Le Père Bernard Reniers vient de rejoindre la Maison du Père dans la nuit de samedi 12 à dimanche 13 janvier 2013.
Ceux qui l’on connu comme confrère, comme formateur, comme accompagnateur spirituel ou comme prêtre et prédicateur, parlent d’un homme de feu et d’un ami ; même après plusieurs années il reconnaît chacun et peut l’appeler par son nom.
La liste des missions qui lui ont été confiées à la Réunion, à Paris, à Rome et à Maurice est impressionnante ; en chacune il a donné tout son cœur et il a aidé ses collaborateurs à donner le meilleur d’eux-mêmes : Aumônier de collège, de lycée ou d’hôpital, de Mouvements d’Action Catholique ouvrière ou pour les enfants, il a marqué ceux qui ont eu le privilège de le côtoyer.
Il a soutenu le développement de la CEDOI (Conférence Episcopale de l’Océan Indien) en tant que « Secrétaire exécutif ».
Il a cru que ces Eglises qui ont accueilli tant de missionnaires étaient, elles aussi appelées à partager le don de la foi et il est devenu le premier Supérieur de la Fondation Spiritaine de l’Océan Indien : il a aidé à la mise en place de la formation, il a visité les premiers missionnaires de la Fondation au Pakistan et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
On le retrouve avec la responsabilité des séminaristes, à Rome, à la Réunion et à Maurice. Pour eux il a été un guide et un témoin qui les a marqués pour l’accomplissement de leur ministère.
Il aurait pu légitimement aspirer à une retraite paisible, bien méritée. C’est alors que le Père Raymond Zimmermann l’invite à proposer aux chrétiens la « Spiritualité Libermanienne » qui anime sa vie. Dans ce challenge, lui-même a redécouvert avec passion le Père Libermann, et il a trouvé les mots pour permettre aux autres de découvrir le Père Libermann et de s’appuyer sur lui pour vivre leurs engagements de baptisés. En 6 ans, plus de deux cent personnes ont bénéficié de cette formation ; ils étaient une centaine à s’être inscrit pour cette année. Le départ imprévu et brutal de Bernard nous oblige à suspendre pour un temps indéterminé cette formation du Centre Spirituel Spiritain dont Bernard était la cheville ouvrière ; nous avons besoin de ce temps pour mieux nous préparer à le remplacer.
Ils sont légitimes les regrets qu’il laisse, elles sont, oh combien légitimes les larmes versées sur l’ami trop tôt parti ; mais que tous nous nous sentions appelés à reprendre le flambeau que ses mains ont dû lâcher. Nous avons admiré ce qu’il a été, ce qu’il a fait, que nous soyons capables de multiplier à l’infini cette flamme d’amour et de foi qui nous a touché : que notre fidélité à sa mémoire soit une invitation à encore mieux nous mobiliser !
Bernard Hym
Le Frère Marc Tyrant m’a appris hier le décès de Bernard Réniers. A la Réunion et à Paris, il fut pour moi un confrère chaleureux, un guide et un ami très proche. Sa mort me peine mais je sais qu’il est en paix. Je m’associe de tout coeur au deuil de l’Eglise mauricienne et des spiritains présents dans l’île.
Nos vies n’ont pas suivi le même chemin mais Bernard a toujours fait partie de ceux dont on ne se sépare pas et que l’on n’oublie jamais. Plus que tout autre, il fait partie de ceux qui, au-delà de nos séparations, a permis et permet encore qu’on reste proches.
Par la pensée, je me joins à vos prières.
J’associe à sa mémoire un autre spiritain qui fut un ami et qui a marqué l’île Maurice : Raymond Zimermann.
Avec toute mon amitié.
Henri Lambertin
Je me souviendrai toujours de cette parole du Pere Réniers qui avait dit lors d’une messe a Ste Helene: ‘…le coeurs des chrétiens est froid..: voulant dire que nous ne ne sommes pas assez forts de notre foi. Et je me suis dit: il a raison..