Remontons l’Histoire… Août 1833 : le Parlement abolit l’esclavage. Le 14 septembre 1841, un prêtre de la Congrégation des Pères du St-Esprit, Jacques-Désiré Laval, débarque à Port-Louis. Son champ d’action : la mission auprès des affranchis, ces esclaves nouvellement libérés et livrés à eux-mêmes.Et venons-en à aujourd’hui… Heureuse coïncidence de calendrier ! Ce vendredi 1er février 2013, le pays commémore le 179e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Et le dimanche 3 février, à 15 heures, sur le terrain de foot de FUEL, l’Église accueille un nouveau prêtre en la personne de Jean-François Salomon. Un prêtre appartenant à la famille de notre
Bienheureux national, et désireux de mettre ses pas dans ceux de son illustre prédécesseur. Un prêtre qui s’engage ainsi à être aussi du côté des plus pauvres. Des pauvres de notre société de 2013. Soit, comme il le confiait à La Vie Catholique, « celui qui n’a rien matériellement. Celui qui croit qu’il n’a pas besoin de Dieu et qu’il peut tout de lui-même. Aussi
celui qui est exclu de la société. Celui qu’on écrase… » Pour leur dire que Dieu les aime et les sauve.
Un prêtre missionnaire qui, à l’image de l’Apôtre des Noirs, sera appelé à tout quitter pour le Sud de l’Inde pour s’enraciner dans le vécu de ceux dont il aura la charge pastorale. Et ce, afin de faire résonner en eux cette « Parole de joie, cette Parole d’amour, cette Parole d’espérance » du Christ.
Missionnaire aujourd’hui… Comme le Père Laval l’était hier…
***
L’aveu public de son cancer à l’amygdale a attiré à Paul Bérenger la sympathie de nombreux Mauriciens. Même celle de ses adversaires politiques. L’homme est ressorti grandi de cette épreuve marquée par la vérité et la transparence. Au-delà du fait que Bérenger ait posé la jauge sur ce qui relève du public et du privé, le leader des Mauves a aussi rendu service aux Mauriciens. Dans le sens où il démystifié le cancer.
Les choses ne seront plus désormais les mêmes. Le cancer ne sera plus cette maladie taboue, celle dont on chuchote le nom à voix basse… La preuve : durant toute la semaine, le sujet a fait en long et en large les titres de presse. Un véritable exercice d’éducation et de prévention des plus salutaires !
Le cancer ne sera pas non plus perçu comme une maladie qui fait courber le dos. Celle qui tue inexorablement. Son fighting spirit et la foi de Paul Bérenger quant à sa guérison en ont sûrement requinqué plus d’un. D’autant plus que l’homme a promis de faire des soins autour de cette maladie une de ses priorités. D’un mal peut jaillir un bien…
Laisser un commentaire