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Mgr Maurice Piat : « Des politiciens ne doivent pas prendre la parole lors d’une fonction religieuse… »

7/01
2013
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20120730PiatNous reproduisons ci-dessous la transcription d’un entretien que Mgr Maurice E. Piat a accordé à Radio Plus, diffusé le lundi 24 décembre dernier (Source Defi Media Group). L’évêque de Port-Louis a évoqué plusieurs thèmes de l’actualité.

2012 a vu l’introduction du Kreol Morisien dans le cursus scolaire primaire. Et, l’Église y a joué un rôle précurseur. Était-il difficile ?
Ce n’était pas évident. Les statistiques démontrent que 80 % des Mauriciens parlent le créole à la maison. Il est important de respecter cette langue qui peut avoir sa place dans l’éducation. Cependant, elle est devenue une matière qui aide beaucoup les élèves.
Vous aviez annoncé que les leçons particulières ne seront plus permises dans les écoles du Bureau d’Éducation Catholique (BEC). Est-ce une habitude de jouer le rôle de précurseur ?
Non, c’est un vieux combat. Ce ne sont pas des leçons particulières mais des classes supplémentaires payantes. Un des objectifs est d’arrêter cette pratique pour répondre aux vrais besoins des élèves. Le parcours comporte beaucoup d’obstacles.
Tout le monde n’est pas d’accord d’arrêter cette pratique. La mentalité des enseignants a-t-elle progressé ?
Je ne peux pas me prononcer sur la mentalité de tous les enseignants, mais il y a beaucoup qui acceptent cette décision. Certains enseignants sont démotivés dans leur métier, parce que le système les pousse à donner une éducation qui remplit la tête des enfants. Ils ne peuvent pas exercer leur profession de façon humaine.
Le Certificate of Primary Education est-il toujours très compétitif ?
Beaucoup trop. La compétition apporte un deuxième mal qui pousse l’enfant à apprendre par cœur.
Êtes-vous un homme consulté pour notre système éducatif  ?
Un peu. Je ne suis pas la seule personne qui réfléchit sur ce thème. Je pense que le ministre de l’Education a donné un bon signal en supprimant les leçons particulières en STD III et IV. Et, surtout proposer une alternative pour répondre aux besoins des élèves.
L’avortement a été dépénalisé à Maurice. L’Église prône le droit à la vie et les associations qui ont milité pour cette législation parlent du droit de la femme ? Le débat est-il clos aujourd’hui ?
Pas du tout. Il n’y a pas que le débat, c’est la responsabilité des humains devant la vie qui a commencé. Ils peuvent mettre les lois qu’ils souhaitent, donner les facilités qu’ils veulent. La femme qui porte un enfant de quelques semaines, a une responsabilité devant cette vie. Et notre devoir en tant que personne est d’aider les femmes à assumer leur responsabilité. Je reconnais qu’il y a des cas extrêmement difficiles, mais l’expérience démontre que beaucoup de femmes ne veulent pas avorter. Elles ont une soif de respecter la vie qui a commencé.
L’avortement a été dépénalisé dans des circonstances exceptionnelles.
Je comprends que la vie puisse commencer dans des circonstances exceptionnelles, mais la vie humaine reste la vie humaine. C’est notre devoir de respecter  la  vie, même si elle a commencé dans des circonstances difficiles.
Comment interprétez-vous le signal donné par la France en reconnaissant le droit de parentalité aux individus du même sexe ?
Lorsque nous parlons des homosexuels, nous parlons de personnes et nous devons nous adresser à eux dans le respect. Je crois qu’il y a eu beaucoup de torts causés dans le passé, dans le rejet des homo­sexuels. Ils ont le droit au respect inconditionnel, cela ne veut pas dire que nous approuvons tout ce qu’ils font. Toute personne mérite le respect. Il y a beaucoup de souffrances chez un homosexuel, homme ou femme, car ils sont rejetés.

J’ai découvert que les homosexuels portent une plus grande souffrance, n’ayant pas d’assurance devant un type de relation qui engendre la vie. Cela ne veut pas dire que les hétérosexuels n’ont pas de difficultés. Donner la vie n’est pas uniquement machinal, c’est amener un humain à développer son humanité. L’enfant a le droit de savoir de quel homme et de quelle femme il est né. Il a des droits et les parents sont à son service. Il a besoin d’une figure aussi bien masculine que féminine.
Le vicaire général, Jean-Maurice Labour, avait affirmé cette année « je fais tout pour comprendre les homosexuels, mais ne comptez pas sur moi pour les encourager ». Reprenez-vous cette phrase ?
Nous devons comprendre un homosexuel et considérer qu’il porte une grande souffrance. Nous n’allons pas l’accompagner dans toutes ses revendications. Nous pouvons comprendre qu’il a un désir d’avoir un enfant, mais il n’est pas attiré par cela. Nous ne pouvons pas l’encourager dans un mariage homosexuel.
Votre opinion sur le Best Loser System.
Le Best Loser System a été introduit avant l’Indépendance, pour calmer les peurs de la communauté dite minoritaire qui ne serait pas suffisamment représentée au Parlement. Alors que nous avançons vers les 50 ans de notre Indépendance, je pense que nous devons apprendre à nous faire confiance. Pourquoi un hindou ne peut-il pas représenter l’intérêt des créoles ?

Pourquoi un Créole ne peut-il pas représenter l’intérêt des musulmans ? Pourquoi un Musulman ne peut-il pas représenter l’intérêt des blancs ? Nous sommes tous Mauriciens et nous avons à cœur l’intérêt de tout un chacun. Si nous ne nous faisons pas confiance sur une question aussi importante, il n’y aura pas de mauricianisme. Nous devons faire l’expérience de la confiance mutuelle, au cas contraire, nous ne pourrons pas avoir une patrie. Je félicite Rezistans ek Alternativ qui est allé très loin pour obtenir l’abolition de ce système.
Est-ce une date phare que vous retenez du calendrier 2012 ?
Certainement. Je les félicite d’être allés aussi loin. Le Parlement devra maintenant prendre une décision. Ceux qui sont pour l’abolition du Best Loser System sont aussi pour une dose de proportionnel. C’est un système qui a été déjà développé dans plusieurs pays démocratiques avec des variantes. Ici, également, il y a déjà des propositions pour mettre des variantes pour que les partis qui vont aux élections, prennent suffisamment de personnes pour représenter tout le monde.
L’État mauricien est-il suffisamment laïque pour accepter l’abolition du Best Loser System ?
La laïcité de l’État mauricien est assez simple et cela dépend de l’engagement personnel de chacun. La laïcité ne s’affilie pas avec une religion. Je ne vois pas pourquoi des politiciens doivent prendre la parole lors d’une fonction religieuse.
Votre opinion sur le port du voile à l’école.
Nous devons regarder si un voile est un signe religieux ou un signe culturel. C’est un débat. Je ne crois pas que la laïcité de l’État vienne de l’intérieur. Lorsqu’une personne fréquente une école, elle sait qu’il y a un uniforme. Elle peut porter ce qu’elle veut dans la rue. Il faut bien réfléchir sur la question du voile, parce que ce n’est pas dans tous les pays musulmans qu’ils revendiquent le voile. Si un parent accepte d’admettre son enfant dans une institution où il y a un uniforme, il doit le respecter.
Êtes-vous inquiet pour Maurice et le monde face à cette crise économique qui persiste ?
Oui, même s’il y a beaucoup d’efforts de part et d’autre, il y a une certaine stagnation. Nous pouvons poser des questions pourquoi c’est ainsi. L’économie est gouvernée par les marchés financiers qui font ce qu’ils veulent. Il est important d’avoir des règles.
Votre opinion sur les pêcheurs qui luttent contre l’Union européenne pour essayer de révoquer les contrats de pêche qui affirment que les poissons sont vendus à Rs 2 en Europe ?
C’est vrai que ces contrats allaient créer beaucoup de nouveaux postes pour les pêcheurs. Il faut s’interroger sur certaines clauses qui sont secrètes et ce n’est pas normal. Si des précautions ne sont pas prises pour préserver le thon, ce sera une catastrophe. Il faut qu’on se penche sérieusement sur les accords dans l’intérêt de tous.

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