Notre évêque, Mgr Maurice E. Piat, a donné, dimanche dernier, 14 octobre, à Marie-Reine-de-la-Paix, la démarche essentielle en cette Année de la Foi. Il s’agit de « prendre la main que Jésus nous tend ». Pour ce faire, il convient de Le retrouver à travers la lecture et l’écoute de la Bible ainsi que la prière en famille. De « prendre rendez-vous avec son pardon dans le
Sacrement de réconciliation ». De nous nourrir de Son Amour et de Sa Vie en participant à l’Eucharistie. De consolider notre foi, ensemble avec d’autres frères et sœurs, par les diverses formations disponibles.
Ce faisant, notre évêque ne nous demande pas un retour vers le bénitier, la sacristie. Cette foi, il nous invite certes à la partager, mais surtout à en faire une foi agissante. Une foi qui s’ouvre sur le monde et qui se traduit par l’engagement au sein de la société. D’où cette « feuille de route » épiscopale pour qu’impérativement « l’Année de la Foi devienne en même temps une année de la solidarité ». Une feuille de route, une valeur phare – la solidarité avec les éléments les plus fragiles, les plus faibles de notre société – réitérées à quelques jours de deux dates marquantes de notre calendrier national :
La tenue des examens du fin d’études primaires qui ramène dans l’actualité ces 35% d’enfants pour qui l’échec est inéluctable, car ne sachant ni lire ni écrire après plus de six années sur les bancs de l’école ;
La célébration de la Journée du refus de la misère qui, année après année, met en relief le fait que les familles se paupérisent de plus en plus et que les poches de pauvreté s’élargissent dans notre toute petite île Maurice, et ce, en dépit d’une longue tradition de Welfare State et d’une politique de Corporate Social Responsability (CSR) bien rodée.
Deux événements qui méritent notre attention, notre solidarité, mais qui seront hélas balayés par une actualité qui chasse l’autre, par une acceptation – consciente ou inconsciente – du statu quo, le peu de désir/volonté d’aller au fond des choses et de remettre en question. Ainsi, à titre d’exemple, le fort taux d’échec au CPE sera vite balayé au profit du « ouf » de soulagement d’enfants pressurisés, de la préoccupation des parents quant à l’attribution des collèges, de la réflexion de certains qui viendront justifier un système qui fait tant de rejects, en s’appuyant sur les bonnes performances des uns et la réussite de ces shooting stars pour, à priori, le succès semblait hors d’atteinte.
L’Annee de la Foi nous invite à travailler à une nouvelle évangélisation. Elle nous invite aussi à être des acteurs sociaux là où nous sommes. Dans notre quotidien. Tout un programme, dirions-nous…
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