber en terre » qui signifie vivre proche des hommes, partager leur vie. Mourir, c’est donner sa vie pour les hommes qui nous entourent. Le Père Laval n’a pas fait que partager la Bonne Nouvelle. Il l’a aussi vécue. Il a donné sa vie comme le grain de blé qui tombe en terre pour porter des fruits. L’évêque a ainsi invité l’assistance à prier afin que Jean-François soit une semence vivante au milieu des hommes.
Semence d’Évangile
Le « oui » de Jésus l’a aussi invité à devenir un vrai pasteur selon le cœur de Dieu. Un pasteur qui aime son peuple, le connaît, marche avec lui, cherche les brebis perdues et donne sa vie pour son peuple. C’est à cela que Jésus et le Père Laval ont dit « oui », et c’est à cela que Jean-François est appelé à faire de même. « Oui » aussi pour célébrer l’Eucharistie et les sacrements. Et pour l’Eucharistie, il ne s’agit pas seulement d’une cérémonie, mais d’offrir toute sa vie. C’est en offrant sa vie que Jean-François deviendra un prêtre à la manière de Jésus. Le Père Laval a aussi été une offrande vivante toute sa vie pour l’amour du peuple de Dieu vers qui il était envoyé.
Pour conclure, Mgr Piat rappelle que c’est l’Esprit-Saint qui permet à tout prêtre de devenir une semence d’Évangile et un vrai pasteur. D’où la prière eucharistique avant la consécration, en suppliant l’Esprit- Saint de transformer le pain et le vin en corps et le sang de Jésus. Et après la consécration, en suppliant l’Esprit-Saint de nous transformer en une offrande à sa gloire, en corps du Christ pour devenir ainsi un membre de Son corps.
En cette Année de la Foi, l’évêque a convié les fidèles à prier afin que l’Esprit-Saint mette dans le cœur de Jean-François, des prêtres et religieuses, des jeunes et des moins jeunes,
le « oui » de Jésus. « Que nous soyons tous des semences d’Évangile, des bergers attentifs aux plus faibles… »
Depuis le dimanche 3 février, Jean-François Salomon peut célébrer la messe. C’est en Inde qu’il poursuivra ses études et qu’il agira au nom du Christ comme une semence d’Évangile pour annoncer la Bonne Nouvelle aux plus pauvres, et c’est encore en Inde qu’il agira comme pasteur pour chercher les brebis égarées. Rappelons que ce jour-là, toute l’assistance a pu ressentir vraiment la puissance et la bonté du Seigneur qui a fait un joli clin d’œil en nous donnant un temps plus que favorable. Malgré les pluies diluviennes qui se sont abattues sur l’île jusqu’à la veille de la célébration sacerdotale, le climat était plus que clément pour célébrer l’ordination de Jean-François à FUEL.
Pas de pluie pour déranger la célébration, sauf une bruine au début et à la fin, accueillie comme une bénédiction de Dieu. Pas de soleil de plomb non plus, mais un temps agréable, permettant à tout un chacun de vivre à fond l’ordination de Jean-François. Cela a été accueilli comme un cadeau, voire un miracle de Dieu. à savoir aussi que nombreux étaient les fidèles de divers coins de l’île qui se sont mis en groupe afin de prier pour que le temps soit propice ce jour-là.
Prières entendues et exaucées !!!
Sandra Potié
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