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Lectio Divina (31 juillet 2011)

31/07
2011
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Mt 14, 13-21

Introduction

La « Lectio Divina » est une manière de chercher à entendre la parole que Dieu nous adresse à travers un passage de la Bible, et à y répondre. Elle comprend 3 parties :

  1. une lecture attentive du texte dans son contexte ;
  2. une écoute intérieure de la Parole de Dieu, de l’appel qu’il nous fait aujourd’hui à partir de ce texte ;
  3. un temps de prière (personnelle ou en groupe) pour donner sa réponse à l’appel que nous fait le Seigneur.
  1. I.                   Lire un texte :

1.1.Contexte

La première multiplication des pains, dans l’Evangile de Mathieu, intervient dans une période difficile du ministère public de Jésus.

Juste avant, Jésus s’était rendu à Nazareth, la ville de son enfance. Et là, il n’est pas bien accueilli par les gens. Ils disent : « Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier ? D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles » (Mt 13, 54-55). On peut deviner une tristesse quand Jésus leur dit « un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et sa propre maison » (Mt 13, 57).

Puis, il est question du roi Hérode qui entend parler de Jésus, et de la renommée que lui valent son enseignement et ses miracles. Cette renommée semble le perturber car il dit à ses serviteurs que Jésus n’est que Jean-Baptiste ressuscité des morts. Jean-Baptiste l’avait interpellé sur sa relation adultère avec la femme de son frère, et il l’avait fait exécuter (Mt 14, 1-12). L’Evangile laisse entendre que l’ombre de la colère du roi d’Hérode pèse lourd sur le ministère de Jésus.

Juste après la multiplication des pains, après que Jésus ait marché sur les eaux du lac pour rejoindre ses disciples, des Pharisiens et des Scribes viennent l’interpeller sur des peccadilles – ses disciples qui ne respectent pas des traditions pharisaïques comme se laver les mains avant les repas.

Ainsi, et du côté de sa famille (à Nazareth), et du côté des autorités politiques (le roi Hérode) et du côté des autorités religieuses (les pharisiens et les scribes) Jésus rencontre l’opposition ou la méfiance ou l’incompréhension.

1.2.Déroulement du texte

v.13. C’est sans doute à cause de cette atmosphère un peu lourde que « Jésus part en barque dans un endroit désert ». Comme il en avait l’habitude, il voulait peut-être se retirer pour prier dans le calme, et reprendre des forces avant de continuer sa mission. Mais bien vite, les gens se rendent compte qu’il a traversé le lac. Ils font le tour à pied pour le rejoindre.

v.14. Ainsi, quand Jésus débarque, il voit une grande foule qui l’attend. Mais il ne se laisse pas agacer par ceux qui ont déjoué ses plans. Au contraire, il est dit que Jésus « a pitié de la foule » et qu’il guérit leurs malades. Même fatigué, même menacé par Hérode, même incompris par sa famille et par les pharisiens, Jésus ne se lasse pas d’aimer et de servir.

v.15. Les disciples, eux, voient les choses différemment. La foule qui les suit pose problème. Car il se fait tard et qu’ils n’ont pas de quoi donner à manger à tous ces gens. C’est pourquoi ils suggèrent à Jésus de renvoyer la foule pour qu’ils aillent s’acheter de quoi manger dans les villages des environs.

Remarquez le contraste entre le regard de Jésus sur la foule et celui des disciples. Pour les disciples, la foule est un problème et il faut trouver une solution : ils ont faim, nous n’avons pas de quoi les nourrir, donc il faut qu’ils s’en aillent et se débrouillent. Pour Jésus, la foule n’est pas un problème, ce sont des personnes qui souffrent et il en a pitié. En lisant entre les lignes, on sent qu’alors que les disciples s’agitent, Jésus reste tranquille, contemple cette foule et compatit à sa souffrance.

v. 16-17. C’est pourquoi Jésus n’accepte pas « la solution » trouvée par les disciples. Il propose tout autre chose : « Donnez leur vous-mêmes à manger ». Cette consigne a dû beaucoup surprendre les disciples, et peut-être même les agacer. Quand ils font l’inventaire et découvrent qu’ils n’ont que cinq pains et deux poissons, ils ont dû penser que le problème était réglé et que Jésus serait obligé de se rendre à la dure logique mathématique. On ne nourrit pas 5000 personnes avec 5 pains.

v. 18-20. Quel n’a pas dû être leur étonnement quand Jésus, loin de se laisser démonter par la logique de leur calcul, leur demande au contraire d’apporter les pains. Alors Jésus « donne l’ordre de faire étendre les foules sur l’herbe ». Jésus ne veut pas que les gens qui l’ont suivi, qui souffrent et dont il a pitié, restent massés comme une foule de spectateurs anonymes. Il leur demande de s’asseoir sur l’herbe, « par groupes » disent les Evangiles de Marc et de Luc. Il les invite ainsi à se détendre, à faire connaissance avec leurs voisins immédiats, à se préparer pour un vrai repas, où l’on se nourrit à la fois de pain et de la rencontre avec des frères et des sœurs.

C’est alors seulement que Jésus « prend les cinq pains, et les deux poissons, lève les yeux au ciel, les bénit, rompt les pains et les donne aux disciples pour qu’ils les donnent aux foules ».

Encore une fois il y a un contraste saisissant entre le regard de Jésus sur les pains et celui des disciples. Jésus ne méprise pas les cinq pains comme le font les disciples qui pensent que, parce que 5 pains ne suffisent pas, ils ne valent pas grand-chose dans les circonstances. Au contraire, Jésus lève les yeux au ciel et bénit les 5 pains et les 2 poissons. Quand on pense, ces 5 pains et ces 2 poissons ont été donnés gratuitement par une ou deux personnes dans la foule, ou parmi les disciples. Ces 5 pains et ces 2 poissons étaient tout ce que ces personnes avaient pour se mettre sous la dent ce soir là. Et elles ont tout donné. Jésus semble voir dans les pains non pas simplement quelques grammes de nourriture, mais surtout le don gratuit que des humbles personnes en ont fait. Ce don a une valeur immense à ses yeux, même si la valeur matérielle de quelques pains est petite devant l’immensité des besoins. C’est pourquoi il les bénit, c’est-à-dire, il rend grâce à Dieu pour ce don.

Il est dit ensuite que Jésus donne les pains aux disciples pour qu’il les donne aux foules. C’est comme une cascade de dons qui se succèdent, depuis le don de la personne anonyme que Jésus met en valeur en rendant grâce à Dieu pour cette générosité, et puis Jésus redonne les pains aux disciples en leur demandant de tout donner à leur tour. Et c’est à partir de là que tous mangent et sont rassasiés, et qu’il reste douze corbeilles.

  1. Ecouter une Parole

Ce récit fait apparaître deux contrastes entre Jésus et ses disciples : d’abord le contraste dans leurs façons de regarder la foule, et ensuite le contraste dans leurs façons de regarder les 5 pains et les 2 poissons. Ces contrastes sont pleins d’enseignement pour nous aujourd’hui.

2.1.La façon dont les disciples regardent la foule qui a faim (un problème qu’on peut comptabiliser et qui a besoin de trouver une solution comptable) est très difficile de la façon dont Jésus la regarde (des personnes qui souffrent et qui ont d’abord besoin qu’on souffre avec elles). Cette différence qui est soulignée dans le récit est pour nous comme une invitation discrète à faire un passage : à passer de cette attitude distante qui regarde les gens de loin et de haut, et fait des comptes à une attitude de plus grande proximité où le partage de la souffrance des gens nous permet de découvrir au milieu d’eux des ressources apparemment insignifiantes, mais qui, une fois mises en valeur, ont une capacité extraordinaire de démultiplication.

Jésus, en choisissant le chemin de l’Incarnation, a choisi de plonger dans la proximité gratuite avec les gens, dans le partage de vie, de joies, de peines avec eux. Il nous montre par le miracle comment ce chemin est un chemin du salut. Il nous invite à lui faire confiance et à le suivre sur ce chemin.

2.2.Le contraste entre la façon dont les disciples regardent les 5 pains (ils sont une quantité négligeable par rapport à l’ampleur de la foule) et la façon dont Jésus les regarde (il les met en valeur, et rend grâce à Dieu pour ceux qui les ont donnés), est encore une invitation à faire un autre passage. Jésus nous invite à ne pas regarder seulement la valeur matérielle et marchande des choses, mais à être attentifs à la capacité des personnes d’utiliser de petites choses pour faire preuve de grande générosité. C’est cela que Jésus indique quand il souligne la valeur des 2 petite piécettes que la veuve glisse dans le tronc du temple. Dans le récit de la multiplication des pains, Jésus voit dans les 5 pains l’immense valeur d’un don gratuit, même tout petit. Et c’est pour ce don qu’il rend grâce. C’est ce don encore qu’il fait aux disciples et qu’il leur demande de faire à leur tour.

Ce contraste nous interpelle fortement dans notre attitude envers ceux qui ont faim ou qui sont dans le besoin. Personne, semble nous dire Jésus, n’est trop pauvre pour n’avoir rien à contribuer aux autres ; et personne n’est trop riche pour n’avoir rien à recevoir des autres. Nous sommes tous des frères finalement ; et c’est peut être la raison pour laquelle Jésus nous invite à nous asseoir ensemble sur l’herbe verte – tous au même niveau, dans notre capacité de donner et notre besoin de recevoir. C’est le fait de donner gratuitement et de recevoir avec gratitude qui nous rassasie tous finalement.

2.3.C’est pour cette raison sans doute, que dès les premiers temps de l’Eglise, les chrétiens ont vu dans ce récit de la multiplication des pains un signe avant-coureur de l’Eucharistie. Les évangélistes eux-mêmes, en employant les mêmes mots (« il prit les pains, leva les yeux au ciel, les bénit, les rompit et les leur donna ») dans les récits de la multiplication des pains et dans les récits de l’Eucharistie nous indiquent déjà un lien fort entre les deux. Mais la ressemblance ne s’arrête pas simplement au fait que dans les deux récits il s’agit de pain donné et qui rassasie. Dans les deux cas la situation est apparemment (à vue humaine) désespérée : d’un côté, à la multiplication des pains, comment nourrir 5000 hommes avec 5 pains ? De l’autre, au dernier repas, comment sauver le monde quand tous vont le rejeter et qu’il va être arrêté et condamné à mort ? Dans les deux cas, c’est le don gratuit, le don de soi même qui est source du salut. A la multiplication des pains c’est le don gratuit des 5 pains, i.e., le don de tout ce que quelques uns avaient pour vivre ce jour là et que Jésus reprend et met en valeur. Au dernier repas, c’est le don de sa vie qu’il exprime par le don du pain devenu son corps livré pour nous. Dans chaque cas, il nous invite à nous nourrir et à nous laisser rassasier par ce don gratuit dont nous sommes les bénéficiaires et que nous sommes appelés à recevoir avec une immense gratitude, une immense action de grâce.

  1. 3.      Prier pour répondre à la Parole que Dieu nous adresse

Nous sommes devant le grand mystère de l’amour gratuit de Dieu qui nous est exprimé sous l’humble forme du pain partagé ; nous sommes devant cette promesse du Christ que ce pain qui est son corps livré par amour, est le seul pain qui nous rassasie. Laissons monter à la fois notre reconnaissance, et notre demande pour que nos cœurs s’ouvrent à l’accueil de ce don extraordinaire qu’il nous fait de manière si humble.

Demandons lui de nous apprendre à nous nourrir de ce pain de vie, à nous laisser rassasier par lui. Demandons lui de croire que « sa grâce nous suffit », i.e., que son amour gratuit est le seul amour qui puisse nous combler ; de croire aussi que cette grâce, cet amour gratuit peut déployer sa puissance dans notre faiblesse, i.e., peut rayonner, peut toucher les cœurs à partir de petits gestes humbles de la vie quotidienne comme le partage de 5 pains et de 2 poissons.

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