Quelle est la place de Marie dans votre spiritualité ?
Marie est la mère de Jésus. Celle qui l’a porté dans son sein pendant neuf mois, qui l’a allaité, soigné, éduqué… comme font toutes les mamans du monde pour leur enfant ! L’Evangile nous rapporte certains épisodes où elle est intervenue auprès de son fils… comme font toutes les mamans ! La place que nous accordons à Marie est toujours relative à notre façon de voir le Christ. Parce que, comme nous l’affirmons dans notre Credo, Jésus est Fils de Dieu – Dieu, né de Dieu – nous nous adressons à Marie en l’appelant ‘Mère-de-Dieu’. Pour nous catholiques, nous accueillons la parole que Jésus mourant sur la croix adresse à son disciple : « Voici ta mère » comme une parole qui nous est adressée, à tous, personnellement. Aussi, avons-nous une vénération particulière pour NOTRE maman.Peut-on prier Marie ?
Nous devons à Dieu SEUL l’adoration et le culte. Nous ne pouvons pas prier Marie : elle est une femme de notre humanité. Cependant, vu le rôle exceptionnel qu’elle a joué dans l’histoire de notre salut, nous pouvons très certainement compter sur son intercession. Nous pouvons lui demander d’intervenir en notre faveur comme elle l’a fait pour les mariés de Cana.
Un coup d’œil sur la « prière » que nous adressons à Marie peut se révéler éclairant. Le Je vous salue Marie ou Réjouis-toi, Marie comporte deux parties bien distinctes : une salutation et une demande.
La première partie est inspirée de l’Évangile de St Luc. D’abord la salutation de l’ange à l’Annonciation : « Salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1,28), puis les paroles d’Élisabeth à la Visitation « Tu es bénie entre les femmes et le fruit de ton sein est béni » (Luc 1,42). Nous reprenons presque texto, en y ajoutant les noms de Marie et de Jésus.
La deuxième partie est une humble demande que nous adressons à la Mère-de-Dieu : celle d’intercéder pour nous auprès de Dieu pour notre salut. ‘Prie pour nous, pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. »
Moi personnellement, pour rendre grâce à Dieu pour tout ce qu’il fait pour moi et pour le monde, j’aime reprendre les paroles même de Marie dans le Magnificat (Lc 1, 46-55). Et j’aime laisser résonner dans mon cœur les paroles qu’elle dit aux serviteurs à Cana : « Faites tout ce qu’Il vous dira ! » (Jn 2, 5). C’est la Parole que j’ai entendue le jour de mon ordination, il y a 17 ans et qui reste comme mon leitmotiv.
Que disons-nous par ASSOMPTION ?
Le 1er novembre 1950, le Pape Pie XII établit sous forme de dogme ce que les chrétiens célébraient depuis les premiers siècles : l’Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste. Ce que le Concile Vatican II, dans La Constitution Dogmatique sur l’Eglise reprend et confirme.
Nous croyons donc que, en assumant Marie dans son corps et dans son âme, le Seigneur lui a donné le privilège d’être associée à son Fils Jésus. Ainsi se réalise pour Marie, ce que Jésus lui-même avait promis
- à ses apôtres : « là où je suis, vous serez vous aussi » (Jn14,3) ; et
- au bon larron sur la croix : « Tu seras avec moi au paradis » (Lc 23,43).
Pourquoi une fête dédiée à la Vierge ?
En célébrant cette fête dédiée à Marie, l’Eglise entend célébrer la prévenance de Dieu. C’est Lui qui prend avec Lui, une femme de notre humanité pour l’admettre au paradis. A travers ce que Dieu fait pour Marie, nous contemplons ce qui nous est promis à tous. Marie est celle qui ‘guide et soutient l’espérance du peuple de Dieu encore en chemin’, comme nous l’affirmons dans la liturgie. Ainsi, Marie est-elle un modèle de foi pour les chrétiens.
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