L’abstention ! Les deux blocs le craignent l’un autant que l’autre, l’alliance PTR/PMSD et le « Remake 2000 », pour les élections municipales de ce dimanche 9 décembre. Et il y a fort à parier, que le taux sera à la hausse au vu des joutes municipales précédentes ainsi qu’aux villageoises de dimanche dernier, avec les 50% de non-participation.
Les raisons avancées pour cet état de chose, nous les connaissons. Elles sont multiples. Dégoût de la chose politique, politiciens, « tous pareils » et absence totale d’échange autour de leur vision pour nos villes. En lieu, chaque meeting, chaque prise de parole, se transforme en une descente en flammes des adversaires, en diatribes sur des scandales… assortis, quelques heures plus tard, de dépositions au CCID, décidemment « the place to be ».
Communication presqu’inexistante entre l’électorat et ceux qui sollicitent son vote : à quatre jours des scrutins, combien sommes-nous à avoir vu, devant notre porte, ceux quipostulent pour être nos représentants dans nos mairies, à mettre un visage sur un nom ? Combien sommes-nous à être en présence d’un manifeste électoral ? Ce qui explique à juste titre la réelle difficulté à choisir l’homme/la femme de la situation, la personne de qualité pour la gestion à venir de nos villes.
Et aussi, un sentiment qui prend de plus en plus d’ampleur : « Mon vote est inutile, il ne comptera pas, ne changera pas le cours des événements : li pa pou sanz narnie, les jeux sont déjà faits », entendons-nous souvent de la bouche d’électeurs désabusés…
Pourtant, en y réfléchissant bien, l’intérêt pour les municipales (comme pour les villageoises) aurait dû être grand, vibrant. Tout bonnement parce qu’il s’agit de la gestion locale. D’une gestion de proximité, touchant directement le cœur de notre vie quotidienne. Avec ces réalités terre-à-terre que sont le ramassage d’ordures, la réparation et le maintien des routes
de notre environnement immédiat, la gestion des permis de construction, l’éclairage des routes, la planification du développement urbain, la promotion d’une politique sportive et culturelle pour faire émerger les talents de l’endroit.
Posons-nous les bonnes questions : vu sous cet angle, avons-nous le droit de nous désintéresser de la joute de ce dimanche ? De laisser nos sentiments de trop-plein de la politique, de dégoût, nous dicter l’abstention ? De transférer notre responsabilité sur les autres, de laisser libre jeu à des die hard, pour ce qui est du choix des administrateurs de nos villes ?
Citadins, votons ce dimanche. Revendiquons notre droit. Faisons notre devoir. Et surtout, une fois les urnes défaites, mêlons-nous de la gestion de notre ville. Soyons des acteurs et non de passifs spectateurs !
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